Mercredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire
Livre de l'Ecclésiastique 36,1-2.5-6.13.16-22.
Prends pitié de nous, Maître et Dieu de tout ;
répands la crainte sur toutes les nations.
Qu’ils l’apprennent, comme nous l’avons appris : il n’est pas de dieu hors de toi, Seigneur.
Renouvelle les prodiges, recommence les merveilles,
Rassemble les tribus de Jacob ;
comme aux premiers jours, donne-leur ton héritage.
Prends pitié du peuple porteur de ton nom, Israël qui est pour toi un premier-né.
Prends compassion de ta ville sainte, Jérusalem, le lieu de ton repos.
Remplis Sion de ta louange, et ton sanctuaire, de ta gloire.
Rends témoignage à tes créatures des premiers jours ; réveille les prophéties faites en ton nom.
Donne la récompense à ceux qui t’attendent ; que tes prophètes soient reconnus dignes de foi.
Écoute la prière de tes serviteurs, selon ta bienveillance à l’égard de ton peuple. Et tous, sur la terre, le sauront : tu es « Le Seigneur », le Dieu des siècles !
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 10,32-45.
En ce temps-là, les disciples étaient en route pour monter à Jérusalem ; Jésus marchait devant eux ; ils étaient saisis de frayeur, et ceux qui suivaient étaient aussi dans la crainte. Prenant de nouveau les Douze auprès de lui, il se mit à leur dire ce qui allait lui arriver :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes ; ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,
qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront, et trois jours après, il ressuscitera. »
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous :
car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Textes de l’Évangile au quotidien
Jacques et Jean sont parmi les plus zélés des juifs que Jésus a choisis pour en faire de ses disciples. Et eux aussi, comme l'Ecclésiastique, se représentent le règne de Dieu comme étant établi sur une hiérarchie pyramidale qui, depuis le sommet, descend des plus nobles d'entre eux vers le plus grand nombre dont ils auraient la charge et sur lesquels ils domineraient.
Ah, on les comprend ! Toutes nos sociétés, encore aujourd'hui, sont établies de la même façon !
Et l’Église échappe-t-elle à ce type de construction ? Eh bien oui, même si cela ne paraît pas tout de suite. Chaque diocèse a son évêque, et le Pape est l’évêque de Rome. On n'imagine pas que chaque Évêque reçoive directement des instructions de Rome sur une sorte de "ligne rouge"... mais de nombreux politiciens se le représentent ainsi.
Jacques et Jean seront donc des témoins parmi d'autres. Et Pierre ? C'est en raison de sa déclaration de foi, inspirée par Dieu, que Jésus l'a choisi. Et lors de la désignation d'un nouveau Pape, n'en déplaise aux incroyants, c'est l'Esprit saint qui est à l’œuvre, comme c'est l'esprit de Dieu qui avait inspiré Pierre lorsqu'il a dit : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant".
N'est-ce pas extraordinaire qu'il en soit ainsi ? Je m'en suis réjouis, car dans le monde, que j'observe par la lucarne de mon ordinateur, je ne vois que des querelles de pouvoir et des conquêtes de fortune... Mais quant à moi, c'est en assistant une femme malade, psychotique, qui souffrait notamment de sortes d'hallucinations auditives ("des voix répètent ma pensée", disait-elle), que j'ai obtenu, sans l'avoir recherché la location de la boutique que j'occupe depuis quinze abs pour un loyer extraordinaire de ... cinquante euros !
Que l'on se rassure donc sur mon avenir, dans le pire des cas, je ne serai jamais à la rue !... Pour cela aussi, merci, mon Dieu !
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