Ce matin, avant la messe de onze heures, je ne m'attendais pas à ce qui est arrivé. J'étais un peu en avance et lorsque j'ai vu le père François entrer dans la chapelle, je me suis adressé à lui sans avoir une idée en tête. Et puis, je lui ai parlé de ma mère et du sacrement des malades, qu'elle et mon père avaient reçu il y a plus de quinze ans, en mon absence.
A l'époque - avant l'an 2000 donc, c'est mon ancien confesseur qui avait pris cette iinitiative, un matin, de venir à la maison donner ce sacrement. Mon père n'était pas encore tombé gravement malade, mais il avait déjà fait un "AVC" et ma mère souffrait déjà d'arthrose - je leur portais déjà l'Eucharistie le dimanche, car ils ne savaient plus se déplacer.
Bref, le père François, après m'avoir répondu : "Si votre mère a reçu le sacrement des malades, il est inutile que je me déplace à nouveau", j'avais été complètement satisfait de sa réponse.
Mais deux minutes plus tard, le prêtre vient vers moi et me dit: "Je viendrai pour elle vers quinze heures". Il a donc changé d'avis. Sans doute inspiré... moi-même, je m'étais demandé à moi-même : "Pourquoi déranger un prêtre pour cela ?"
Il est donc finalement venu.
A un moment, au cours des lectures du prêtre, ma chère maman a dit: "Mais ne devrais-je pas me mettre à genoux ?" Elle a complètement oublié, un instant, que c'est à cause de l'arthrose des genoux qu'elle s'est retrouvée, depuis 2010, complètement bloquée dans son fauteuil. Il faut la soulever à chaque fois de son fauteuil à sa chaise roulante et je peux vous assurer qu'il faut bien tendre ses muscles et se tenir le dos bien droit pour éviter de se blesser soi-même en rendant ce type de service...
Quoi qu'il en soit, cet événement, totalement imprévu, n'a fait que me renforcer dans l'idée qu'il faut "abattre" et "rabacher" souvent sur sa propre intelligence et sa propre compréhension de la religion, afin de laisser l'Esprit Saint intervenir et parler dans nos coeurs.
Ainsi:
- je ne comprenais pas pourquoi je m'étais adressé au prêtre en évoquant le premier sacrement reçu par mes deux parents;
- le père François a d'abord dit: "Inutile que je me déplace dans ce cas" et il a changé d'avis;
- ma mère, ma très chrétienne mère, a oublié qu'elle ne pouvait pas se mettre à genoux comme elle avait pensé devoir le faire...
D'où je conclus que le Seigneur Jésus peut à tout moment intervenir dans nos vies, pour peu que nous Le laissions faire - et alors il fait beaucoup, Il accomplit pour nous beaucoup plus que nous osions espérer. Il suffit de libérer un peu notre esprit des soucis quotidiens que le monde nous inspire...
Alleluia et Joyeux Noël à tous...