Lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
Et vous, vous étiez jadis étrangers à Dieu, et même ses ennemis, par vos pensées et vos actes mauvais. Mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui, dans le corps du Christ, son corps de chair, par sa mort, afin de vous introduire en sa présence, saints, immaculés, irréprochables. Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez reçue en écoutant l’Évangile proclamé à toute créature sous le ciel. De cet Évangile, moi, Paul, je suis devenu ministre. Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
Vocation de Pierre, avec Jacques et Jean
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon: « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
Je n'ai pas pu retrouver ces textes sur le site de l'Aelf, mais ce sont bien les textes que notre prêtre a lus. Cette épître, comme beaucoup d'autres, témoigne de la puissances de la Paroles l'oeuvre tant dans l'enseignement des apôtres que dans l'esprit et le cœur de toutes celles et tous ceux qui l'accueillent avec bienveillance. Nous fêtons donc saint Pierre dans sa confiance en Jésus, qui dépasse ses doutes. Il est pécheur de profession et si quelqu'un peut se vanter de bien connaître la pèche en cet endroit, c'est bien lui !
Pourtant, l’Évangile nous montre de lui, non pas le scepticisme de l'expert, mais l'humilité et la confiance. Lui-même et ses compagnons ont jeté les filets dans la mer durant toute la nuit, mais sans rien prendre. Et pourtant, sans hésitation, il est d'accord, accueille Jésus dans sa barque et tous repartent au travail. Cette promptitude et la docilité à répondre de façon positive montre bien qu'il est un "homme de bonne volonté". Il faut tout autant souligner la cohésion du groupe. Jacques et Jean auraient-ils laissé Pierre s'en aller sans eux ? Non, ils suivront Pierre pour mieux suivre Jésus.
Le point central de ce récit, c'est bien le fait que Pierre, Jacques et Jean ont d'emblée accepter de changer tout de suite de mode de vie, sans même savoir comment ils mangeront, ni où ils dormiront et ce qu'ils devront faire. Toute vocation véritable, a donc conclu notre prêtre, n'est pas fondée sur un calcul rationnel, mais d'un mouvement de tout l'être. De la même manière, nous lever tôt ce matin pour participer à l'Eucharistie du matin, cela ne tient pas d'une réflexion, d'un gain possible, mais d'un mouvement de nos cœurs à la rencontre du Seigneur.
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