Le samedi de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 4,13-21.
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 16,9-15.
Cy Aelf, Paris
Les textes de ce jour établissent nettement la distinction entre le fait de croire et le refus de croire. Tous autant que nous sommes, nous avons la faculté de juger de la qualité des choses, de leur utilité ou de leur possible nocivité. Cependant, est-il possible, par un jugement, d'estimer qu'une chose existe ou n'existe pas ? Et plus précisément, dans ce passage des Actes des Apôtres, la simple raison permet d'établir : que l'homme que l'on déposait chaque jour au lieu-dit de la "Belle Porte" était bien paralysé et qu'il s'est pourtant relevé après avoir prêté attention à ce que Pierre, le Galiléen, qui suivait Jésus, lui avait dit. Ils ne peuvent nier cela à leur propre conscience, ni à toutes les personnes qui ont assisté à cet événement.
Cependant, leur jugement, à propos de ce qu'ils ont vu et entendu, abandonne toute logique aussitôt qu'il aboutit à renier le témoignage de leurs yeux et de leurs oreilles ! Et ceci est tout à fait impardonnable.
Or, les apôtre eux-mêmes n'ont pas cru aux témoignages des femmes à leur retour du tombeau vide - et ils n'ont pas, non plus, accordé crédit aux témoignages masculins parmi les autres disciples. Cependant, ils se repentirent lorsque Jésus lui-même leur apparût, à l'exception de Thomas qui, non seulement ne crut pas aux témoignages de ses frères, mais qui, encore, voulut toucher pour croire.
La foi n'agit donc pas comme dans la recherche d'une vérité d'ordre scientifique, mais elle suppose l'adhésion au témoignage d'autrui. La très grande faute des pharisiens est d'aller jusqu'à renier ce qu'ils ont vu de leurs propres yeux. Ils se condamnent ainsi, d'eux-mêmes, à s'éloigner du salut venu pour tous.
Heureux sommes-nous d'avoir adhéré au message de nos aînés !
.