Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire
Premier livre des Maccabées 6,1-13.
Quand le roi apprit ces nouvelles, il fut saisi de frayeur et profondément ébranlé. Il s’écroula sur son lit et tomba malade sous le coup du chagrin, parce que les événements n’avaient pas répondu à son attente. Il resta ainsi pendant plusieurs jours, car son profond chagrin se renouvelait sans cesse. Lorsqu’il se rendit compte qu’il allait mourir, il appela tous ses amis et leur dit : « Le sommeil s’est éloigné de mes yeux ; l’inquiétude accable mon cœur, et je me dis : À quelle profonde détresse en suis-je arrivé ? Dans quel abîme suis-je plongé maintenant ? J’étais bon et aimé au temps de ma puissance. Mais maintenant je me rappelle le mal que j’ai fait à Jérusalem : tous les objets d’argent et d’or qui s’y trouvaient, je les ai pris ; j’ai fait exterminer les habitants de la Judée sans aucun motif. Je reconnais que tous mes malheurs viennent de là, et voici que je meurs dans un profond chagrin sur une terre étrangère. »
Psaume 9(9A),2-3.4.6.16.19.
De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,
je dirai tes innombrables merveilles ;
pour toi, j'exulterai, je danserai,
je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 20,27-40.
En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection – s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : ‘Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.’ Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’ épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.
Aujourd'hui, c'est le Psaume qui donne la clef de compréhension des textes de la Liturgie. En effet, la première lecture, qui rapporte la vanité et la fin misérable d'un chef de guerre, montre combien les ambitions de conquêtes et de pouvoir politique sont "vanités et "poursuite du vent", comme dit l'Ecclésiaste. Et tout ce que le roi Antiochus avait ambitionné s'effondre sur lui comme un château de cartes. - il meurt en terre étrangère et qui viendra fleurir sa tombe ? L'échec est total.
C'est d'une une semblable vanité dont souffrent les Sadducéennes qui proposent à Jésus une sorte d'équation impossible, fondée sur de faux prémices. Ils sont comme ces philosophes qui ne croient pas en Dieu et qui créent de toutes pièces des raisonnements que la plupart des gens sont incapables de saisir et de supporter. La philosophie se présente comme sagesse, mais comment ce peut fallacieux qui ne les conduisent à rien. Mais la toute première des Béatitudes qui déclare : "Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux !" Et tous les raisonnements du monde trébucheront sur l'essentiel : la quête du véritable bonheur.
Notre prêtre a poursuivi par l'évocation des autres béatitudes, lesquelles nous invitent à la recherche d'une plus plus grande simplicité, car vivre du bonheur éternel nous est déjà possible, mais à cette seule conduction : rechercher l'essentiel qui parle à nos cœurs ! Lorsqu’on lit les récits de conversions, on se rend compte d'un retournement complet de l'intelligence et du cœur. Ce n'est pas la théologie non plussqui permet de rencontrer Dieu, mais c'est l'amour !
.