Lecture du livre de Ben Sira le Sage
C’est présenter de multiples offrandes que d’observer la Loi; c’est offrir un sacrifice de paix que s’attacher aux commandements. C’est apporter une offrande de fleur de farine que se montrer reconnaissant; c’est présenter un sacrifice de louange que faire l’aumône. On obtient la bienveillance du Seigneur en se détournant du mal ; on offre un sacrifice d’expiation en se dé-tournant de l’injustice. Ne te présente pas devant le Seigneur les mains vides. Accomplis tout cela car tel est son commandement. L’offrande de l’homme juste est comme la graisse des sacrifices sur l’autel, son agréable odeur s’élève devant le Très-Haut. Le sacrifice de l’homme juste est agréé par Dieu qui en gardera mémoire. Rends gloire au Seigneur sans être regardant: ne retranche rien des prémices de ta récolte. Chaque fois que tu fais un don, montre un visage joyeux; consacre de bon cœur à Dieu le dixième de ce que tu gagnes. Donne au Très-Haut selon ce qu’il te donne, et, sans être regardant, selon tes ressources. Car le Seigneur est celui qui paye de retour; il te rendra sept fois plus que tu n’as donné. N’essaye pas de l’influencer par des présents, il ne les acceptera pas; ne mets pas ta confiance dans un sacrifice injuste. Car le Seigneur est un juge qui se montre impartial envers les personnes.
PSAUME
(Ps 49 (50)
R/ À celui qui veille sur sa conduite,
je ferai voir le salut de Dieu.
Dieu convoque les hauteurs des cieux
et la terre au jugement de son peuple :
« Assemblez devant moi mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge, c’est Dieu !
« Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
« Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très- Haut.
Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu’il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus: « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté,à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple: maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. »
– Cy Aelf, Paris
Saurons-nous faire preuve de générosité au-delà de ce qu'il nous est demandé ? Heureux serons-nous si nous pouvons aller au-delà de ce qui nous est demandé ? Hélas, au moment de la quête, les petites monnaie sont toujours les plus nombreuses. Quelle tristesse que ce calcul au moment de l'offrande !
Notre prêtre nous a raconté une des "Fioretti" de Don Bosco. Un jour, lorsque de nouveaux jeunes orphelins affluaient vers lui, il n'y avait plus de pains pour les nourrir tous. Mais il mit dans sa balance l'admiration que les fidèles lui portait: il fit fermer les portes de l'église jusqu'au moment où les corbeilles furent remplies. L'histoire dit que les notables , après avoir rechigné se laissèrent à ceux qui donneraient le plus. La vérité est qu'il y a de grandes grâce à obtenir - de douceur et de joie dans une offrande issue de l'âme d'abord - et du porte-monnaie ensuite.
Entrer dans la vie de la grâce, c'est comme plonger dans une eau toute fraîche qui n'est guère agréable au premier plongeon, mais que l'on goûte avec grand plaisir ensuite. Donner nous apprend d'abord nous donner et nous livrer à l'amour de Dieu. De quoi avons nous peur si nous avons la foi ?
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