Sujet: Les signes jaillissent des cœurs Lun 12 Fév 2018 - 4:32
Lettre de saint Jacques 1,1-11. Jacques, serviteur de du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Diaspora, salut ! Considérez comme une joie extrême, mes frères, de buter sur toute sorte d’épreuves. Vous le savez, une telle vérification de votre foi produit l’endurance, et l’endurance doit s’accompagner d’une action parfaite, pour que vous soyez parfaits et intègres, sans que rien ne vous manque. Mais si l’un de vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, lui qui donne à tous sans réserve et sans faire de reproches : elle lui sera donnée. Mais qu’il demande avec foi, sans la moindre hésitation, car celui qui hésite ressemble aux vagues de la mer que le vent agite et soulève. Qu’il ne s’imagine pas, cet homme-là, qu’il recevra du Seigneur quoi que ce soit, s’il est partagé, instable dans toute sa conduite. Que le frère d’humble condition tire sa fierté d’être élevé, et le riche, d’être humilié, car il passera comme l’herbe en fleur. En effet, le soleil s’est levé, ainsi que le vent brûlant, il a desséché l’herbe, sa fleur est tombée, la beauté de son aspect a disparu ; de même, le riche se flétrira dans toutes ses entreprises.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,11-13. En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare: aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.
On est parfois tout admiratif en considérant comment les textes des lectures se répondent l'un à l'autre et enrichissent la perception de l'amour de Dieu pour nous. Ce fut encore le cas ce matin, pour raviver en nous la compréhension bienheureuse de l'amour de Dieu.
Ainsi, même les épreuves que nous supportons, que ce soit dans notre corps ou bien face aux troubles qui s'accumulent dans la vie en société, nous trouverons toujours des occasions de grandir dans la foi. Oui, nous rencontrons beaucoup d'épreuves, qu'il s'agisse de contrariétés, d'angoisses diverses, de malaises, de maladies ainsi que des reproches que nous savons n'avoir pas mérité. Il arrive assez souvent que nous accomplissions de bonnes actions et qu'elles nous soient reprochées ensuite. Telle personne que nous connaissons manque d'ordre: elle égare pratiquement chaque objet quelle touche et se lamente de ses distractions nombreuses. Elle se lamente de cet état, elle en souffre mais, de ce fait, elle ne se vante pas des bonnes actions qu'elle accomplit. Et c'est ainsi qu'elle acquiert mérites sur mérites mais sans pouvoir jamais s'en féliciter. Cette âme ne voit que ce qu'elle doit améliorer en elle-même: elle voudrait briller mais ne se rend pas compte qu'elle brille déjà beaucoup !
C'est tout le contraire de l'âme qui compte ses bonnes actions, qui s'en réjouit comme si toutes ses bonnes œuvres ne procédaient que d'elle-même. Et le jour où l'épreuve la touche, elle se met aussitôt à récriminer et elle annule ainsi le bénéfice de ses bonnes œuvres. Quiconque veut bien l'entendre s'en réjouira: l'amour de Dieu - et du prochain pour l'amour de Dieu, cela ne procède pas d'un calcul, mais d'un constant recours à l'amour de Dieu. Sans la miséricorde divine, nous sommes condamnés - comme les pharisiens dans l’Évangile du jour - à réclamer des signes avant de croire. Or, les signes sont dans nos cœurs: ouvrons nos cœurs dans l'amour de Dieu et nous produirons des signes sans y songer un songer un seul instant !