Sujet: Les épreuves pour grandir dans la foi Lun 18 Juin 2018 - 4:23
Premier livre des Rois 21,1-16. En ce temps-là, Naboth, de la ville de Yizréel, possédait une vigne à côté du palais d’Acab, roi de Samarie. Acab dit un jour à Naboth: «Cède-moi ta vigne; elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut.» Naboth répondit à Acab : « Que le Seigneur me préserve de te céder l’héritage de mes pères!» Acab retourna chez lui sombre et irrité, car que Naboth lui avait dit: « Je ne te céderai pas l’héritage de mes pères » Il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur, et refusa de manger. Sa femme Jézabel vint lui dire: «Pourquoi es-tu !rr!té ? Pourquoi ne veux-tu pas manger ? » Il répondit : « J’ai parlé à Naboth de Yizréel. Je lui ai dit : “Cède-moi ta vigne pour de l’argent, ou si tu préfères, pour une autre vigne en échange.” Mais il a répondu : “Je ne te céderai pas ma vigne !” » Alors sa femme Jézabel lui dit : « Est-ce que tu es le roi d’Israël, oui ou non ? Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur : moi, je vais te donner la vigne de Naboth.» Elle écrivit des lettres au nom d’Acab, les scella du sceau royal, et elle les adressa aux anciens et aux notables de la ville où habitait Naboth. Elle avait écrit : « Proclamez un jeûne, et faites comparaître Naboth devant le peuple. Placez en face de lui deux vauriens qui témoigneront contre lui : “Tu as maudit Dieu et le roi !” Ensuite, faites-le sortir de la ville, lapidez-le, et qu’il meure! » Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth firent ce que Jézabel avait ordonné dans ses lettres. Ils proclamèrent un jeûne et firent comparaître Naboth devant le peuple. Alors arrivèrent les deux individus qui se placèrent en face de lui et portèrent contre lui ce témoignage: « Naboth a maudit Dieu et le roi. » On fit sortir Naboth de la ville, on le lapida, et il mourut. Puis on envoya dire à Jézabel : « Naboth a été lapidé et il est mort. » Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab : « Va, prends possession de la vigne de ce Naboth qui a refusé de la céder pour de l’argent, car il n’y a plus de Naboth : il est mort. » Quand Acab apprit que Naboth était mort, il se rendit à la vigne de Naboth et en prit possession.
Psaume 5,2-3.5-6ab.6c-7. Écoute mes paroles, Seigneur, comprends ma plainte ; entends ma voix qui t'appelle, ô mon Roi et mon Dieu !
Tu n'es pas un Dieu ami du mal, chez toi, le méchant n'est pas reçu. Non, l'insensé ne tient pas devant ton regard.
Tu détestes tous les malfaisants, tu extermines les menteurs ; l'homme de ruse et de sang, le Seigneur le hait.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,38-42. En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »
Aujourd'hui, les textes nous donnent une leçon de prudence. Il est certes possible de résister aux méchants, mais il faut bien examiner dans quelle mesure le fait de résister peut nous causer un dommage encore plus important. Ce n'est pas une question de morale, mais tout simplement: une leçon de sagesse. Cela m'a fait souvenir du temps où l'un de mes concurrents en brocante a cherché à me faire "couler". Lui vendait toutes sortes d'articles que l'on peut trouver dans une maison: depuis les meubles jusqu'aux tapis, depuis la cave jusqu'au grenier. J'étais spécialisé en articles culturels : livres, bandes dessinées, films, disques, jeux électroniques, documents anciens et autres... Dans mon domaine, je réussissais bien, car je connaissais bien mes articles et je pouvais conseiller ma clientèle sur tel ou tel articles : en matière de lectures, j'étais capables d'orienter les choix de , mes clients. Je leur demandais quels romans ils avaient appréciés et je parvenais souvent à conseiller tel ou tel auteurs, de telle sorte que l'on vint aussi me demander d'assister des étudiants dans l'analyse littéraire en vue de leurs examens de "fin de cycle".
Était-ce par jalousie ? En tout cas, il fit en sorte que des policiers vinrent me demander de pouvoir consulter mes bordereaux d'achats. Evidemment, il n'y avait rien à me reprocher: toute ma comptabilité et mes documents administratifs était en ordre. Mais de ma part, ce fut une grossière erreur de payer un avocat en vue d'une parution en audience du tribunal. Après trois années d'angoisse, je me suis effectivement retrouvé à l'audience d'un magistrat qui m'a simplement déclaré : "Monsieur, avez-vous reçu reçu un document, une inculpation, un document, de mise en examen ?" - Non, bien sûr, mais il est divertissant pour ce tribunal de demander à votre votre avocat comment juger quelqu'un sur lequel ne repose aucune charge, pas la moindre soupçon ? C'est donc votre avocat que je vais interroger maintenant, au plus grand plaisir de cette Cour ! "
Cependant, c'est au cours de cette épreuve, étalée sur trois années, que je m'étais remis à prier couramment, sans me lasser, en recherchant quelle est la volonté de Dieu sur moi. Pour quiconque lira ceci, je peux désormais conseiller de toujours garder en esprit que les événements pénibles de l'existence, les accidents comme les maladies, les méchancetés subies et jusqu'aux injustes humiliations peuvent nous grandir plutôt que de nous détruire ...