Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là, lorsque Samuel fut sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo;l’enfant était encore tout jeune. Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin. On offrit le taureau en sacrifice, et on amena l’enfant au prêtre Éli Anne lui dit alors : « Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi pour prier le Seigneur. C’est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande. À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie. »Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.
(1 S 2, 1, 4-5ab, 6-7, 8abcd)
R/ Mon cœur exulte à cause du Seigneur :
c'est lui qui me sauve. (cf. 1 S 2, 1a)
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ton salut !
L’arc des forts est brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.
Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.
De la poussière il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes
et reçoive un trône de gloire.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais.» Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.
– Cy Aelf, Paris
Quel est le don que nous pourrions faire au Seigneur qui puisse correspondre au don qu'Il fit de lui-même, pour nous sauver ? S'il est possible de "rendre" quelque chose au Seigneur qui s'est lui-même donné pour notre salut ? Cela semble impossible, mais cependant tous les convertis et les saints de toutes les générations se sont sentis comme soulagés du poids des choses de ce monde. Nombreux sont les convertis qui se sont exclamés:"Seigneur, laisse-moi mourir de suite, afin que cette Joie de la conversion ne me quitte jamais plus ? Les grands convertis, les hommes comme les femmes ont un unique désir: celui de mourir de suite afin de garder cette joie de la conversion ! Mais à défaut de pouvoir - dans l'instant - être réunis au chœur des saintes et des saints, ils vont s'efforcer de lutter pour se convertir - encore et encore.
Pourrions-nous à la manière du bienheureux Charles de Foucault, nous retirer dans le désert, et loin de nous-mêmes - afin de demeurer dans la Joie de la conversion ? Les saintes et les saints ayant été touchés par la grâce divine, n'ont jamais eu de cesse de vivre et revivre l'instant de la rencontre avec le Seigneur. Ce sont des privilégies de la miséricorde et de la grâce ... mais qui ne cessent pas de se sentir trop "lourd" sur la terre. Leur désir est de se purifier plus encore et de reconnaître le Seigneur dans l'humilité manifestée par les âmes simples ...
Les conversions font des âmes, à partir d'un seul "événement spirituel", des hommes et des femmes qui désirent tout quitter - afin que la grâce reçue demeure vivante en eux, de bout en bout, juste qu'au dernier jour et au dernier souffle ! Puissions-nous continuer d'avancer dans le mystère de la foi et l'accomplissement de la grâce reçue !
Mon Père
je me remets entre Vos mains ;
je m'abandonne à Vous, je me confie à Vous.
Faites de moi tout ce qu'il Vous plaira ;
quoi que Vous fassiez de moi,
Je Vous remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que Votre volonté se fasse en moi,
pourvu que Votre volonté se fasse en toutes vos créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre Vos mains ;
je Vous la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon coeur,
parce que je Vous aime,
et que ce m'est un besoin d'amour de me donner.
Je me remets entre Vos mains avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père.
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