Sujet: Entre bien et mal, chaque jour nous défie... Ven 27 Oct 2017 - 9:19
Le vendredi de la 29e semaine du temps ordinaire
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 7,18-25a. Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien, mais pas de l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi: ce qui est à ma portée, c’est le mal. Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ? Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi, moi, par ma raison, je suis au service de la loi de Dieu, et, par ma nature charnelle, au service de la loi du péché.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,54-59. En ce temps-là, Jésus disait aux foules: «Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. Hypocrites! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. Je te le dis: tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »
Par notre seule nature, nous dit saint Paul, nous sommes incapables de faire le bien. Cette déclaration est si forte que nous sommes tous tentés de la rejeter en bloc: "Nous, mauvais? Mais nous sommes bon citoyens, nous nous soumettons aux lois, nous payons nos impôts, nous n'avons commis ni violence ni meurtres, nous n'avons jamais été adultères, nous faisons carême une fois l'an, alors qui nous accusera ? Or, cette réponse, cette réclamation, ces récriminations prouvent tout simplement que nous vivons selon la justice mais pas selon l'amour de Dieu. C'est bien ce que dénonce saint Paul dans la première lecture: je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. En effet, nous veillons toujours à nous montrer à autrui notre meilleure côté, mais une fois seuls, nous sommes des consommateurs d'images, de bonnes nourritures, de verres de bières, de blagues douteuses; nous rions des mésaventures survenues à nos voisins et nous passons devant des SDF sans même les regarder, car c'est trop dérangeant...
Ainsi, dit Jésus, nous savons tous très bien quelle époque nous ,vivons nous qui disposons non seulement de télévisions, mais aussi d'ordinateurs qui nous permettent d'aller plus loin encore dans la connaissance des événements du monde. Il nous faut veiller en tout temps afin de ne pas attirer sur nous l'attention du Juge de par notre égoïsme, mais bien par nos bonnes œuvres, celles qui sont comme le levain qui fait monter la pâte. Conclusion de notre prêtre: aujourd'hui même, accomplissons un acte de miséricorde, tout en le tenant caché de quiconque nous connaît : le Seigneur seul en sera le témoin et Il nous le revaudra...