Livre de l'Ecclésiastique 4,11-19.
Ceux qui rendent un culte à la sagesse célèbrent le Dieu saint, ceux qui l'aiment sont aimés du Seigneur ; celui qui l'écoute jugera les nations, celui qui s'attache à elle sera en sécurité dans sa demeure.
S'il se confie en elle, il en prendra possession, et tous ses descendants la recevront en héritage. Pour commencer, elle le conduira par des chemins sinueux, elle fera venir sur lui la peur et l'appréhension, elle le tourmentera par la sévérité de son éducation, jusqu'à ce qu'elle puisse lui faire confiance ; elle l'éprouvera par ses exigences. Puis elle reviendra tout droit vers lui, elle le comblera de bonheur en lui dévoilant ses secrets. Mais s'il s'égare loin d'elle, elle l'abandonnera et le laissera aller à sa perte.
Psaume 119(118),165.168.171-172.174-175.
Grande est la paix de qui aime ta loi; jamais il ne trébuche.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9,38-40.
Jean, l'un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu'un chasser des esprits mauvais en ton nom ; nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit : « Ne l'empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n'est pas contre nous est pour nous.
L'Ecclésiastique, à partir de préceptes de la sagesse, qu'il a puisés chez les Grecs, va rapidement remonter vers l'origine de toute sagesse, qui est bien en Dieu. Il n'y a pas de sagesse durable qui puisse émaner de l'homme seul: elle doit être accueillie par lui, il doit se soumette à ses leçons, endurer l'épreuve en son nom, afin d'hériter d'elle son bonheur.
Le Psaume fait un constat similaire: celui qui aime la loi de Dieu, qui la met en pratique, il sera rendu stable, il ne connaîtra pas la confusion.
Mais le sommet de cette démarche est la foi dans le nom de Jésus. Ce n'est pas l'appartenance au groupe constitué par Jésus qui confère une quelconque stabilité aux disciples, mais c'est leur foi en son nom. Ainsi, même l'homme inconnu des douze qui a chassé des esprit mauvais au nom de Jésus, lui appartient parce qu'il a mis sa foi en son nom.
Les lectures de ce matin me poussent à demander plus souvent une intercession ou même : une intervention directe de Jésus, que ce soit pour autrui ou pour moi-même. Ce ne serait de ma part un abus du saint Nom, mais un exercice de foi. Si tant soit peu la foi peut être comparée un muscle, alors il me faut l'exercer, le rendre plus souple et plus prompt. « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! », dit le père de l'enfant épileptique. Lorsque nous manquons de foi, n'hésitons pas à le reconnaître devant Jésus - qui le sait très bien, mais qui attend de nous d'en avoir l'humilité !"