Livre de l'Exode 14,21-41.15,1.
En ces jours-là, Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent.
Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer.
Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique.
Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! »
Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer.
Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul.
Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.
Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer.
Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,46-50.
En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. »
Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Textes de l’Évangile au quotidien
Très souvent, dans la Bible, tout comme dans l’Évangile, l'élément liquide est considéré comme imprévisible et potentiellement dangereux. Et c'est encore le cas de notre temps. Et lorsque le peuple d'Israël traverse la mer à pieds secs, c'est véritablement du fait d'une puissance supérieure. Sur un autre plan, les eaux peuvent être considérés comme tout ce qui est instable dans le cœur des hommes.
Le cœur de l'homme, c'est le siège des sentiments et des émotions, lesquels peuvent aller du meilleur au pire, de la lumière aux ténèbres et contenir, paradoxalement, l'amour comme la haine, la joie et la tristesse, la confiance et la méfiance, etc. Selon les sentiments des uns et des autres, un discours peut être bien reçu ou rejeté en bloc.
Lors de cet épisode de l’Évangile qui montre les proches de Jésus venir à lui, il faut bien noter que ni les uns ni les autres ne sont sur le même plan, par rapport à Jésus. Tenir un discours à une foule, c'est tout autre chose que de parler à des familiers. Jésus va pourtant saisir cette occasion pour nous révéler, que nous pouvons, nous aussi, dans la foi, devenir des membres de propre famille.
Cela ne se saisit pas de suite. Il faut que nous y appliquions notre volonté; il faut que nous acceptions de ne pas toujours être les premiers à bénéficier de la grâce. Il nous faut faire provision d'humilité et d'abandon de confiance. Pour le dire autrement encore : il nous faut remettre à leur place les émotions, ainsi que les sentiments qui sont capables de nous faire passer d'un moment à l'autre de la joie à la tristesse. Pour ma part, ayant eu la chance d'avoir des parents sincèrement religieux, je comprends leur attitude réservée. Ils savaient tout autant faire preuve de tendresse que de sévérité. Je ne me tiendrais pas debout au réveil chaque jour s'ils n'avaient pas eux-mêmes été éduqués dans l'amour du Seigneur.
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