Lecture du livre des Nombres
En ces jours-là, dans le désert, les fils d’Israël se remirent à pleurer : « Ah ! qui donc nous donnera de la viande à manger ? Nous nous rappelons encore le poisson que nous mangions pour rien en Égypte et les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l’ail ! Maintenant notre gorge est desséchée; nous ne voyons jamais rien que de la manne !» La manne était comme des grains de coriandre, elle ressemblait à de l’ambre jaune. Le peuple se dispersait pour la recueillir; puis on la broyait sous la meule, ou on l’écrasait au pilon; enfin on la cuisait dans la marmite et on en faisait des galettes. Elle avait le goût d’une friandise à l’huile. Lorsque, pendant la nuit, la rosée descendait sur le camp, la manne descendait sur elle. Moïse entendit pleurer le peuple, groupé par clans, chacun à l’entrée de sa tente. Le Seigneur s’enflamma d’une grande colère. Cela déplut à Moïse, et il dit au Seigneur : « Pourquoi traiter si mal ton serviteur ? Pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à tes yeux que tu m’aies imposé le fardeau de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple, est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : “Comme on porte un nourrisson, porte ce peuple dans tes bras jusqu’au pays que j’ai juré de donner à tes pères” ? Où puis-je trouver de la viande pour en donner à tout ce peuple, quand ils viennent pleurer près de moi en disant : “Donne-nous de la viande à manger” ? Je ne puis, à moi seul, porter tout ce peuple : c’est trop lourd pour moi. Si c’est ainsi que tu me traites, tue-moi donc ; oui, tue-moi, si j’ai trouvé grâce à tes yeux.
Que je ne voie pas mon malheur ! »
PSAUME
(Ps 80 -81)
R/ Criez de joie pour Dieu, notre force !
« Mon peuple n’a pas écouté ma voix,
Israël n’a pas voulu de moi.
Je l’ai livré à son cœur endurci :
qu’il aille et suive ses vues !
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« Ah ! Si mon peuple m’écoutait,
Israël, s’il allait sur mes chemins !
Aussitôt j’humilierais ses ennemis,
contre ses oppresseurs je tournerais ma main.
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« Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ;
tel serait leur sort à jamais !
Je le nourrirais de la fleur du froment,
je le rassasierais avec le miel du rocher ! »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. Le soir venu,
les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les moi. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poisson s, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
– Aelf, Paris [color=#000000]
Le pain que le Seigneur nous donne pour parcourir notre chemin qui conduit à la vie éternelle, ce sera l'Eucharistie, un pain tout autant matériel que spirituel. Dans les tout premiers temps, le signe de la présence divine reposait tout entier dans le pain partagé. Pour ceux qui ne croyaient pas, ce pain demeurait une nourriture pour le corps. Mais pour tous ceux qui se mettent à croire, c'est le signe de la présence réelle du Seigneur qui a donné sa vie pour le salut de tous. Comme le pain est broyé sous les dents pour être nourriture, de même , de même Jésus a été broyé d'abord par la flagellation et ensuite élevé sur la croix afin de devenir un signe pour la multitude des hommes. N'est-ce pas ce que le simple diacre Etienne a saisi pleinement lorsqu'il rendit lorsqu'il écrira: "Je vois les Cieux ouverts et le fils de Dieu de à la droite du Père "?
Pour cette fois, encore, les lectures de ce jour se répondent de manière lumineuse afin d'honorer le Seigneur sans crainte et de tout notre cœur ?
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