Le lundi de la 2e semaine de l'Avent
Livre d'Isaïe 35,1-10.
Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent,
dites aux gens qui s'affolent : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »
Psaume 85(84),9ab.10.11-12.13-14.
J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix pour son peuple.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,17-26.
Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l'assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l'œuvre pour lui faire opérer des guérisons. Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus. Voyant leur foi, il dit : « Tes péchés te sont pardonnés. »
Les scribes et les pharisiens se mirent à penser : « Quel est cet homme qui dit des blasphèmes ? Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Mais Jésus, saisissant leurs raisonnements, leur répondit : « Pourquoi tenir ces raisonnements ? Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire : 'Tes péchés te sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi et marche' ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés, je te l'ordonne, dit-il au paralysé : lève-toi, prends ta civière et retourne chez toi. » A l'instant même, celui-ci se leva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s'en alla chez lui en rendant gloire à Dieu. Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Aujourd'hui nous avons vu des choses extraordinaires ! »
Le révélateur de tout cet Évangile tient en ces quelques mots de Jésus: Voyant leur foi, il dit : « Tes péchés te sont pardonnés. » Si les péchés sont pardonnés, c'est que, véritablement, Dieu est présent, puisque Dieu seul peut remettre les péchés. Les pharisiens et les docteurs de la Loi, ainsi que les scribes, ne peuvent faire autrement que dénoncer Jésus comme un blasphémateur, car c'est leur statut, ce sont leur profession, leur rang, leurs privilèges, leur autorité sur le peuple qui se trouvent anéantis si c'est Dieu qui est là et qui agit. Ils n'auraient plus qu'à rentrer chez eux et se trouver une autre profession...
Devant leurs récriminations, Jésus va encore aller plus loin et guérir le paralytique d'une seule parole, sans même le toucher !
Une question que l'on peut se poser, dès lors, c'est pourquoi, après une telle manifestations de sa gloire, Jésus, plus tard, se montrera beaucoup plus prudent, et demandera aux malades qu'il a guéris de n'en rien dire à quiconque. C'est qu'en réalité le dessein de Dieu demeure de sauver le monde avec la collaboration active des hommes. Et même pour Dieu, en dépit de tous ces pouvoirs miraculeux, il reste difficile d'obtenir de sa créature humaine d'oeuvrer volontairement avec son créateur.
C'est toujours le cas de notre temps. Ce matin, cette "énormité" me touche directement, comme si le Seigneur me disait: "Et toi ? Que me dis-tu ?"
Je ne réponds pas mais je vous retransmets la question !