Sujet: L'incrédulité peut devenir faute grave Mar 13 Fév 2018 - 6:28
Lettre de saint Jacques 1,12-18. Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance, car, sa valeur une fois vérifiée, il recevra la couronne de la vie promise à ceux qui aiment Dieu. Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise: «Ma tentation vient de Dieu.» Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. Puis la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort. Ne vous y trompez pas, bien-aimés, les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père des lumières, lui qui n’est pas, comme les astres, sujet au mouvement périodique ni aux éclipses. Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité, pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures. [/i]
Psaume 94(93),12-13a.14-15.18-19. Quand je dis : « Mon pied trébuche ! » ton amour, Seigneur, me soutient. Quand d'innombrables soucis m'envahissent, tu me réconfortes et me consoles.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,14-21. En ce temps-là, les disciples avaient oublié d’emporter des pains; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque. Or Jésus leur recommandé: «Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode» Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains. Jésus s’en rend compte et dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas! Vous ne vous rappelez pas ? Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins? » Ils dirent :« Douze. Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ?» Ils lui répondirent:«Sept » Il leur disait:« vous ne comprenez pas encore? »
Les propres disciples de Jésus s'égarent parfois dans des réflexions et des interrogations futiles et, pire que cela, ils se mettent à douter. Ils ont oublié d'emporter leur provision de pain pour la traversée de la mer de Galilée et, aussitôt leur foi trébuche, ils retombent dans leurs peurs, dans la crainte de l'avenir. C'est une peur liée à leur ventre, c'est-à-dire "à leurs tripes", à leurs instincts primaires. Ils ont assisté au miracle de la multiplication des pains et des poissons, mais leurs esprit, après la stupeur du miracle, est bien vite retombé dans les soucis de l'immédiat: "Malheur à nous, nous avons oublié de prendre des les provisions !"
Il en résulte une sorte de quiproquo quasiment burlesque, par lequel l’Évangile du jour nous pointe du doigt, d'un air de dire: "Vous aussi, les fidèles, comment doutez-vous encore!", Comment se fait-il, après tous les signes qui vous ont été donnés - à chacun et chacune selon ses besoins les plus intimes - comment est-il possible que vous retombiez aussi vite dans ces peurs enfantines, viscérales, celles qui finissent en cris tremblements !!!" Mais qu'à cela ne tienne, avec la patience d'une maman pour ses enfants,Jésus recommence à leur apprendre la foi....
De telle sorte, a dit notre prêtre, que nombreux sont les "scribes de notre temps" cherchent une interprétation "ésotérique" des manifestations de l'amour de Dieu. Comme si l'on pouvait, hors de la foi, trouver des explications humaines à la manifestation du divine! Dans la première lecture, l'apôtre saint Jacques met en garde ses lecteurs contre de telles analyses humaines qui aboutissent à dire - en un véritable blasphème : «Ma tentation vient de Dieu.» Que le Seigneur nous en préserve de tomber aussi bas et d'entrer dans le jeu du Menteur...