Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 5,1-6.
Vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du Christ, vous êtes déchus de la grâce.
Mais c'est par l'Esprit, en vertu de la foi, que nous attendons de voir se réaliser pour nous l'espérance des justes. En effet, dans le Christ Jésus, peu importe qu'on ait reçu ou non la circoncision : ce qui importe, c'est la foi agissant par la charité.i
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,37-41.
Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table.
Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas.
Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous.
Cy Aelf, Paris
La Lettre de saint Paul rejoint parfaitement la réponse de Jésus au Pharisien. Avec sans doute plus de sévérité de la part de saint Paul qui explique, mais qui sanctionne aussi ("vous êtes déchus de la grâce"). Tandis que Jésus prend patience et explique. Il va d'ailleurs plus loin et enseigne. En matière de purification, c'est de son fond mauvais dont il faut se le laver. Et la meilleure manière de le faire, c'est de pratiquer l'aumône. C'est en donnant que l'on se purifie de sa cupidité, laquelle conduit à d'injustes jugements.
J'ai trouvé très intéressant le commentaire de saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol, dont je reproduis un extrait, depuis le site de "L'Evangile au Quotidien".
Si le monde qui cherche Dieu savait ! Si ces savants qui cherchent Dieu dans la connaissance intellectuelle et les vaines discussions savaient ; si les hommes savaient où se trouve Dieu ! Combien de guerres seraient empêchées ; combien il y aurait de paix dans le monde, combien d'âmes seraient sauvées. Insensés et sots, vous qui cherchez Dieu là où il n'est pas !
Ce matin, la petite chapelle en ville, qui fait à peu près six mètres sur dix, avec à peine une trentaine de sièges devant un autel tout simple, à la droite duquel est posée l’icône de Rublev... m'a semblé comme une sorte de lieu caché hors du temps et du mouvement du monde. Tout autour, les voitures ne cessent de passer et repasser, mais pour le temps de l'Eucharistie, nous en sommes comme détachés. L'impression n'est pas celle d'un lieu abrité, mais d'un lieu vraiment détaché de notre époque. Il m'aura fallu plus de quatre années avant d'y éprouver désormais la même qualité de recueillement que durant les vingt-cinq années au couvent des Clarisses. C'est une forme de commentaire aussi: Dieu n'est pas à l'extérieur, mais je l'y rejoins à l'intérieur...
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