Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent, et dresse-le au sommet d'un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu'ils le regardent, et ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet d'un mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu'il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie ! (Livre des Nombres 21,4-9.)
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 8,21-30.
"Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné."
Jésus, cette fois, est entré dans le long monologue qu'il adresse aux Scribes et aux Pharisiens comme un enseignement final, la conclusion de tout ce qu'il s'est efforcé de leur faire comprendre. Mais ils ne comprennent toujours pas. Pour qu'ils comprennent enfin, il faudra que Jésus leur mette le nez dessus, si je puis dire, dans ce dialogue qui, malgré le temps et toutes les traductions, a gardé toute sa force et sa lumière :
"Abraham, votre père, exulta à la pensée qu'il verrait mon Jour. Il l'a vu et fut dans la joie. "
- Les Juifs lui dirent alors : " Tu n'as pas cinquante ans et tu as vu Abraham ! "
- Jésus leur dit : " En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham existât, Je Suis".
Ce langage, du moins tous le comprennent, car l'emploi de l'indicatif présent du verbe être, désigne Dieu, "l'Eternel", tel qu'Il s'est lui-même nommé.
Pour le reste, la première lecture correspond tout à fait à l'Evangile et renvoie plus tard à ce qu'écrira Paul aux Corienthiens :
"Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu l'a pour nous identifié au péché des hommes, afin que, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu."
N'est-ce pas tout à fait simple et lumineux ?
Qui d'autre que le Christ pouvait énoncer de telles paroles - elles continuent d'interpeller toutes les consciences.