Saint Louis-Marie Grignon de Montfort sur les Fins dernières :
« Voilà, mes chers confrères, voilà deux partis qui se présentent tous les jours : celui de Jésus-Christ et celui du monde. Celui de notre aimable Sauveur est à droite, en montant, dans un chemin étroit et rétréci plus que jamais par la corruption du monde.
Ce bon Maître y est en tête, marchant les pieds nus, la tête couronnée d'épines, le corps tout ensanglanté et chargé d'une lourde Croix ; il n'y a qu'une poignée de gens, mais des plus vaillants, à le suivre, parce qu'on n'entend pas sa voix si délicate au milieu du tumulte du monde, où on n'a pas le courage de le suivre dans sa pauvreté, ses douleurs, ses humiliations et ses autres Croix, qu'il faut nécessairement porter à son service tous les jours de la vie.
A gauche est le parti du monde ou du démon, lequel est le plus nombreux, le plus magnifique et le plus brillant, du moins en apparence. Tout le plus beau monde y court, on y fait presse quoique les chemins soient larges et plus élargis que jamais par la multitude qui y passe comme des torrents ; ils sont jonchés de fleurs, bordés de plaisirs et de jeux, couverts d’or et d'argent.
A droite, le petit troupeau qui suit Jésus-Christ ne parle que de larmes, de pénitences, d'oraisons et de mépris du monde ; on entend continuellement ces paroles entrecoupées de sanglots : « Souffrons, pleurons, jeûnons, prions, cachons-nous, humilions-nous, appauvrissonsnous, mortifions-nous, car celui qui n'a pas l'esprit de Jésus-Christ, qui est un esprit de Croix, n'est point à lui : ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié leur chair avec leurs concupiscences ; il faut être conforme à l'image de Jésus-Christ ou être damné.
Courage, s'écrient-ils, courage ; si Dieu est pour nous, en nous et devant nous, qui sera contre nous? Celui qui est en nous est plus fort que celui qui est dans le monde ; le serviteur n'est pas plus que le maître ; un moment d'une légère tribulation produit un poids éternel de gloire ; il y a moins d'élus qu'on ne pense ; il n'y a que des courageux et violents qui ravissent le ciel de vive force ; personne n'y sera couronné que celui qui aura combattu légitimement selon l'Evangile, et non pas selon la mode.
Combattons donc avec force, courons bien vite afin que nous atteignions le but, afin que nous gagnions la couronne. »
Source : jesusmarie.free
Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde