Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,41-44.
Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait : « Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Pourquoi la ville de Jérusalem sera-t-elle détruite, pourquoi deviendra-t-elle le "domaine des lézards et des araignées" ? Jésus ne dit pas : c'est du fait que vous ne m'avez pas reconnu, mais bien: vous n'avez pas reconnu ce qui peut donner la paix. Cette paix, c'est la présence de Dieu qui peut la donner. Et Dieu donne paix et assurance à tous ceux et toutes celles qui veulent bien Le reconnaître. Dans la lecture de l'Apocalypse, qui précède cet Évangile, l'apôtre Jean aperçoit un livre scellé que nul ne peut ouvrir, et il verse beaucoup de larmes. Mais pourquoi ce livre ne peut-il être ouvert ? Car le Christ, par son sacrifice d'amour, est le seul homme qui puisse ouvrir le coeur des hommes à la présence de Dieu.
C'est encore vrai de nous jours ! Quiconque, dans le monde, entreprend - sans y livrer toute sa personne, de découvrir ce qu'il y a dans les Évangiles, n'y trouve que des contradictions, des illogismes, des mots qui entrent en conflit avec l'intelligence et la raison. C'est que le "petit livre", comme il est nommé dans l'Apocalypse, doit être mangé et assimilé par le lecteur avant être "compris"... Je puis en parler, moi qui, avant ma conversion, m'y heurtais comme la tête sur un mur. Mais du jour où j'ai 'saisi' l'amour et l'amour jusqu'aux larmes, que Jésus éprouvait pour son Père et pour l'homme... j'ai commencé d'aimer et le Livre a cessé soudainement d'être scellé pour moi.
Jérusalem n'a pas reconnu le Christ et donc, son sort est devenu celui de toutes les capitales des nations dans le monde, et des nations elles-mêmes. Elles se retrouvent livrées aux jeux des idéologies, lesquelles, par vagues régulières dans l'histoire du monde, mènent aux guerres, aux massacres et aux destructions.
Mais heureux sommes-nous: abaissés, nous avons été relevés; reconnus pécheurs, nous avons été appelés; dignes de châtiments, nous avons été pardonnés. Seul le Seigneur pouvait accomplir cela et il l'a accompli lorsque nous l'avons reconnu. Réjouissons-nous, soyons dans l'allégresse ! Car ce temps n'a pas de prise sur nos âmes. Notre corps peut bien être détruit, nous resterons debouts