Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
Frères, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux. Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi. Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né Tout cela vient de Dieu : il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation. Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
PSAUME
(Ps 102 -103)
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
– Aelf, Paris
Le message de l'amour de Dieu, de la rédemption - par la foi, l'espérance et la charité se suffit à lui-même. Toute âme qui avait désespéré dans l'ignorance du message de l'amour de Dieu, doit pouvoir éprouver l'amplitude , la hauteur et la profondeur de l'amour que Dieu lui porte. Les convertis témoignent toujours de ce qu'ils peinaient à rechercher un mode juste penser, de regarder d'estimer. Et la pression
de cette remise en question les conduirait inéluctablement à renaître de la grâce - à tout bousculer dans l'existence. D'une certaine manière, la conversion est comme une expérience de mort et de résurrection.
Le converti est quelqu'un qui est "retourné comme on peut faire d'un vêtement. Combien de convertis ne se sont-ils pas exclamés: "Seigneur, laisse-moi mourir de suite, afin que je garde toujours cette Joie que du m'as donnée !" L’expérience de conversion, pourrait-on dire, n'est pas une expérience proche de la mort, mais bien une préexistence "proche de la vie éternelle".
Cette expérience est traumatisante en ce sens que la Vérité apparaît comme un éclat de vie éternelle.
Il faut donc "retomber" sur le sol et se remettre à marcher- mais à marcher différemment.
Les convertis ne jureront de rien car ils ont saisi combien l'humilité profonde chasse les tentations afin que l'âme se fixe en Dieu, seul soleil, seule et chaleur, seule lumière...