Jeudi de la 2e semaine du temps ordinaire
Lettre aux Hébreux 7,25-28.8,1-6.
Frères, Jésus est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.
En ce temps- là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.
De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.
Textes de l’Évangile au quotidien
Notre prêtre n'ayant pas désiré s'étendre sur la leçon théologique concernant le Christ, je n'ai retenu que le passage qui m'a inspiré personnellement. Car c'est la reconnaissance personnelle du Seigneur et la relation individuelle qui en découle qui vont fonder une vie de relation à Dieu. Or, rien ne diffère un homme qui prie, d'un autre qui ne prie pas. Les signes extérieurs ont bien sûr leur utilité, mais la foi est une relation qui se poursuit, pratiquement de bout en bout, dans l'invisible.
Sur ce thème, l'image de Jésus, monté dans la barque pour éviter d'être écrasé par la foule, est tout à fait remarquable, car il est ainsi comme sur une scène vers laquelle tous les regards convergent. Également remarquables sont la diversité de la foule, constituée de personnes venus de tous les horizons. A elle seule, l'intervention des démons qui se jettent aux pieds de Jésus comme pour l'adorer mériterait tout un commentaire, car cette "reconnaissance immédiate" de la divinité vaut peut-être pour les idoles (ou pour les rois, les présidents et les vedettes), mais non pour Jésus que chacun est conduit à découvrir dans une relation tout à fait intime et personnelle.
Nous n'étions plus que quatre fidèles ce matin. Peut-être à cause du froid ? Mais j'étais le seul venu à pieds. Peut-être à cause du doute mais aussi de la crainte que font peser les menaces d'attentats, ainsi que le dénigrement des religions ? Je ne saurais pas le dire, je ne pourrais dire que j'y suis venu parce que j'avais besoin d'y être. Je suis reparti avec cette joie qui me confère de la force également - ainsi que j'en ai témoigné souvent.