24 février 1937 :Les souffrances du Seigneur me transpercent l’âme : 975. 24. II. 1937. Aujourd’hui, pendant la Sainte Messe j’ai vu Jésus agonisant. Les souffrances du Seigneur me transpercent l’âme et le corps d’une manière invisible, mais la douleur est grande. Elle dure un très court moment.
976. Pendant la Passion chantée, une si vive impression de Son supplice me saisit que je n’ai pu retenir mes larmes. J’aurais voulu me cacher quelque part pour donner libre cours à ma douleur provoquée par la considération de la Passion.
977. Quand j’ai prié à l’intention du Père Andrasz, j’ai reconnu qu’il est très agréable à Dieu. Depuis ce moment, j’ai encore plus de respect pour lui, comme pour un Saint. Je m’en réjouis et j’ai rendu grâce à Dieu avec ferveur.
978. Aujourd’hui j’ai vu Jésus pendant la bénédiction. Il m’a dit ces paroles : « Sois obéissante en tout à ton directeur, sa parole est Ma volonté. Grave-la au fond de ton âme. C’est Moi qui parle par sa bouche et Je désire que tu lui dévoiles l’état de ton âme avec la même simplicité et sincérité que tu as pour Moi. Je te répète encore une fois Ma fille : Sache que ses paroles sont l’expression de Ma volonté envers toi. »
979. J’ai vu aujourd’hui le Seigneur d’une grande beauté et Il m’a dit : « Mon aimable hostie, prie pour les prêtres, surtout pendant ce temps de la moisson. Mon Cœur t’aime de manière privilégiée et pour toi, je bénis la terre. »
980. J’ai compris que ces deux années de souffrances intérieures que j’endure en me soumettant à la volonté divine pour mieux connaître cette volonté, m’ont fait plus avancer dans la perfection que les dix années précédentes. Depuis deux ans, je suis sur la croix entre ciel et terre. C'est-à-dire, que d’un côté je suis liée par le vœu d’obéissance. Je dois écouter ma supérieure comme Dieu Lui-même. Et d’un autre côté, Dieu Lui-même me fait directement connaître Sa volonté.
Voilà pourquoi mon supplice intérieur est si grand que personne ne peut comprendre ni concevoir ces souffrances spirituelles. Il me semble plus facile de perdre la vie que de vivre souvent, seulement une heure d’un tel supplice. Je ne vais même pas écrire beaucoup sur ce sujet, car il n’est pas à décrire : connaître directement la volonté de Dieu et être en même temps, parfaitement obéissante à la volonté divine annoncée indirectement par les Supérieures. Dieu merci, Il m’a donné, car autrement je n’avancerais pas d’un pas.
"Petit Journal" de Ste FaustineQue Jésus Miséricordieux vous bénisse
ami de la Miséricorde