Sujet: L'or est vérifié par le feu Jeu 7 Juin 2018 - 6:51
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,8-15. Bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David: voilà mon évangile. C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu! C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle. Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. Voilà ce que tu dois rappeler, en déclarant solennellement devant Dieu qu’il faut bannir les querelles de mots : elles ne servent à rien, sinon à perturber ceux qui les écoutent. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme quelqu’un qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir de ce qu’il a fait et qui trace tout droit le chemin de la parole de vérité.
Psaume 25(24),4-5ab.8-9.10.14. Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.
Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois. Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ; à ceux-là, il fait connaître son alliance.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28b-34. Ce jour-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus: «Quel est le premier de tous les commandements ? »Jésus lui fit cette réponse: « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’ Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.
Si vraiment nous aimons le Seigneur, si nous avons vraiment placé en Lui notre espérance, alors, nous sommes comme saint Paul prisonnier à Rome, dont la souffrance continue de servir le de servir Dieu et le prochain. Bien sûr, dans la condition de malade, brûlant de fièvre, on ne se croit pas capable de prier comme à son habitude. Et pourtant: la prière dans des circonstances pénibles, permet outre de supplier pour la guérison, d'offrir "en digne holocauste" les malaises, les douleurs, les angoisses et les craintes. Nous ne sommes pas enchaînés comme saint Paul, mais il nous est arrivé à toutes et tous de traverser l'une ou l'autre maladie occasionnant une très forte fièvre au point de devoir appeler un médecin de garde. En de telles circonstances, nous endossons vraiment, selon notre foi et notre espérance, de prier comme saint Paul et de souffrir pour le salut de ceux que nous aimons.
En écoutant cette homélie, je me suis souvenu de ce que j'ai vécu, un soir d'hiver, en ayant attrapé une fièvre qui n'allait cesser de croître. Et cela m'est survenu un samedi soir, le pire moment pour tomber malade. J'ai appelé un médecin de garde. Il était jeune et pressé. Selon lui, il ne s'agissait que d'une cystite qui se soigne très facilement en buvant beaucoup d'eau. Mais rien n'y fit, la fièvre est survenue, une fièvre d'une telle force que je n'étais pas loin dépasser les 40°. J'ai fait venir un second médecin qui a diagnostiqué une inflammation de la prostate. Je l'ai supplié de me conduire chez un médecin de garde, mais il n'a pas voulu: "Je ne suis pas taxi-man !
Cette réponse m'a piqué au vif. Je l'ai payé, puis à peine parti, je me suis précipité sous la douche en baissant progressivement la température de l'eau. Dès que je m'en suis sorti et capable de cohérence, je me suis rhabillé, j'ai sorti la voiture du garage et j'ai roulé en ville, et j'ai obtenu les médicaments prescrits, je suis rentré chez moi et tout le reste de la nuit, j'ai contemplé (intérieurement) une toile d'un expressionniste allemand intitulé "Christ of the Sorrows" dans laquelle Jésus est représenté assis après la flagellation s'efforçant de récupérer quelques forces. Quant au scribe encouragé par Jésus, dans l’Évangile du jour, il démontre bien que nous sommes "toutes et tous" appelés à témoigner de notre foi quelle que soient les circonstances...