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| Les homélies du Pape François | |
| | Auteur | Message |
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boisvert Martyr du forum
| Sujet: Les homélies du Pape François Mer 14 Mai 2014 - 12:19 | |
| Le mardi de la 4e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 11,19-26. Le violent mouvement soulevé contre Étienne avait provoqué la dispersion des frères. Ils allèrent jusqu'en Phénicie, à Chypre et à Antioche. Ils annonçaient la Parole exclusivement aux Juifs. Et pourtant, il y avait parmi eux des hommes, originaires de Chypre et de Cyrénaïque, qui, en arrivant à Antioche, s'adressaient aussi aux Grecs pour leur annoncer cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Seigneur. La puissance du Seigneur était avec eux : un grand nombre de gens devinrent croyants et se convertirent au Seigneur. L'Église de Jérusalem entendit parler de tout cela, et l'on envoya Barnabé jusqu'à Antioche. A son arrivée, voyant les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d'un cœur ferme attachés au Seigneur ; c'était un homme de valeur, rempli d'Esprit Saint et de foi. Une foule considérable adhéra au Seigneur. Barnabé repartit pour aller à Tarse chercher Saul. Il le trouva et le ramena à Antioche. Pendant toute une année, ils furent ensemble les hôtes de l'Église, ils instruisirent une foule considérable ; et c'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,22-30. On célébrait à Jérusalem l'anniversaire de la dédicace du Temple. C'était l'hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie, dis-le-nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »
Cy Aelf, Paris
L'Esprit Saint est toujours à l'œuvre. C’est au chrétien qu’il revient de l’accueillir ou pas. Mais la différence existe et elle se voit: si on l’accueille avec docilité, en effet, on vit dans la joie et dans l’ouverture aux autres; en revanche, une façon d’agir fermée, d’“intellect aristocratique”, qui ne prétend comprendre les choses de Dieu qu’avec la tête, conduite à une séparation de la réalité de l’Eglise. Au point que l’on ne croit plus, pas même devant un miracle. Telles sont les deux attitudes, opposées entre elles, que le Pape François a présentées lors de la Messe célébrée mardi matin, 13 mai, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Les lectures de la liturgie (Actes des apôtres, 11, 19-26 et Jean, 10 22-30), comme l’a expliqué l’Evêque de Rome, «montrent un diptyque: deux groupes de personnes». Dans le passage des Actes on rencontre, tout d’abord, ceux «qui ont été dispersés à cause de la persécution qui a éclaté» après le martyre d’Etienne. «Ils ont été dispersés» mais «ils portent partout la semence de l’Evangile».
En quelques mots, a affirmé le Pape, pour évangéliser «ces gens n’ont pas dit: allons d’abord chez les juifs, puis chez les grecs, puis chez les païens, puis chez tous», mais «ils se sont laissés conduire par l’Esprit Saint: ils ont été dociles à l’Esprit Saint». En agissant ainsi, «une chose vient après l’autre», et puis voilà «l’autre, et l’autre encore», et ainsi «ils finissent en ouvrant les portes à tous. Même «aux païens — a-t-il précisé — qui, dans leur mentalité, étaient impurs». Ces chrétiens «ouvraient les portes à tous» sans faire de distinction.
Et «cela — a expliqué le Pape — est le premier groupe de personnes» présenté par la liturgie. Il est composé de personnes «dociles à l’Esprit Saint», qui «vont de l’avant comme Paul l’a fait», avec un «certain naturel».
Voilà ensuite le deuxième groupe de personnes du «diptyque» proposé par la liturgie. Un groupe, a expliqué l’Evêque de Rome, composé par «des intellectuels qui s’approchent de Jésus dans le temple: les docteurs de la loi». Ce sont des hommes qui ont «toujours un problème parce qu’ils ne finissaient pas de comprendre, ils ressassaient les mêmes choses, car ils croyaient que la religion était uniquement quelque chose de mental, lié à loi, à l’observation des commandements, à l’accomplissement des commandements et rien de plus». Ces derniers, a poursuivi le Pape, «n’imaginaient pas que l’Esprit Sainte existait».
La question, a affirmé le Pape, est que «chez ces personnes, il n’y a pas de cœur, il n’y a pas d’amour pour la beauté, il n’y a pas d’harmonie. Ce sont des personnes qui veulent seulement des explications». Il s’agit, a-t-il poursuivi, de personnes qui «n’ouvrent pas leur cœur à l’Esprit Saint» et qui croient que les choses de Dieu peuvent se comprendre uniquement avec la tête, avec les idées, avec ses propres idées: ils sont orgueilleux, ils croient tout savoir, et ce qui ne fait pas partie de leur intelligence n’est pas vrai». A tel point que «tu peux ressusciter un mort devant eux, mais ils n’y croient pas!».
Voilà, a répété le Pape, ces «deux groupes de personnes». D’un côté, il y a «ceux de la douceur: les personnes douces, humbles, ouvertes et dociles à l’Esprit Saint». De l’autre côté, en revanche, il y a «les personnes orgueilleuses, vaniteuses, pleines de superbe, détachées du peuple, à l’intellect aristocratique, qui ont fermé les portes et qui résistent à l’Esprit Saint». Elles ne sont «pas têtues, c’est pire: elles ont le cœur dur». Et cela est même encore «plus dangereux». Jésus les met en garde en disant expressément: «Vous avez le cœur dur»; et il le dit «aussi aux disciples d’Emmaüs».
Précisément «en regardant ces deux groupes», a conclu le Pape François, «demandons au Seigneur la grâce de la docilité à l’Esprit Saint pour aller de l’avant dans la vie, être créatifs, être joyeux». Les durs de cœur, en revanche, ne sont pas joyeux, mais ils sont toujours sérieux. Et, averti le Pape, «quand il y a tant de sérieux, il n’y a pas l’Esprit de Dieu».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-ceux-qui-ouvrent-les-portes | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mer 14 Mai 2014 - 17:36 | |
| Chouette, un nouveau fil inspirant... | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Jeu 15 Mai 2014 - 11:36 | |
| Homélie du Pape François du 13 mai 2014 - Le mardi de la 4e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 11,19-26. [/b] Le violent mouvement soulevé contre Étienne avait provoqué la dispersion des frères. Ils allèrent jusqu'en Phénicie, à Chypre et à Antioche. Ils annonçaient la Parole exclusivement aux Juifs. Et pourtant, il y avait parmi eux des hommes, originaires de Chypre et de Cyrénaïque, qui, en arrivant à Antioche, s'adressaient aussi aux Grecs pour leur annoncer cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Seigneur. La puissance du Seigneur était avec eux : un grand nombre de gens devinrent croyants et se convertirent au Seigneur. L'Église de Jérusalem entendit parler de tout cela, et l'on envoya Barnabé jusqu'à Antioche. A son arrivée, voyant les effets de la grâce de Dieu, il fut dans la joie. Il les exhortait tous à rester d'un cœur ferme attachés au Seigneur ; c'était un homme de valeur, rempli d'Esprit Saint et de foi. Une foule considérable adhéra au Seigneur. Barnabé repartit pour aller à Tarse chercher Saul. Il le trouva et le ramena à Antioche. Pendant toute une année, ils furent ensemble les hôtes de l'Église, ils instruisirent une foule considérable ; et c'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens ».
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,22-30. On célébrait à Jérusalem l'anniversaire de la dédicace du Temple. C'était l'hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie, dis-le-nous ouvertement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »
Les lectures de la liturgie (Actes des apôtres, 11, 19-26 et Jean, 10 22-30), comme l’a expliqué l’Evêque de Rome, «montrent un diptyque: deux groupes de personnes». Dans le passage des Actes on rencontre, tout d’abord, ceux «qui ont été dispersés à cause de la persécution qui a éclaté» après le martyre d’Etienne. «Ils ont été dispersés» mais «ils portent partout la semence de l’Evangile».
En quelques mots, a affirmé le Pape, pour évangéliser «ces gens n’ont pas dit: allons d’abord chez les juifs, puis chez les grecs, puis chez les païens, puis chez tous», mais «ils se sont laissés conduire par l’Esprit Saint: ils ont été dociles à l’Esprit Saint». En agissant ainsi, «une chose vient après l’autre», et puis voilà «l’autre, et l’autre encore», et ainsi «ils finissent en ouvrant les portes à tous. Même «aux païens — a-t-il précisé — qui, dans leur mentalité, étaient impurs». Ces chrétiens «ouvraient les portes à tous» sans faire de distinction.
Et «cela — a expliqué le Pape — est le premier groupe de personnes» présenté par la liturgie. Il est composé de personnes «dociles à l’Esprit Saint», qui «vont de l’avant comme Paul l’a fait», avec un «certain naturel».
Voilà ensuite le deuxième groupe de personnes du «diptyque» proposé par la liturgie. Un groupe, a expliqué l’Evêque de Rome, composé par «des intellectuels qui s’approchent de Jésus dans le temple: les docteurs de la loi». Ce sont des hommes qui ont «toujours un problème parce qu’ils ne finissaient pas de comprendre, ils ressassaient les mêmes choses, car ils croyaient que la religion était uniquement quelque chose de mental, lié à loi, à l’observation des commandements, à l’accomplissement des commandements et rien de plus». Ces derniers, a poursuivi le Pape, «n’imaginaient pas que l’Esprit Sainte existait».
La question, a affirmé le Pape, est que «chez ces personnes, il n’y a pas de cœur, il n’y a pas d’amour pour la beauté, il n’y a pas d’harmonie. Ce sont des personnes qui veulent seulement des explications». Il s’agit, a-t-il poursuivi, de personnes qui «n’ouvrent pas leur cœur à l’Esprit Saint» et qui croient que les choses de Dieu peuvent se comprendre uniquement avec la tête, avec les idées, avec ses propres idées: ils sont orgueilleux, ils croient tout savoir, et ce qui ne fait pas partie de leur intelligence n’est pas vrai». A tel point que «tu peux ressusciter un mort devant eux, mais ils n’y croient pas!».
Voilà, a répété le Pape, ces «deux groupes de personnes». D’un côté, il y a «ceux de la douceur: les personnes douces, humbles, ouvertes et dociles à l’Esprit Saint». De l’autre côté, en revanche, il y a «les personnes orgueilleuses, vaniteuses, pleines de superbe, détachées du peuple, à l’intellect aristocratique, qui ont fermé les portes et qui résistent à l’Esprit Saint». Elles ne sont «pas têtues, c’est pire: elles ont le cœur dur». Et cela est même encore «plus dangereux». Jésus les met en garde en disant expressément: «Vous avez le cœur dur»; et il le dit «aussi aux disciples d’Emmaüs».
Précisément «en regardant ces deux groupes», a conclu le Pape François, «demandons au Seigneur la grâce de la docilité à l’Esprit Saint pour aller de l’avant dans la vie, être créatifs, être joyeux». Les durs de cœur, en revanche, ne sont pas joyeux, mais ils sont toujours sérieux. Et, averti le Pape, «quand il y a tant de sérieux, il n’y a pas l’Esprit de Dieu»
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-ceux-qui-ouvrent-les-portes | |
| | | veilleur Ami(e)
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Jeu 15 Mai 2014 - 17:43 | |
| Je suis tout à fait d'accord avec vous boisvert. Je dirai qu'il y a ceux qui vivent selon la lettre et ceux qui vivent selon l'esprit.
Celui qui se dit justifié par rapport à Dieu s'exclut lui-même de la miséricorde de Dieu. Jésus a dit "Je ne suis pas venu pour appeler les justes, mais les pécheurs".
Celui qui ne se reconnait pas en temps que pécheur est aveugle et sourd et son pécher demeure.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Ven 16 Mai 2014 - 6:07 | |
| Le jeudi de la 4e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 13,13-25. Quittant l'île de Chypre pour l'Asie mineure, Paul et ses compagnons s'embarquèrent à Paphos, et arrivèrent à Pergé en Pamphylie. Mais Jean-Marc les quitta et s'en retourna à Jérusalem. Quant à eux, ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé, et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et y prirent place. Après la lecture de la Loi et des Prophètes, les chefs de la synagogue envoyèrent quelqu'un pour leur dire : « Frères, si vous avez un mot d'exhortation pour le peuple, prenez la parole. » Paul se leva, fit un signe de la main et dit : « Hommes d'Israël, et vous aussi qui adorez notre Dieu, écoutez : Le Dieu d'Israël a choisi nos pères ; il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte et, par la vigueur de son bras, il l'en a fait sortir. Pendant une quarantaine d'années, il les a nourris au désert et, après avoir exterminé sept nations païennes au pays de Canaan, il leur en a distribué le territoire en héritage. Tout cela avait duré environ quatre cent cinquante ans. Après cela, il leur a donné des juges, jusqu'au prophète Samuel. Puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur a donné Saül, fils de Kish, un homme de la tribu de Benjamin, qui régna quarante ans. Après l'avoir rejeté, Dieu a suscité David pour le faire roi, et il lui a rendu ce témoignage : J'ai trouvé David, fils de Jessé, c'est un homme selon mon cœur ; il accomplira toutes mes volontés. Et, comme il l'avait promis, Dieu a fait sortir de sa descendance un sauveur pour Israël : c'est Jésus, dont Jean Baptiste a préparé la venue en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d'Israël. Au moment d'achever sa route, Jean disait : 'Celui auquel vous pensez, ce n'est pas moi. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de lui défaire ses sandales. '
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,16-20. Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : " Amen, amen, je vous le dis : le serviteur n'est pas plus grand que son maître, le messager n'est pas plus grand que celui qui l'envoie. Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique. Je ne parle pas pour vous tous. Moi, je sais quels sont ceux que j'ai choisis, mais il faut que s'accomplisse la parole de l'Écriture : Celui qui partageait mon pain a voulu me faire tomber. Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. Amen, amen, je vous le dis : recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir moi-même ; et me recevoir, c'est recevoir celui qui m'envoie. »
Jésus n’est pas un héros solitaire venu du ciel pour nous sauver, mais il est le point central et le but ultime de l’histoire que Dieu a commencée avec son peuple. C’est pourquoi le chrétien doit toujours être un homme eucharistique qui marche entre mémoire et espérance; jamais une monade solitaire. En effet, si on ne marche pas avec le peuple, si on n’appartient pas à l’Eglise, la foi est seulement quelque chose d’artificiel, de laboratoire. C’est ce qu’a dit le Pape François lors de la Messe célébrée le jeudi 15 mai dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
«Il est curieux — a fait remarquer le Pape — que quand les apôtres annoncent Jésus Christ, ils ne commencent jamais par Lui», par sa personne, «en disant: Jésus Christ est le sauveur!». Non, les apôtres commencent en revanche leur témoignage en partant toujours «de l’histoire du peuple». Et nous le voyons aujourd’hui, a-t-il fait remarquer, dans le passages des Actes des apôtres (13, 13-25) qui raconte, précisément, le témoignage de saint Paul à Antioche de Pisidie. ».
Ainsi, quand on demande aux apôtres «pourquoi croyez-vous en cet homme?», voilà qu’ils commencent à parler d’«Abraham et de toute l’histoire du peuple». La raison de cette attitude est claire: «Jésus ne se comprend pas sans cette histoire, Jésus est précisément le but de cette histoire vers lequel cette histoire va, marche».
Voilà pourquoi, a encore affirmé le Pape, «on ne peut pas comprendre Jésus Christ sans cette histoire de préparation vers Lui». Et, en conséquence, «on ne peut pas comprendre un chrétien en dehors du peuple de Dieu». Car «le chrétien n’est pas une monade, là tout seul. Non, il appartient au peuple, à l’Eglise». A tel point que «un chrétien sans Eglise est une chose purement idéale, n’est pas réel!».
Nous nous trouvons, a-t-il poursuivi, face à la «promesse de Dieu»: je ferai de toi un grand peuple! Ainsi «ce peuple marche avec une promesse». Et là, entre en jeu la dimension de la mémoire: «Il est important que nous, dans notre vie, nous ayons à l'Esprit la dimension de la mémoire» a souligné le Pape. En effet, a-t-il ajouté «un chrétien est un “souveneur” de l’histoire de son peuple; il est “souveneur” du chemin que le peuple a accompli; il est “souveneur” de son Eglise». Un chrétien est donc un homme qui a «la mémoire» du passé.
Dans ce contexte, a précisé l’Evêque de Rome «on ne peut pas comprendre un chrétien seul». Comme, du reste, «on ne peut pas comprendre Jésus Christ seul». En effet, «Jésus Christ n’est pas tombé du ciel comme un héros qui vient nous sauver. Non, Jésus Christ a une histoire!». Et «nous pouvons dire — et cela est vrai — que Dieu a une histoire parce qu’il a voulu marcher avec nous». Voilà alors pourquoi «on ne peut pas comprendre Jésus sans histoire». Et voilà aussi pourquoi «un chrétien sans histoire, un chrétien sans peuple, un chrétien sans Eglise ne peut pas se comprendre: c’est quelque chose de laboratoire, quelque chose d’artificiel, quelque chose qui ne peut pas avoir de vie».
A et égard il est important a encore dit le Pape, d’«avoir l'habitude de demander la grâce de la mémoire du chemin qu’a fait le peuple de Dieu». Egalement la grâce de la «mémoire personnelle: qu’a fait Dieu dans ma vie, comment m’a-t-il fait marcher?». Et, a-t-il poursuivi, il faut aussi savoir «demander la grâce de l’espérance qui n’est pas de l’optimisme: c’est une autre chose». Et, enfin, «demander la grâce de renouveler tous les jours l’alliance avec le Seigneur qui nous a appelés». Que le Seigneur, a conclu le Pape, «nous donne ces trois grâces qui sont nécessaires à l’identité chrétienne».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-entre-memoire-et-esperance | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Lun 19 Mai 2014 - 10:30 | |
| Mercredi de la quatrième semaine de Pâques
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,1-6. À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Cy Aelf, Paris
(RV) Pour connaître Jésus, l’étude et les idées ne suffisent pas mais il faut le prier avec le cœur, le célébrer et l’imiter: c’est ce qu’a déclaré ce vendredi matin le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Il nous a à nouveau invités à lire l’Évangile qui parfois - a-t-il dit- est recouvert de poussière car il n'est jamais ouvert. Commentant les paroles de Jésus 'Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie', le Pape a souligné que « la connaissance de Jésus est le travail le plus important de notre vie ». Et d'ajouter : « Si on se demande 'Comment pouvons-nous connaître Jésus ?' Quelqu’un dira : 'En étudiant, mon Père. Il faut beaucoup étudier ! '. C’est vrai ! Nous devons étudier le catéchisme, c’est vrai mais l’étude ne suffit pas en elle-même à connaître Jésus. Certains ont cette fantaisie de penser que les idées et seulement les idées nous porteront à la connaissance de Jésus. Parmi les premiers chrétiens, certains pensaient également ainsi. Et à la fin, ils restaient piégés dans leurs pensées » : « Les idées ne donnent pas la vie et celui qui emprunte ce chemin constitué seulement d’ idées finit dans un labyrinthe et n’en sort plus! C’est pour cela que depuis le début de l’Église, il y a des hérésies. Les hérésies sont : chercher à comprendre seulement avec nos esprits et avec notre lumière qui est Jésus. Un grand écrivain anglais disait que l’hérésie est une idée devenue folle. C’est ainsi ! Lorsque les idées sont seules, elles deviennent folles…Ce n’est pas le chemin ! ».
Pour connaître Jésus-affirme le Pape-il faut ouvrir trois portes:
- « La première porte : prier Jésus. Sachez que l’étude sans prière ne sert à rien. Prier Jésus pour mieux le connaître. Les grands théologiens font de la théologie à genoux. Prier Jésus ! Et avec l’étude, avec la prière nous nous en rapprochons un peu…Mais sans la prière, nous ne connaîtrons jamais Jésus. Jamais ! Jamais !
- La deuxième porte : célébrer Jésus. La prière ne suffit pas, la joie de la célébration est nécessaire. Célébrer Jésus dans ses Sacrements parce que là, il nous donne la vie, il nous donne la force, il nous donne le repas, il nous donne le réconfort, il nous donne l’alliance, il nous donne la mission. Sans la célébration des Sacrements, nous n’arrivons pas à connaître Jésus. C’est le propre de l’Église : la célébration.
- La troisième porte : imiter Jésus. Prendre l’Évangile : voir ce qu’il a fait, comment était sa vie, ce qu’il nous a dit, ce qu’il nous a enseigné et chercher à l’imiter ».
« Entrer par ces trois portes » - a dit le Pape- signifie « entrer dans le mystère de Jésus ». Seulement si nous « sommes capables d’entrer dans son mystère nous pouvons connaître Jésus. Mais il ne faut pas avoir peur d’«entrer dans le mystère de Jésus . Cela signifie prier, célébrer et imiter. Et ainsi, nous trouverons le chemin pour aller vers la vérité et la vie » : « Aujourd’hui, pendant la journée, nous pouvons penser à cette porte de la prière dans ma vie: mais la prière de cœur, non celle du perroquet! Celle du cœur, comment se porte t’elle ? Comment se porte la célébration chrétienne dans ma vie ? Et comment va l’imitation de Jésus dans ma vie ? Comment doit-on l’imiter ? Vraiment, tu ne te souviens pas ? C’est parce que le livre de l’Évangile est recouvert de poussière, parce qu’on ne l’ouvre jamais ! Prends le livre de l’Évangile, ouvre-le et tu trouveras comment imiter Jésus ! Pensons à comment sont ces trois portes dans notre vie et ça nous fera du bien à tous. »
http://www.news.va/fr/news/pour-connaitre-jesus-il-faut-le-prier-pas-juste-le | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mar 20 Mai 2014 - 11:50 | |
| Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,27-31a. A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n'y a rien en moi qui puisse lui donner prise, mais il faut que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m'a commandé. Cy Aelf, Paris
(RV) Partant de l'Evangile du jour selon Saint Jean, quand Jésus doit affronter la passion avant d’annoncer à ses disciples : « Je vous donne ma paix », le Pape François a insisté sur la paix solide et sans fin qui est donnée à qui accueille dans son cœur l’Esprit Saint, à la différence de celui qui choisit de faire confiance de façon « superficielle », préférant la tranquillité offerte par l’argent ou par le pouvoir.
Le Pape a différencié deux types de « paix » : celle des choses - l’argent, le pouvoir, la vanité - et la paix en personne, celle de l’Esprit Saint. La première risque toujours de s’évanouir (« aujourd’hui, tu es riche et tu es quelqu’un, mais demain non »). La deuxième, au contraire, « personne ne peut l’enlever et c’est donc une paix définitive ».
Les paix offertes par le monde sont superficielles
Selon François, « la paix que nous donne le monde est un peu superficielle, c'est une certaine tranquillité et une certaine joie », mais seulement « jusqu’à un certain point. On peut se dire “Moi, je suis en paix parce j’ai tout arrangé pour vivre, pour toute ma vie, je ne dois pas me faire de souci.” Je n'aurai pas de problèmes parce que j'ai beaucoup d’argent". Jésus nous met en garde contre cette paix de la richesse, prévient le Pape, de ne pas avoir confiance en cette paix, parce qu’avec un grand réalisme, il nous dit : "Faites attention car il y a des voleurs et les voleurs peuvent te voler tes richesses !" La paix qui te procure de l’argent n’est pas une paix définitive. Une chute de la Bourse et tout l'argent disparaît ! Ce n’est pas une paix sûre : c’est une paix superficielle, temporelle » assure François.
Avec le même désenchantement, le Pape François distingue deux autres types de paix mondaines. La première, celle du « pouvoir » , « ne fonctionne pas : un coup d’État peut te l’enlever. Souvenez-vous comment a pris fin la paix d’Hérode, a conseillé le Pape, lorsque les Mages lui ont annoncé que le Roi d’Israël était né : cette paix s’en est allée tout de suite ! »
« La paix qu’offre Jésus a une toute autre consistance »
François a parlé également de la paix de la « vanité » qu'il définit comme une « paix de conjoncture : aujourd’hui, on t’estime et demain tu seras insulté, comme Jésus entre le Dimanche des Rameaux et le Vendredi Saint ».
Toutes ces paix n'ont rien à voir avec celle offerte par Jésus selon François : « la paix de Jésus est une personne, c’est l’Esprit Saint ! Le jour même de la Résurrection, il vient au Cénacle en disant: « Que la paix soit avec vous. Vous recevrez l’Esprit Saint ». Cette paix de Jésus est un grand cadeau. C’est une paix définitive ! Personne ne peut retirer l'Esprit Saint de notre cœur » a expliqué le Pape. François a donc insisté sur la nécessité de protéger cette paix qui « se reçoit comme un enfant reçoit un cadeau, sans condition, à cœur ouvert ».
http://www.news.va/fr/news/la-paix-de-jesus-nest-pas-une-chose-mais-une-perso | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Jeu 22 Mai 2014 - 13:08 | |
| Le jeudi de la 5e semaine de Pâques Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-11. À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Cy Aelf, Paris
« Paix, amour et joie » sont les « trois mots-clés dont Jésus a parlé avant de monter au Ciel » et ils étaient au centre de l'homélie du Pape ce matin à la Chapelle Sainte-Marthe. «
La paix de Dieu n’est pas une paix terrestre mais une paix pour toujours ; l'amour répond au commandement d'aimer Dieu et d'aimer son prochain » a détaillé le Pape.
Partant de l'Evangile du jour, le Pape est allé plus loin : « la vocation chrétienne ne consiste pas seulement à aimer, elle consiste à rester dans l’amour de Dieu, respirer et vivre de cet oxygène, de cet air. L’amour de Dieu est l’amour entre Jésus et son père : "Je vous aime comme le Père m’a aimé" dit Jésus ». De même, selon le Pape François, il ne faut pas seulement suivre les Commandements, il faut les protéger, en prendre soin : « quand nous restons dans l’amour, ce sont les Commandements qui viennent à nous et l’amour nous amène à réaliser les commandements, naturellement, de façon simple ».
Ne pas oublier l'Esprit Saint
« Les racines de l’amour se développent dans les Commandements, a précisé François, les commandements sont comme le fil qui relie Dieu, Jésus et nous ». Pour prendre soin de la paix et de l’amour, il faut être dans la joie. Selon un conseil qu’il utilise fréquemment, le Pape a insisté sur la nécessité pour un chrétien d’être joyeux : « un chrétien sans joie est soit malade, soit il n’est pas un chrétien. La joie est comme la garantie du chrétien. Même dans la douleur, dans l’épreuve, dans les persécutions. Au temps des premiers martyrs, on disait qu’ils allaient au martyre comme à une noce ».
Enfin, pour François, ces trois notions de paix, amour et joie, ne seraient rien sans l’Esprit Saint, « le grand oublié dans notre vie. L’Esprit Saint est un don qui nous donne la paix, qui nous apprend à aimer et qui nous remplit de joie » a conclu le Pape, invitant à le prier plus souvent.
http://www.news.va/fr/news/homelie-du-pape-la-joie-est-la-garantie-du-chretie | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Lun 26 Mai 2014 - 12:17 | |
| Voici la prière prononcée par le pape François devant le mémorial de Yad Vashem, lundi 26 mai
« "Adam, où es-tu ?” (cf. Gn 3, 9).
Où es-tu, homme ? Où es-tu passé ?
En ce lieu, mémorial de la Shoah, nous entendons résonner cette question de Dieu : “Adam, où es-tu ?”.
En cette question il y a toute la douleur du Père qui a perdu son fils.
Le Père connaissait le risque de la liberté ; il savait que le fils aurait pu se perdre… mais peut-être, pas même le Père ne pouvait imaginer une telle chute, un tel abîme !
Ce cri : “Où te trouves-tu ?”, ici, en face de la tragédie incommensurable de l’Holocauste, résonne comme une voix qui se perd dans un abîme sans fond…
Homme, qui es-tu ? Je ne te reconnais plus.
Qui es-tu, homme ? Qu’est-ce que tu es devenu ?
De quelle horreur as-tu été capable ?
Qu’est-ce qui t’a fait tomber si bas ?
Ce n’est pas la poussière du sol, dont tu es issu. La poussière du sol est une chose bonne, œuvre de mes mains.
Ce n’est pas l’haleine de vie que j’ai insufflée dans tes narines. Ce souffle vient de moi, c’est une chose très bonne (cf. Gn 2, 7).
Non, cet abîme ne peut pas être seulement ton œuvre, l’œuvre de tes mains, de ton cœur… Qui t’a corrompu ? Qui t’a défiguré ? Qui t’a inoculé la présomption de t’accaparer le bien et le mal ?
Qui t’a convaincu que tu étais dieu ? Non seulement tu as torturé et tué tes frères, mais encore tu les as offerts en sacrifice à toi-même, parce que tu t’es érigé en dieu.
Aujourd’hui, nous revenons écouter ici la voix de Dieu : “Adam, où es-tu ?”.
Du sol s’élève un gémissement étouffé : Prends pitié de nous, Seigneur !
À toi, Seigneur notre Dieu, la justice, à nous le déshonneur au visage, la honte (cf. Ba 1, 15).
Un mal jamais survenu auparavant sous le ciel s’est abattu sur nous (cf. Ba 2, 2). Maintenant, Seigneur, écoute notre prière, écoute notre supplication, sauve-nous par ta miséricorde. Sauve-nous de cette monstruosité.
Seigneur tout-puissant, une âme dans l’angoisse crie vers toi. Écoute, Seigneur, prends pitié.
Nous avons péché contre toi. Tu règnes pour toujours (cf. Ba 3, 1-2).
Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. Donne-nous la grâce d’avoir honte de ce que, comme hommes, nous avons été capables de faire, d’avoir honte de cette idolâtrie extrême, d’avoir déprécié et détruit notre chair, celle que tu as modelée à partir de la boue, celle que tu as vivifiée par ton haleine de vie.
Jamais plus, Seigneur, jamais plus !
“Adam, où es-tu ?”.
Nous voici, Seigneur, avec la honte de ce que l’homme, créé à ton image et à ta ressemblance, a été capable de faire. Souviens-toi de nous dans ta miséricorde. »
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Ou-es-tu-homme-Ou-es-tu-passe-2014-05-26-1156184 | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mar 27 Mai 2014 - 11:21 | |
| Donnée le 25 mai 2014, durant la messe célébrée place de la Mangeoire à Bethléem, au deuxième jour du pèlerinaga du pape en Terre sainte.
« Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12).
Quelle grande grâce de célébrer l’Eucharistie en ce lieu où est né Jésus ! Je remercie Dieu et je vous remercie, vous qui m’avez accueilli pendant mon pèlerinage : le Président Mahmoud Abbas et les autres Autorités ; le Patriarche Fouad Twal, les autres Évêques et les Ordinaires de Terre Sainte, les prêtres, les vaillants franciscains, les personnes consacrées et tous ceux qui œuvrent pour tenir vive la foi, l’espérance et la charité en ces territoires ; les représentations de fidèles provenant de Gaza, de la Galilée, les migrants de l’Asie et de l’Afrique. Merci de votre accueil !
L’Enfant Jésus, né à Bethléem, est le signe donné par Dieu à qui attendait le salut, et il reste pour toujours le signe de la tendresse de Dieu et de sa présence dans le monde. L'ange dit aux bergers : « Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant… ».
Aujourd’hui également les enfants sont un signe. Signe d’espérance, signe de vie, mais aussi signe "diagnostic" pour comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain. Pensons à l’œuvre que réalise l’Institut Effetà Paolo VI en faveur des enfants palestiniens sourds-muets : c’est un signe concret de la bonté de Dieu. Un signe concret que la société s'améliore.
Dieu aujourd'hui nous répète à nous aussi, hommes et femmes du XXIème siècle : « Voici le signe qui vous est donné », cherchez l’enfant…
L’enfant de Bethléem est fragile, comme tous les nouveau-nés. Il ne sait pas parler, et pourtant il est la Parole qui s’est faite chair, venue changer le cœur et la vie des hommes. Cet enfant, comme tout enfant, est faible et a besoin d’être aidé et protégé. Aujourd’hui également les enfants ont besoin d’être accueillis et défendus, depuis le sein maternel.
Malheureusement, dans notre monde qui a développé les technologies les plus sophistiquées, il y a encore de nombreux enfants dans des conditions inhumaines, qui vivent en marge de la société, dans les périphéries des grandes villes ou dans les zones rurales. De nombreux enfants aujourd’hui encore sont exploités, maltraités, tenus en esclavage, objets de violence et de trafics illicites. De nombreux enfants sont aujourd’hui déracinés, réfugiés, parfois noyés dans les mers, spécialement dans les eaux de la Méditerranée. De tout cela nous avons honte aujourd’hui devant Dieu, ce Dieu qui s’est fait Enfant.
Et nous nous demandons : qui sommes-nous devant l’Enfant Jésus ? Qui sommes-nous devant les enfants d’aujourd’hui ? Sommes-nous comme Marie et Joseph, qui accueillent Jésus et en prennent soin avec amour maternel et paternel ? Ou bien sommes-nous comme Hérode, qui veut l’éliminer ? Sommes-nous comme les bergers, qui vont en toute hâte, s’agenouillent pour l’adorer et offrent leurs humbles présents ? Ou sommes-nous indifférents ? Sommes-nous peut-être des rhéteurs et des piétistes, des personnes qui exploitent les images des enfants pauvres à des fins lucratives ? Sommes-nous capables de nous tenir à côté d’eux, de « perdre du temps » avec eux ? Savons-nous les écouter, les défendre, prier pour eux et avec eux ? Ou bien les négligeons-nous, pour nous occuper de nos intérêts ?
Voici, pour nous, le signe qui nous est donné : « Vous trouverez un enfant… ». Peut-être cet enfant pleure-t-il ! Il pleure parce qu’il a faim, parce qu’il a froid, parce qu’il veut rester dans les bras… Aujourd’hui également, les enfants pleurent, ils pleurent beaucoup, et leurs pleurs nous interpellent. Dans un monde qui met au rebut chaque jour des tonnes de nourriture et de médicaments, il y a des enfants qui pleurent, en vain, de faim et de maladies facilement curables. En un temps qui proclame la sauvegarde des mineurs, se commercialisent les armes qui finissent dans les mains d’enfants-soldats ; se commercialisent des produits confectionnés par de petits travailleurs-esclaves. Leurs pleurs sont étouffés. Leurs pleurs de de ces enfants sont étouffés : ils doivent combattre, ils doivent travailler, ils ne peuvent pas pleurer ! Mais leurs mères, Rachel d’aujourd’hui, pleurent pour eux : elles pleurent leurs enfants, et ne veulent pas être consolées (cf. Mt 2, 18).
« Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant…» L’Enfant Jésus né à Bethléem, chaque enfant qui naît et qui grandit en chaque partie du monde, est un signe "diagnostic", qui nous permet de vérifier l’état de santé de notre famille, de notre communauté, de notre nation. De ce diagnostic franc et honnête, peut jaillir un nouveau style de vie, où les relations ne soient plus de conflit, d’oppression, de ‘‘consommation’’, mais soient des relations de fraternité, de pardon et de réconciliation, de partage et d’amour.
Ô Marie, Mère de Jésus, toi qui as accueilli, apprends-nous à accueillir ; toi qui as adoré, apprends-nous à adorer, toi qui as suivi, apprends-nous à suivre. Amen.
http://www.lavie.fr/actualite/documents/homelie-du-pape-francois-place-de-la-mangeoire-a-bethleem-25-05-2014-53311_496.php | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Ven 30 Mai 2014 - 10:49 | |
| Le vendredi de la 6e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 18,9-18. A Corinthe, une nuit, Paul eut cette vision; le Seigneur lui disait : " Sois sans crainte, continue à parler, ne reste pas muet. Je suis avec toi, et personne n'essaiera de te maltraiter, car dans cette ville j'ai à moi un peuple nombreux. » Paul demeura un an et demi à Corinthe ; il enseignait aux gens la parole de Dieu. Pendant que Gallion était proconsul en Grèce, les Juifs tous ensemble se soulevèrent contre Paul et le conduisirent au tribunal en disant : « Le culte de Dieu auquel cet individu veut amener les gens est contraire à la Loi. » Au moment où Paul allait ouvrir la bouche, Gallion déclara aux Juifs : « S'il s'agissait d'un délit ou d'un méfait grave, je recevrais votre plainte comme il se doit ; mais puisqu'il s'agit de discussions concernant la doctrine, les appellations et la Loi qui vous sont propres, cela vous regarde. Moi, je ne veux pas être juge de ces affaires. » Et il les renvoya du tribunal. Alors, ils se saisirent tous de Sosthène, le chef de la synagogue, et se mirent à le frapper devant le tribunal, tandis que Gallion demeurait indifférent. Paul resta encore un certain temps à Corinthe, puis il fit ses adieux aux frères et prit le bateau pour la Syrie ; il emmenait Priscille et Aquila ; à Cencrées, il s'était fait raser la tête, car le vœu qui le lui interdisait venait d'expirer.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a. A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera. En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. "
Cy Aelf, Paris
(RV) Une nouvelle fois, le Pape a insisté sur la joie d'être chrétien lors de son homélie matinale à la Chapelle Sainte-Marthe, « la joie dans l'espérance ». Partant de la comparaison avec les disciples, qui avaient peur, comme quand on se dit qu'il serait mieux de trouver un compromis entre notre foi et le monde, le Pape François exhorte au contraire à suivre l'exemple de Saint Paul « qui était très courageux car il avait la force du Seigneur ». Il n'avait pas peur, « il savait que ce qu'il faisait ne plaisait ni aux juifs, ni aux païens, mais il ne s'arrêtait pas ».
Pour autant, souligne le Pape, la vie du chrétien « n'est pas toujours une fête. On pleure tant de fois, à cause des maladies, des problèmes de couple, du salaire qui n'arrive pas à la fin du mois ou à cause d'un fils malade. Mais Jésus nous dit de ne pas avoir peur. Il dit à ses disciples que le monde deviendra joyeux, que la tristesse se transformera en joie ». François reconnaît que dans ces moments-là, il est difficile de dire à un malade, par exemple, d'être courageux et que demain viendra la joie. « Nous devons le faire sentir comme le fait Jésus, conseille le Pape. Quand on est dans l'obscurité, on ne voit rien » et avoir confiance en Jésus devient un acte de foi.
Après la douleur, vient la joie de la paix
Pour comprendre cette transformation de la tristesse en joie, le Pape a pris l'exemple d'un accouchement : « la femme souffre tellement lors d'une naissance mais elle l'oublie quand elle a son enfant avec elle. Ce qui reste est la joie de Jésus, une joie purifiée, une joie cachée à certains moments de la vie, que l'on ne voit pas dans les moments durs mais qui arrive ensuite, une joie dans l'espérance » a répété François.
Cette joie du chrétien est gratuite : « quand on va acheter la joie, l'allégresse, celle du monde, celle du péché, finalement, il y a du vide en nous, il y a de la tristesse, celle de la mauvaise joie. C'est une route qui n'est pas la bonne ». La joie du chrétien est celle donnée par Dieu et « le signe qui en témoigne est la paix. Tant de malades, en fin de vie, qui souffrent, ont cette paix dans l'âme. Le Seigneur nous fait comprendre que si quelqu'un est en paix, il porte en lui la semence de cette joie qui arrivera » a conclu le Pape.
http://www.news.va/fr/news/homelie-la-tristesse-se-transformera-en-joie | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Lun 2 Juin 2014 - 12:35 | |
| Homélie du Pape du 30 mai 2014
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,20-23a. A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle éprouve du fait qu'un être humain est né dans le monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l'enlèvera. En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger. "
Cy Aelf, Paris
« Ne pas avoir peur », surtout dans les moments difficiles : voilà le message que le Pape François a reproposé lors de la Messe célébrée vendredi 30 mai dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Un message d’espérance qui encourage à être courageux et à avoir « la paix dans l’âme » justement dans les épreuves – la maladie, la persécution, les problèmes de tous les jours en famille – sûrs que l’on vivra ensuite la vraie joie, parce qu’« après la pluie vient toujours le beau temps ».
« Pensons – a souligné l’Evêque de Rome – à ces spectateurs du Colisée, par exemple avec les premiers martyrs » qui ont été conduits à « mourir tandis que les gens se divertissaient » en disant : « Ces idiots qui croient dans le Ressuscité à présent qu’ils finissent ainsi ! ». Pour beaucoup le martyr des chrétiens « était une fête : voir comment ils mouraient ! ». Il est donc arrivé ce qu’avait dit Jésus aux disciples : « Le monde se réjouira » tandis que « vous serez dans la tristesse ».
Il y a, à l’époque, « la peur du chrétien, la tristesse du chrétien ». Du reste, a expliqué le Pape, « nous devons nous dire la vérité : toute la vie chrétienne n’est pas une fête. Pas toute ! On pleure, très souvent on pleure ! ». Les situations difficiles de la vie sont multiples : par exemple, a-t-il noté, « quand tu es malade, quand tu as un problème en famille, avec tes enfants, avec ta fille, ta femme, ton mari. Quand tu vois que le salaire n’arrive pas à la fin du mois et que tu as un enfant malade et tu vois que tu ne peux pas payer les traites de la maison et tu dois partir ». Ce sont « de très nombreux problèmes que nous avons ». Pourtant « Jésus nous dit : n’aie pas peur ! ».
En ces jours, a observé le Pape, dans la liturgie l’Eglise célèbre le moment où « le Seigneur est parti et a laissé les disciples seuls ». A ce moment « peut-être certains d’entre eux auront-ils ressenti la peur ». Mais chez tous « il y avait l’espérance, l’espérance que cette peur, cette tristesse se changera en joie ». Et « pour bien nous faire comprendre que cela est vrai, le Seigneur prend l’exemple de la femme qui accouche », en expliquant : « Oui, c’est vrai, dans l’accouchement la femme souffre tant, mais ensuite quand elle a son enfant avec elle, elle oublie » toute la douleur. Et « ce qui reste est la joie », la joie « de Jésus : une joie purifiée au feu des épreuves, des persécutions, de tout ce que l’on doit faire pour être fidèles ». Seule celle-ci « est la joie qui demeure, une joie cachée dans certains moments de la vie, que l’on ne ressent pas dans les mauvais moments, mais qui vient ensuite ». C’est, justement, « une joie en espérance ».
Et voilà alors « le message de l’Eglise d’aujourd’hui : ne pas avoir peur », être courageux dans la souffrance et penser qu’après vient le Seigneur, après vient la joie, après l’obscurité vient la lumière». | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mar 3 Juin 2014 - 11:31 | |
| Le mardi de la 7e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 20,17-27. Paul, se hâtant de revenir à Jérusalem après avoir traversé la Grèce, avait fait escale à Milet. De là il envoya un message à Ephèse pour convoquer les Anciens de cette Église. Quand ils furent auprès de lui, il leur adressa la parole : « Vous savez comment je me suis comporté tout le temps où j'étais avec vous, depuis le jour de mon arrivée dans ce pays d'Asie. J'ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes, et au milieu des épreuves provoquées par les complots des Juifs. Vous savez que je n'ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile ; au contraire, j'ai prêché, je vous ai instruits en public ou dans vos maisons. J'adjurais les Juifs et les païens de se convertir à Dieu et de croire en notre Seigneur Jésus. Et maintenant, me voici contraint par l'Esprit de me rendre à Jérusalem, sans savoir ce que je vais y trouver. Je sais seulement que l'Esprit Saint, dans chaque ville où je passe, témoigne que la prison et les épreuves m'attendent. Mais pour moi la vie ne compte pas, pourvu que je tienne jusqu'au bout de ma course et que j'achève le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. Et maintenant, je sais que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous chez qui je suis passé en proclamant le Royaume. J'en témoigne donc aujourd'hui devant vous : on ne peut pas me reprocher de vous avoir menés à votre perte, car je n'ai rien négligé pour vous annoncer le plan de Dieu tout entier.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,1-11a. A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé. Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.
Cy Aelf, Paris
Jésus prie pour chacun de nous, en montrant au Père ses plaies. C’est l’un des passages forts de l’homélie du Pape François lors de la Messe célébrée ce mardi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Le Pape a tenu à souligner que Jésus est notre avocat, il nous défend même si nous avons commis de nombreux péchés.
L’adieu de Jésus, l’adieu de Saint Paul.
Les lectures du jour ont offert au Pape François une occasion pour parler de la prière d’intercession. Quand Paul quitte Milet, a souligné le Pape, tous sont tristes, et la même chose était arrivée aux disciples lorsque Jésus avait prononcé son discours d’adieu avant de partir pour « Gethsémani et entamer la Passion ». Le Seigneur, a poursuivi le Pape, les console, et « nous avons une petite phrase d’adieu de Jésus qui fait réfléchir ». Jésus, a commenté le Pape, « parle avec le Père, dans ce discours, et dit :’Je prie pour eux’. Jésus prie pour nous ». Comme il avait prié pour Pierre et pour Lazare devant son tombeau. Jésus nous dit : « Tous vous êtes du Père. Et moi je prie pour vous devant le Père ». Jésus ne prie pas pour le monde, « il prie pour nous », il « prie pour son Eglise » :
Jésus est notre avocat devant le Père
« L’apôtre Jean, en pensant à ces choses et en parlant de nous qui sommes de grands pécheurs, déclare : ‘Ne péchez pas, mais si quelqu’un parmi vous pèche, sachez que nous avons un avocat devant le Père, quelqu’un qui prie pour nous, nous défend devant le Père, nous justifie’. Je croie que nous devons beaucoup réfléchir sur cette vérité, cette réalité : en ce moment, Jésus prie pour moi. Je peux aller de l’avant dans la vie parce que j’ai un avocat qui me défend et si moi je suis coupable et j’ai tellement de péchés à confesser…c’est un bon avocat pour la défense, et il parlera de moi au Père ». « Lui, a ajouté le Pape, c’est le premier » avocat qui envoie ensuite le Paraclet. Quand nous en paroisse, à la maison, en famille « nous avons l’un ou l’autre besoin, ou quelque problème », a poursuivi le Pape, nous devons demander à Jésus de prier pour nous.
« Et aujourd’hui, comment prie Jésus ? Moi, a affirmé le Pape, je crois que Jésus ne parle pas beaucoup avec le Père » :
« Il ne parle pas : il aime. Mais il y a une chose que fait Jésus, je suis certain qu’il le fait. Il fait voir au Père ses plaies et Jésus, avec ses plaies, prie pour nous comme s’il disait au Père :’Mais, Père, c’est le prix de ces plaies ! Aide-les, protège-les. Ce sont tes fils que j’ai sauvé, avec ces plaies ». Par contre, on ne comprend pas pourquoi Jésus après la Résurrection a eu ce corps glorieux, très beau, il n’y avait pas de coups, il n’y avait pas les blessures de la flagellation, tout était beau, mais il y avait les plaies. Les cinq plaies. Pourquoi Jésus a voulu le porter au ciel ? Pourquoi? Pour prier pour nous. Pour faire voir au Père le prix: ‘C’est le prix, et donc ne les laisse pas seuls. Aide-les ‘ ».
Demandons à Jésus de prier pour nous
« Nous devons avoir cette foi, a répété le Pape François. Jésus en ce moment intercède devant le Père pour chacun de nous ». Et quand nous prions, c’est son exhortation, nous ne devons pas oublier de demander à Jésus de prier pour nous :
« ‘Jésus, prie pour moi. Fais voir au Père tes plaies qui sont aussi les miennes, ce sont les plaies de mon péché. Ce sont les plaies de mon problème en ce moment’. Jésus intercesseur, il fait juste voir au Père tes plaies. Et cela arrive aujourd’hui, en ce moment. Prenons cette phrase que Jésus a dite à Pierre :’Pierre, je prierai pour toi pour que ta foi ne diminue pas ‘ ». « Soyons certains, a conclu le Pape, que Jésus est en train de faire cela pour chacun de nous ». Nous devons avoir confiance, a conclu le Pape, « en cette prière de Jésus avec ses plaies devant le Père ».
http://www.news.va/fr/news/jesus-prie-pour-nous-avec-ses-plaies
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mer 4 Juin 2014 - 12:21 | |
| Le mercredi de la 7e semaine de Pâques
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,11b-19. À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, les yeux levés au ciel, il priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j'étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné. J'ai veillé sur eux, et aucun ne s'est perdu, sauf celui qui s'en va à sa perte de sorte que l'Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu'ils aient en eux ma joie, et qu'ils en soient comblés. Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu'ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde. Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.
Cy Aelf, Paris.
De notre côté, nous avons le meilleur avocat de la défense, qui « ne parle pas beaucoup mais qui aime » et qui « en ce moment précis » prie pour chacun de nous en montrant « au Père ses plaies » pour lui rappeler « le prix payé pour nous sauver ». C’est sur cette certitude, que « Jésus prie pour nous », que le Pape François a centré son homélie de la Messe célébrée mardi 3 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
« C'est pour eux que je prie ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, car ils sont à toi », ce sont les paroles de Jésus au Père dans son « discours de congé », tel que les rapporte l’Evangile de Jean (17, 1-11). Mais la liturgie, a fait noter le Pape, nous présente dans la première lecture aussi un autre « discours de congé » : de Milet, saint Paul envoie chercher à Ephèse les anciens de l’Eglise pour prendre congé, selon ce que réfèrent les Actes des apôtres (20, 17-27).
« Il y a une petite phrase du congé de Jésus qui fait réfléchir », a expliqué le Pape. Jésus en effet « parle avec le Père, dans ce discours, et dit : “c’est pour eux que je prie”». Donc « Jésus prie pour nous ». Un fait qui pourrait apparaître « un peu bizarre », parce que « nous pensons qu’il est juste de prier Jésus et que Jésus nous donne la grâce. Mais Jésus prie pour nous ! Jésus qui prie, Jésus l’homme-Dieu qui prie ! Et il prie pour nous : il prie pour moi, il prie pour toi, pour chacun de nous ».
Et aujourd’hui comment prie Jésus ? « Je crois qu’il ne parle pas trop avec le Père : il aime » a répondu le Pape. Et il a ajouté : « Mais il y a quelque chose que Jésus fait aujourd’hui, je suis sûr qu’il le fait : il fait voir au Père ses plaies. Et Jésus avec ses plaies prie pour nous. Comme s’il disait : “Père, cela est le prix ! Aide-les, protège-les, ce sont tes enfants que moi j’ai sauvés”».
Autrement, a dit le Pape François, « on ne comprend pas pourquoi Jésus après la résurrection a eu ce corps glorieux, très beau : il n’y avait pas de traces de coups, il n’y avait pas les blessures de la flagellation, tout beau, mais il y avait les cinq plaies ». Et « Jésus a voulu les porter au ciel pour prier pour nous, pour faire voir au Père le prix », comme pour dire : « Cela est le prix, à présent ne les laisse pas seuls, aide-les ! ».
Le Pape a conclu en reproposant les paroles de Jésus à Pierre, sa prière « pour que ta foi ne vienne pas à manquer ». Avec l’assurance qu’il prie de la même manière pour « chacun de nous: “Je prie pour ton frère, ta sœur, je prie pour toi, pour que ta foi ne vienne pas à manquer!”». C’est pourquoi nous devons avoir « confiance dans cette prière de Jésus, avec ses plaies, devant le Père ».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-un-bon-avocat | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Ven 6 Juin 2014 - 13:12 | |
| Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,15-19. Après le repas au bord du lac, Jésus ressuscité dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur, je t'aime, tu le sais. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, est-ce que tu m'aimes ? » Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandait : « Est-ce que tu m'aimes ? » et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t'aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c'est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t'emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi. »
Cy Aelf, Paris Le premier amour ne s’oublie jamais. Et cela vaut également pour les évêques et les prêtres, qui doivent toujours rappeler la beauté de leur première rencontre avec Jésus. Et ils doivent également être des pasteurs qui suivent pas à pas le Seigneur, sans se préoccuper de savoir comment finira leur vie elle-même. Tels sont les points essentiels du ministère épiscopal et sacerdotal que le Pape François a indiqués au cours de la Messe célébrée dans la matinée du vendredi 6 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Le point de départ de la méditation a été le dialogue entre Jésus et Pierre rapporté en conclusion de l’Evangile de Jean (21, 15-19). Jean raconte que « par trois fois, le Seigneur demande à Pierre si il l’aime, si il a de l’amour pour lui ». La réponse est claire: Le Seigneur voulait le ramener « en arrière, à ce premier après-midi, lorsqu’il trouva son frère André », qui rencontra ensuite Pierre et lui dit: « Nous avons trouvé le Messie! ». En un mot, Jésus voulait ramener Pierre « à son premier amour ».
C’est la même question que doivent se poser également les évêques et les prêtres, pour comprendre comment va l’amour d’aujourd’hui avec Jésus: « Suis-je amoureux comme au premier jour? Ou bien le travail, les préoccupations me font un peu regarder d’autres choses et oublier un peu l’amour? ».
Le deuxième point qui ressort du récit de Jean est: « l’envoi: pais, sois pasteur! ». Certains, a observé le Pape, pourraient objecter: « Mais Seigneur, tu sais, je dois étudier parce que je veux devenir un intellectuel de la philosophie, de la théologie, de la patrologie... ». A ces pensées, il faut répondre: « Sois pasteur, le reste viendra après! Pais! Avec la théologie, avec la philosophie, avec la patrologie, avec ce que tu étudies, mais pais! Sois pasteur! ».
Le troisième point coïncide avec une autre question, précisément celle que Pierre pose à Jésus en ce qui concerne l’apôtre Jean: mais lui, comment finira-t-il? Que lui arrivera-t-il? ».
Comme pour dire: « Comment finira ce premier amour qui a tant marché? Comment finira cet itinéraire de pasteurs? Finira-t-il par la gloire, par la majesté? ». Mais la réponse est très différente: « Non, mon frère, elle finira de façon plus commune, et même parfois plus humiliante ». Peut-être, a dit le Pape François, « finira-t-elle dans un lit, et on te donnera à manger, on devra te vêtir, et tu seras inutile, là, malade ». Il ne sert à rien de répéter: « Mais, Seigneur, j’ai fait cela pour toi », j’ai eu « un grand amour », j’ai fait paître comme tu m’as dit, et je dois finir ainsi? ». Oui, a expliqué le Pape, il faut « finir comme lui a fini! Cet amour meurt comme le grain de blé et ainsi, ensuite, viendra le fruit. Mais moi je ne le verrai pas! ».
Le quatrième et dernier point est constitué par « une parole plus forte: suis-moi! ». Ce « suis-moi! » doit être « notre certitude, sur les pas de Jésus, sur cette route ».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-le-premier-amour-ne-soublie | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Lun 16 Juin 2014 - 12:06 | |
| Le lundi de la 11e semaine du Temps Ordinaire
Premier livre des Rois 21,1-16. Naboth, de la ville d'Isréel, possédait une vigne à côté du palais d'Acab, roi de Samarie. Acab dit un jour à Naboth : « Cède-moi ta vigne ; elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l'argent qu'elle vaut. » . Naboth répondit à Acab : « Que le Seigneur me préserve de te céder l'héritage de mes pères ! » Acab retourna chez lui sombre et irrité, parce que Naboth lui avait dit : « Je ne te céderai pas l'héritage de mes pères. » Il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur, et refusa de manger. Sa femme Jézabel vint lui dire : « Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ? Pourquoi ne veux-tu pas manger ? » Il répondit : « J'ai parlé à Naboth d'Isréel. Je lui ai dit : 'Cède-moi ta vigne pour de l'argent, ou, si tu préfères, pour une autre vigne en échange. ' Mais il a répondu : 'Je ne te céderai pas ma vigne ! ' » Alors sa femme Jézabel lui dit : « Est-ce que tu es le roi d'Israël, oui ou non ? Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur : moi, je vais te donner la vigne de Naboth. » Elle écrivit des lettres au nom d'Acab, elle les scella du sceau royal, et elle les adressa aux anciens et aux notables de la ville où habitait Naboth. Elle avait écrit dans ces lettres : « Proclamez un jeûne, faites comparaître Naboth devant le peuple. Placez en face de lui deux individus sans scrupules, qui témoigneront contre lui : 'Tu as maudit Dieu et le roi ! ' Ensuite, faites-le sortir de la ville, lapidez-le, et qu'il meure ! » Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth firent ce que Jézabel avait ordonné dans ses lettres. Ils proclamèrent un jeûne et firent comparaître Naboth devant le peuple. Alors arrivèrent les deux individus qui se placèrent en face de lui et portèrent contre lui ce témoignage : « Naboth a maudit Dieu et le roi. » On fit sortir Naboth de la ville, on le lapida, et il mourut. Puis on envoya dire à Jézabel : « Naboth a été lapidé et il est mort. » Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab : « Va, prends possession de la vigne de ce Naboth qui a refusé de la céder pour de l'argent, car il n'y a plus de Naboth : il est mort. » Quand Acab apprit que Naboth était mort, il se rendit à la vigne de Naboth et en prit possession.
(RV) La corruption des puissants, ce sont finalement les pauvres qui en font les frais, et à cause de l’avidité des autres ils se retrouvent sans même avoir ce dont ils auraient besoin et auquel ils ont droit. Voilà l’idée développée par le Pape François ce lundi matin, dans l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. Pour parler de la corruption, un mal « aussi triste que vieux comme le monde » « un péché à portée de main », le Pape François est parti d’un récit de la Bible, proposé par la liturgie du jour: l’histoire de Nabot, propriétaire d’une vigne depuis des générations, et qui finit par être lapidé à mort pour avoir refusé de la vendre au roi Acab qui «voulait juste élargir un peu son jardin ».
«Cette histoire, a déclaré François, est habituelle dans les milieux où l’on trouve le pouvoir matériel ou politique, ou encore spirituel » :« Dans la presse, nous lisons si souvent que l’un ou l’autre a été emmené au tribunal, tel politique parce qu’il s’est enrichi comme par enchantement. Ce chef d’entreprise emmené au tribunal lui aussi parce qu’il s’est enrichi d’un coup, en exploitant ses ouvriers. De ce prélat qui s’est trop enrichi et a abandonné son devoir pastoral au bénéfice de son pouvoir.
Corrompus de la politique, du monde des affaires, de la vie ecclésiastique. Nous en trouvons partout. Et nous devons dire la vérité : la corruption est ce péché à portée de main, pour les gens qui ont autorité sur les autres, que ce soit économique, politique, ou ecclésiastique. Tous nous sommes tentés par la corruption. C’est un péché vraiment à portée de main. Parce que lorsque quelqu’un a du pouvoir il se sent puissant, il se sent comme Dieu ».
L'unique voie c'est le service qui te rend humble
Du reste, poursuit le Pape François, on en arrive à être corrompus « sur le chemin de notre propre sécurité ». Avec le «bien-être, l’argent, puis le pouvoir, la vanité, l’orgueil…et de là on en arrive même à tuer ». « Mais, se demandait alors le Pape, qui fait les frais à la fin de toute cette corruption ? » « C’est le pauvre»: «Si nous parlons des corrompus politiques ou des corrompus dans le monde des affaires, qui en fait les frais ? Les hôpitaux sans médicaments, les malades qui n’ont pas de soins, les enfants sans éducation. Ce sont les ‘Nabot’ contemporains, qui font les frais de la corruption des grands. Et qui fait les frais de la corruption d’un prélat ? Les enfants, qui ne savent pas se faire le signe de la croix, qui ne connaissent pas le catéchisme, qui ne sont pas soignés » « Les malades qui ne reçoivent pas de visite, les prisonniers qui ne sont pas accompagnés spirituellement. Les pauvres payent la note. La corruption est payée par les pauvres : les pauvres économiquement, les pauvres spirituellement».
Par contre, affirme le Pape François, «l’unique voie pour sortir de la corruption, l’unique voie pour vaincre la tentation, le péché de la corruption, c’est le service ». Parce que, explique le Pape, « la corruption vient de l’orgueil, de la superbe, et le service te rend humble » : « Aujourd’hui, nous offrons la Messe pour tous ces gens qui payent le prix de la corruption, qui payent pour la vie de ces corrompus. Pour tous les martyrs de la corruption politique, de la corruption économique et de la corruption ecclésiastique. Prions pour eux ».
http://www.news.va/fr/news/la-corruption-ce-sont-les-pauvres-qui-en-font-les | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mer 18 Juin 2014 - 11:32 | |
| Le mardi de la 11e semaine du Temps Ordinaire
Premier livre des Rois 21,17-29. La parole du Seigneur fut adressée au prophète Élie : « Lève-toi, va trouver Acab, qui règne sur Israël à Samarie. Il est en ce moment dans la vigne de Naboth, où il s'est rendu pour en prendre possession. Tu lui diras : 'Ainsi parle le Seigneur : Tu as commis un meurtre, et maintenant tu prends possession. C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : À l'endroit même où les chiens ont lapé le sang de Naboth, les chiens laperont ton sang à toi aussi. ' » Acab dit à Élie : « Tu m'as donc retrouvé, toi, mon ennemi ! » Élie répondit : « Oui, je t'ai retrouvé. Puisque tu t'es déshonoré en faisant ce qui est mal aux yeux du Seigneur, je vais faire venir sur toi le malheur : je supprimerai ta descendance, j'exterminerai tous les mâles de ta maison, esclaves ou hommes libres. Je ferai à ta maison ce que j'ai fait à celle de Jéroboam, et à celle de Baasa, tes prédécesseurs, car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël. Et le Seigneur a encore cette parole contre Jézabel : 'Les chiens dévoreront Jézabel sous les murs de la ville d'Isréel ! ' Celui de la maison d'Acab qui mourra dans la ville sera dévoré par les chiens ; celui qui mourra dans la campagne sera dévoré par les oiseaux du ciel. » On n'a jamais vu personne se déshonorer comme Acab en faisant comme lui ce qui est mal aux yeux du Seigneur, sous l'influence de sa femme Jézabel. Il s'est conduit d'une manière abominable en s'attachant aux idoles, comme faisaient les Amorites que le Seigneur avait chassés devant les Israélites. Quand Acab entendit les paroles prononcées par Élie, il déchira ses habits, se couvrit le corps d'un vêtement de pénitence ; et il jeûnait, il gardait le vêtement de pénitence pour dormir, et il marchait lentement. Alors la parole du Seigneur fut adressée à Élie : « Tu vois comment Acab s'est humilié devant moi ! Puisqu'il s'est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur de son vivant ; c'est sous le règne de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison.
« Lorsque nous lisons sur les journaux – a-t-il dit à ce propos – que celui-ci est corrompu, que cet autre est corrompu, qu’il s’est rendu coupable de corruption et qu’il y a des pots-de-vin ici et là, et aussi beaucoup de choses de certains prélats », « notre devoir de chrétiens est de demander pardon pour eux », demander au Seigneur qu’il « leur donne la grâce de se repentir, qu’ils ne meurent pas le cœur corrompu ». Donc « condamner les corrompus, oui: demander la grâce de ne pas devenir corrompus, oui »; mais « aussi prier pour leur conversion! ».
***
Le passage biblique proposé par la liturgie qui a inspiré la réflexion du Pape est celui du martyre de Nabot, tiré du premier livre des Rois (21, 17-29). Dans celui-ci, François a identifié trois aspects « qu’il sera opportun de méditer »: la définition de la corruption, le destin des corrompus et la possibilité de ces derniers de se sauver.
Definition de la corruption - Un homme corrompu est une marchandise
En ce qui concerne le premier, c’est le prophète Elie lui-même, protagoniste du récit, qui dit « clairement ce que fait le corrompu », en s’adressant au roi Achab, responsable de la lapidation de Nabot qui se refusait de lui vendre une vigne: « Tu as assassiné et de plus tu usurpes... Tu t’es vendu! ». En effet, a commenté l’Evêque de Rome, le corrompu « est précisément une marchandise! Il achète et il vend: "Cet homme, oui, il coûte tant: tu peux l’acheter et tu peux le vendre!". Telle est la définition: c’est une marchandise! ».
Destin des corrompus
Quand au deuxième aspect, du destin des corrompus, il a souligné que c’est le Seigneur lui-même qui dit dans la lecture d’aujourd’hui « clairement ce qu’il fera: "voici que je vais faire venir sur toi le malheur : je balayerai ta race, j'exterminerai les mâles de la famille d'Achab, liés ou libres en Israël... car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël" ». En effet, « le corrompu irrite Dieu et fait pécher le peuple ». Comme Achab, donc, « le corrompu se vend pour faire le mal, mais lui ne le sait pas: lui croit qu’il se vend pour avoir plus d’argent, plus de pouvoir. Mais il se vend pour faire le mal, pour tuer ». Etant des traîtres, des gens qui volent et qui tuent, les corrompus risquent de subir la « malédiction de Dieu, parce qu’ils ont exploité des innocents, qui ne peuvent pas se défendre; et ils le font avec des gants blancs, de loin sans se salir les mains ».
L'issue pour les corrompus
Dans tous les cas, il existe « une issue de secours pour les corrompus ». C’est la lecture même qui la propose: « Quand Achab entendit ces paroles, il déchira ses vêtements, mit un sac à même sa chair, jeûna, coucha avec le sac et marcha à pas lents. Il commença à faire pénitence ». « Demander pardon » est « l’issue de secours pour les corrompus, pour les corrompus politiques, pour les corrompus affairistes, pour les corrompus ecclésiastiques ». En effet, « le Seigneur aime cela »: il pardonne, mais il le fait « quand les corrompus font ce qu’a fait Zacchée. D’où l’invitation finale à prier pour tous les corrompus, en demandant pardon pour eux afin qu’ils obtiennent « la grâce de se repentir ».http://www.news.va/fr/news/messe-a-saint-marthe-des-pecheurs-avec-des-gants-b | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Lun 23 Juin 2014 - 12:55 | |
| La paille et la poutre
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,1-5. Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Ne jugez pas, pour ne pas être jugés; le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Comment vas-tu dire à ton frère : 'Laisse moi retirer la paille de ton œil', alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ? Esprit faux ! Enlève d'abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.
Cy Aelf, Paris
(RV) Ne pas juger les autres, sous peine d’être jugé soi-même, voilà l’enseignement du Pape François délivré lors de son homélie ce lundi matin à la Chapelle Sainte-Marthe. Quelqu’un qui juge est un usurpateur car Dieu est « l’unique juge », qui juge un frère se trompe et finira par être jugé de la même façon et « finira victime du même manque de miséricorde ».
Prenant appui sur le sermon sur la montagne, où Jésus dénonce l’hypocrisie de celui qui veut enlever la paille dans l’œil de son frère alors qu’il a lui-même une poutre dans l’œil, le Pape François estime que celui qui juge « se trompe, s’embrouille l’esprit et va vers une défaite ».
Juger l’autre revient à « confondre la réalité » : « celui qui juge est si obsédé par celui qu’il veut juger que cette paille ne le laisse pas dormir ! Il oublie sa poutre et confond paille et poutre. Celui qui juge finit mal car prendre la place de Dieu revient à parier sur une défaite : celle d’être jugé de la même façon qu’on a jugé ».
Suivre l'exemple de Jésus, le premier défenseur
Le Pape François ajoute que « Dieu prend du temps pour juger » alors que celui qui juge « le fait immédiatement ». « Seul Dieu juge, ajoute François, et ceux à qui Dieu donne l’autorité de le faire ».
Jésus est un exemple à suivre pour le Pape : « Jésus, devant Dieu, n’accuse jamais ! Au contraire, il défend ! C’est le premier Paraclet. Ensuite arrive le deuxième, l’Esprit Saint. Et l’accusateur est le démon, Satan. Oui, Jésus jugera, à la fin du monde, entre temps, il intercède, il défend » détaille François. Celui qui est jugé pourra toujours compter sur la défense de Jésus, son premier défenseur, son premier avocat. En somme, celui qui juge « imite le principe de ce monde, qui va toujours derrière les gens pour les accuser devant le Père, affirme le Pape, alors que le Seigneur nous donne la grâce d’imiter Jésus, et pas d’imiter l’autre, qui nous détruira au bout du compte ». Plus qu'un accusateur, le Pape François conseille d’être un défenseur des autres devant Dieu : « si je vois une mauvaise chose chez un autre, je vais me taire, aller prier et le défendre devant le Père, comme le fait Jésus. Prier pour lui, mais ne pas le juger ! Il faut bien se souvenir de cela quand vient l’envie de juger les autres » a conclu François.
http://www.news.va/fr/news/celui-qui-juge-se-met-a-la-place-de-dieu-cest-un-h
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mar 24 Juin 2014 - 12:37 | |
| Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,57-66.80. Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père. Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. » On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné. A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël. Cy Aelf, Paris
Les trois vocations de Jean le Baptiste
(RV) Un chrétien ne s’annonce pas lui-même mais annonce le Seigneur. C’est ce qu’a souligné le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce mardi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, en ce jour de la Solennité de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.
Le Pape s’est arrêté sur les vocations du «plus grand parmi les prophètes» : préparer, discerner et diminuer. Préparer la venue du Seigneur, discerner qui est le Seigneur et diminuer afin que le Seigneur grandisse.
Le Pape François a indiqué dans ces trois verbes, les vocations de Jean-Baptiste, un modèle toujours actuel pour les chrétiens. Jean, a dit le Pape, préparait le chemin de Jésus «sans prendre rien pour lui».
C’était un homme important : «les gens le cherchaenit, le suivaient parce que les paroles de Jean étaient fortes». Ses paroles, a-t-il poursuivi, touchaient «les cœurs». Et là, a-t-il observé, peut-être a-t-il eu «la tentation de croire que c’était important, mais ça ne s’est pas produit». En effet, lorsque les docteurs de la loi se rapprochèrent pour lui demander s’il était le Messie, Jean répondit : «Ce sont des rumeurs: seulement des rumeurs» mais «je suis venu pour préparer le chemin du Seigneur». Le Pape a mis en évidence la première vocation du Pape : «Préparer le peuple, préparer le cœur du peuple pour la rencontre avec le Seigneur». Mais qui est le Seigneur ?
«C’est la seconde vocation de Jean: discerner, parmi tant de bonnes personnes, qui est le Seigneur. Et l’Esprit le lui a révélé et il a eu le courage de dire : «C’est lui. C’est l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. Les disciples regardent cet homme qui passait et ils le laissèrent aller. Le jour d’après, la même chose s’est produite.« C’est lui ! Il est plus digne que moi ». Les disciples se sont rassemblés derrière lui. Dans la préparation, Jean disait : « Suivez-moi … ». Dans le discernement, qui sait discerner et marquer le Seigneur, dit : «Devant moi…c’est lui !».
La troisième vocation de Jean, a t’il poursuivi, c’est de diminuer. À partir de ce moment, note le Souverain Pontife, «sa vie commença à s’abaisser, à diminuer afin que grandisse le Seigneur, jusqu’à s’anéantir soi-même » : «Il doit grandir, moi, au contraire, diminuer », «derrière moi, devant moi, loin de moi» : «Ce fut l’étape la plus difficile pour Jean car le Seigneur avait un style qu’il n’avait pas imaginé, à tel point qu’en prison-car il était en prison à ce moment-là- il a souffert non seulement de l’obscurité de la cellule mais également de l’obscurité dans son cœur : «Mais était-ce bien cela ? Me serais-je trompé ? Car le Messie a un style simple, sans façons…On ne comprend pas… ». Et vu que c’était un homme de Dieu, il demande à ses disciples de venir vers lui pour demander : «Mais, est-ce vraiment toit ou nous devons attendre quelqu’un d’autre ?».
«L’humiliation de Jean- a t’il constaté- est double: l’humiliation de sa mort, comme prix d’un caprice” mais aussi l’humiliation “de l’obscurité de l’âme ». Jean qui a su «attendre» Jésus, qui a su «discerner », «voit maintenant Jésus de loin». «Cette promesse- a répété le Pape- s’est éloignée. Et il finit seul. Dans l’obscurité, dans l’humiliation». Il reste seul « car il s’est tellement anéanti afin que le Seigneur grandisse». Jean, a-t-il encore dit, voit le Seigneur qui est «loin» et lui, «humilié mais avec le cœur en paix»
«Trois vocations dans un homme: préparer, discerner, laisser grandir le Seigneur et se diminuer. C’est beau de penser ainsi à cette vocation du chrétien. Un chrétien ne s’annonce pas lui-même, il annonce un autre, il prépare le chemin pour un autre : le Seigneur. Un chrétien doit apprendre à discerner, il doit savoir discerner la vérité de ce qui semble une vérité et de ce qui n’existe pas : un homme de discernement. Et un chrétien doit être un homme qui sache s’abaisser afin que le Seigneur grandisse, dans le cœur et dans l’âme des autres».
http://www.news.va/fr/news/un-chretien-annonce-le-seigneur | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Lun 30 Juin 2014 - 13:44 | |
| lundi 30 juin 2014 Sts Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64)
Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64)
Martyrologe Romain : Mémoire des premiers saints martyrs de la sainte Église romaine.
En 64, après l’incendie de la ville de Rome, l’empereur Néron accusa faussement les chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre: les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens; d’autres crucifiés; d’autres transformés en torches, afin qu’à la chute du jour ils servissent d’éclairage nocturne dans le cirque.
Tous étaient disciples des Apôtres; ils furent les premiers des martyrs que l’Église romaine offrit au Seigneur.
Aujourd'hui c’est encore le temps des martyrs: les chrétiens sont persécutés au Moyen-Orient où ils sont tués ou obligés de fuir, même si c’est «de manière élégante, avec des gants blancs». Le jour où l’Eglise fait mémoire des martyrs des premiers siècles, le Pape François a invité à prier «pour nos frères qui vivent aujourd’hui dans la persécution». Car, a-t-il affirmé, aujourd’hui «il n’y a pas moins de martyrs» qu’à l’époque de Néron. C’est donc précisément au martyre, à son actualité et à ce qui le caractérise, que le Pape a consacré la célébration eucharistique de lundi matin 30 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
«Dans la prière au début de la Messe — a dit le Pape — nous avons ainsi invoqué le Seigneur: “Seigneur, qui as fécondé avec le sang des martyrs les premiers bourgeons de l’Eglise de Rome”».
Il est particulièrement significatif, a fait remarquer le Pape, que «le verbe que nous utilisons pour invoquer le Seigneur est féconder: “Tu as fécondé les bourgeons”». Donc, «on parle de croissance et d’une plante: cela nous fait penser aux nombreuses fois où Jésus disait que le Royaume des cieux était comme une semence».
Dans une parabole, Jésus explique précisément que «le Royaume des cieux est comme un homme qui a jeté la semence dans la terre, qui ensuite rentre chez lui, se repose, travaille, veille, nuit et jour, et la semence grandit, germe, sans que lui sache comment».
La question centrale, a affirmé le Pape, est donc de se demander «comment il faut faire pour que cette semence de la Parole de Dieu grandisse et devienne le Royaume de Dieu, grandisse et devienne Eglise». L’Evêque de Rome a indiqué «les deux sources» qui accomplissent cette œuvre: «l’Esprit Saint — la force de l’Esprit Saint — et le témoignage du chrétien».
Tout d’abord, a expliqué le Pape, «nous savons qu’il n’y a pas de croissance sans l’Esprit: c’est lui qui fait l’Eglise, c’est lui qui fait croître l’Eglise, c’est lui qui convoque la communauté de l’Eglise». Mais, a-t-il poursuivi, «le témoignage du chrétien est également nécessaire». Et «quand le témoignage arrive à la fin, quand les circonstances historiques nous demandent un témoignage fort, là il y a les martyres: les plus grands témoins!». Et voilà alors que «cette Eglise est irriguée par le sang des martyrs».
En regardant l’histoire de «cette Eglise de Rome qui grandit, guidée par le sang des martyrs», le Pape a donc invité à penser «aux nombreux martyrs d’aujourd’hui qui donnent leur vie pour la foi: les chrétiens persécutés». Car, a-t-il affirmé, «si pendant cette persécution de Néron il y en a eu beaucoup, aujourd’hui il n’y a pas moins de martyrs, de chrétiens persécutés». Les faits sont connus. «Pensons au Moyen-Orient» a-t-il dit, «aux chrétiens qui doivent fuir la persécution» et «aux chrétiens tués par les persécuteurs». Et «aussi aux chrétiens chassés de manière élégante, avec les gants blancs: cela aussi est une persécution!».
De nos jours, a répété le Pape, «il y a plus de témoins, plus de martyrs dans l’Eglise que pendant les premiers siècles».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-le-martyre-en-gants-blancs
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mer 2 Juil 2014 - 12:58 | |
| Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21-29. Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? ' Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! ' Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. » Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement, car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.
Cy Aelf, Paris
Les gens ont besoin du «bon pasteur» qui sait comprendre et toucher le cœur. Précisément comme Jésus. C’est lui que nous devons suivre de près, sans nous laisser influencer par ceux qui «parlent de choses abstraites ou de casuistiques morales», par ceux «qui n’ont pas la foi et qui négocient tout avec les pouvoirs politiques et économiques», par les «révolutionnaires» qui veulent entreprendre «des guerres dites de libération» politique ou par les «contemplatifs éloignés du peuple».
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C’est contre ces quatre attitudes que le Pape François a mis en garde au cours de la Messe célébrée jeudi 26 juin, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, se référant au passage évangélique de Matthieu proposé par la liturgie (7, 21-29).
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Le Pape François a voulu s’arrêter sur «ces scribes, qui a cette époque parlaient au peuple», mais «leur message ne touchait pas le cœur du peuple et le peuple les écoutait et s’en allait». Et il en a indiqué quatre catégories.
Assurément «le groupe le plus connu était celui des pharisiens» a-t-il dit, soulignant cependant qu’«il y avait aussi de bons pharisiens». Mais «Jésus, quand il se réfère aux pharisiens, parle des mauvais pharisiens, pas des bons». C’était des personnes qui «faisaient du culte de Dieu , de la religion, une collection de commandements».
Un autre groupe, a poursuivi le Pape, «était celui des sadducéens: ces derniers n’avaient pas la foi, ils avaient perdu la foi». Et ainsi, «ils faisaient leur métier religieux en suivant la route des accords avec les pouvoirs: les pouvoirs politiques, les pouvoirs économiques». En quelques mots, «c’était des hommes de pouvoir et ils négociaient avec tous». Mais «le peuple ne les suivait pas» eux non plus.
«Un troisième groupe — a-t-il encore expliqué — était celui des révolutionnaires» qui à cette époque s’appelaient souvent zélotes. C’était «ceux qui voulaient faire la révolution pour libérer le peuple d’Israël de l’occupation romaine». Ainsi, «là, il y avait aussi les guerriers», mais «le peuple a du bon sens et sait distinguer quand les fruits sont mûrs et quand ils ne le sont pas». C’est pourquoi «il ne les suivait pas».
Enfin, a affirmé le Pape, «le quatrième groupe» était composé de braves gens: les esséniens. «C’était des moines — a-t-il dit — des personnes bonnes qui consacraient leur vie à Dieu: ils pratiquaient la contemplation et la prière dans les monastères». Mais «ils étaient éloignés du peuple et le peuple ne pouvait pas les suivre».
Donc, a résumé le Pape, «telles étaient les voix qui parvenaient au peuple». Pourtant, «aucune de ces voix n’avait la force de réchauffer le cœur du peuple». Jésus, en revanche, y réussissait. C’est pourquoi «les foules étaient émerveillées: elle écoutaient Jésus et leur cœur était réchauffé», car son message «arrivait au cœur» et il «enseignait comme quelqu'un qui a autorité». Enfin, a-t-il poursuivi, «Jésus s’approchait du peuple; Jésus guérissait le cœur du peuple; Jésus comprenait les difficultés du peuple; Jésus n'avait pas honte de parler avec les pécheurs, il allait les voir; Jésus ressentait de la joie, cela lui faisait plaisir d’aller avec son peuple».
C’est exactement «pour cela que le peuple suivait Jésus: parce qu’il était le bon pasteur».
Précisément «en contemplant Jésus bon pasteur» il est opportun, a poursuivi le Pape, de faire un examen de conscience: «Qui est-ce que j’aime suivre? Qui m’influence?». Une question, a conclu François, qui doit nous pousser à demander «à Dieu, le Père, qu’il nous conduise près de Jésus, pour suivre Jésus, pour nous émerveiller de ce que dit Jésus».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-ceux-qui-parlent-sans-autori | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Les homélies du Pape François Mer 23 Juil 2014 - 12:04 | |
| Seizième dimanche du temps ordinaire
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,24-43. Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? ' Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' » Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines. Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !
Cy Aelf, Paris
Dans un champ où le maître sème le grain, une nuit, l'ennemi arrive et sème l'ivraie, un mot qui en hébreu dérive de la même racine que le nom Satan et qui se réfère au concept de division.
Les serviteurs voudraient tout de suite arracher la mauvaise herbe, mais le maître les en empêche. Pourquoi? Pour ne pas, en ramassant l'ivraie, arracher avec elle le bon grain". Tel est le commentaire de la célèbre parabole donné par le Pape François à l'angélus.
"L'image du bon grain et de l'ivraie permet d'aborder le problème du mal dans ce monde mettant en exergue la patience de Dieu.
Cette parabole nous livre un double enseignement. D'abord, elle dit que le mal qu'il y a dans le monde ne vient pas de Dieu mais de son ennemi, le Malin. Cet ennemi est astucieux. Il a semé le mal au milieu du bien, en sorte qu'il est impossible à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais Dieu, à la fin, pourra le faire... Ensuite, elle évoque l'opposition entre l'impatience des serviteurs et l'attente patiente du propriétaire du champ qui représente Dieu".
Le Pape a rappelé les nombreuses fois où nous nous empressons de juger, classer, mettre d'un côté les bons de l'autre les mauvais. "Lui regarde dans le champ de la vie de chaque personne avec patience et miséricorde. Il voit bien mieux que nous la saleté et le mal, mais il voit aussi les germes du bien et attend avec confiance qu'ils grandissent. Dieu est patient, il sait attendre".
"L'attitude du maître est celle d'une espérance fondéesur la certitude que le mal n'a ni le premier ni le dernier mot. C'est grâce à cette espérance patiente de Dieu que l'ivraie, à la fin, peut devenir du bon grain. Mais attention, la patience évangélique n'est pas l'indifférence au mal. On ne peut confondre le bien et le mal!
Face à l'ivraie présente dans le monde, le disciple du Seigneur est appelé à imiter la patience de Dieu, à nourrir l'espérance avec le soutien d'une confiance inébranlable en la victoire finale du bien, c'est-à-dire de Dieu. A la fin, en effet, le mal sera enlevé et éliminé: au temps de la moisson, c'est-à-dire du jugement".
Avant de conclure, le Pape François a ajouté: "A la fin nous serons tous jugés avec le même mètre avec lequel nous avons jugé, à l'aune de la miséricorde dont nous aurons fait preuve envers les autres". Il a enfin encouragé l'assemblée à prier Marie "pour qu'elle nous aide à grandir dans la patience, l'espérance et la miséricorde".
http://www.news.va/fr/news/la-patience-de-dieu-3[/b] | |
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