Saccage d'une église et d'un couvent à Gaza

Voici un article paru dans La Croix, l'info est passée inaperçue dans les autres médias.

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Le complexe abritant le couvent catholique et une école des Soeurs du Rosaire, a été vandalisé le 14 juin, au plus fort des combats entre les mouvements rivaux palestiniens Hamas et le Fatah, qui ont pris fin le lendemain avec la prise de contrôle de la bande de Gaza par les islamistes.

Des pillards ont mis le feu au couvent et aux classes de maternelle, provoquant d’importants dégâts. Une statue de la Vierge Marie a été détruite et les morceaux ont été emportés par les vandales, selon des témoins.

Le territoire palestinien compte quelque 3.000 chrétiens, de rite grec-orthodoxe pour la plupart, mais aussi entre 200 et 300 catholiques. Ils vivent au milieu de quelque 1,5 millions de musulmans dans ce territoire exigu et pauvre où le Hamas jouit d’une forte audience.

Le chef de la petite communauté catholique, le père Manuel Moussalam, cherche à minimiser l’attaque contre le couvent, qui accueille cinq soeurs, la mettant sur le compte d’éléments « qui cherchent à semer la discorde » entre chrétiens et musulmans.

« Nous ne subissons pas des vexations ou des brimades à cause de notre foi. Maintenant que la situation commence à se stabiliser nous n’avons plus peur d’être touchés par une balle perdue comme cela avait été le cas avant », souligne le prélat.

Il affirme qu’une délégation de responsables du Hamas « a inspecté le couvent et l’école incendiés et m’a donné des assurances. Nos relations avec le Hamas sont solides et ils ont l’intention de nous dédommager pour les dégâts ».

Selon lui, un responsable du mouvement islamiste, Bassem Naïm, a « promis qu’un tel incident ne se reproduira pas et que le Hamas sera le gardien des chrétiens et de leurs lieux de culte ».

En dépit du ton rassurant du père Moussalam, l’attaque contre le couvent, que le président palestinien Mahmoud Abbas a imputée « aux milices du Hamas », a suscité une certaine angoisse dans la communauté chrétienne.

« Il y a un fort sentiment d’inquiétude. Nous craignons d’être pris pour cible après les actes de vandalisme commis dans l’école des Soeurs du Rosaire », dit Iyad, un jeune chrétien qui préfère taire son nom de famille.

« Je ne pense pas toutefois que notre situation va beaucoup changer ou que le Hamas va tenter de nous imposer la doctrine islamique car il aura peur de provoquer un scandale mondial », estime-t-il.

Pour Issa Tarazi, un médecin chrétien grec-orthodoxe, ses coreligionnaires « s’adapteront à la nouvelle donne. Je ne pense pas qu’ils vont imposer des restrictions aux chrétiens ».

En raison du bouclage de la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir par le Hamas, l’évêque grec-orthodoxe qui vient spécialement de Jérusalem pour conduire la messe, n’a pas pu faire le déplacement ce dimanche.

« C’est la première fois que la messe ne se tient pas le dimanche à l’église grecque-orthodoxe de Gaza, qui est la troisième plus ancienne église au monde », affirme M. Tarazi.

Alarmé, un chrétien âgé d’une trentaine d’années qui refuse de donner son nom affirme qu’il « n’hésitera pas une seule seconde » si l’occasion de quitter la bande de Gaza se présentait.

« Un membre de la Force exécutive (la police du Hamas) m’a agressé. Il a attrapé la croix que je portais autour du cou et m’a dit que l’islam était la solution », affirme-t-il.

Pour le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, les chrétiens « sont une composante essentielle du peuple palestinien. Le Hamas veillera à ce qu’ils jouissent de tous les droits et assurera leur protection ».

Fraternellement,
Aurélie

aurelie a écrit:

Voici un article paru dans La Croix, l'info est passée inaperçue dans les autres médias.

Exact. Seuls les médias précisément catholiques en ont parlé (Zenit entre autres). Ces nouvelles n'intéressent personne... Enfin, seulement si on peut rire de l'Église, alors là, on en parle... en déformant toute l'information...

Ce genre "d'incident" est quotidien en Terre Sainte/Moyen orient...

Il faut consulter le site de l'Église en détresse pour se rendre compte que notre siècle compte plus de martyrs chrétiens que jamais.

Union de prière,
Hélène

En même temps la non diffusion de cette nouvelle en France est assez logique : cela obligerait le gouvernement français (et d'autres d'ailleurs) à faire leur autocritique d'avoir soutenu n'importe quel groupe palestinien à n'importe quel prix pour défendre le peuple palestinien. Résultat, à force d'avoir accordé un soutien aux fractions les plus louches (sauf ces derniers mois) le principal ennemi du peuple palestinien est devenu... une fraction islamiste intégriste du peuple palestinien (infiltrée par quelques éléments extérieurs)!!!

Fraternellement,
Aurélie

J'ai vu cette information à France 3 hier midi.

C'est horrible! Une vraie guerre civile là-bas!

Désolée de dire cela,mais ça ne m'étonne pas. Ce territoire est en guerre depuis je ne sais combien de temps. La vie n'est plus sacrée,alors a fortiori les lieux de cultes.