Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens
Frères, vous le savez bien vous-mêmes, notre venue chez vous n’a pas été inutile. Nous venions de souffrir et d’être outragés à Philippes, comme vous le savez ; nous avons cependant trouvé en notre Dieu pleine assurance pour vous annoncer, au prix de grandes luttes, l’Évangile de Dieu. Et quand nous vous exhortions, ce n’était pas avec des doctrines fausses, ni des motifs impurs, ni par ruse. En effet, pour nous confier l’Évangile, Dieu a éprouvé notre valeur, de sorte que nous parlons, non pas pour plaire aux hommes, mais à Dieu, lui qui met nos cœurs à l’épreuve. Jamais, nous n’avons eu un mot de flatterie, vous le savez, jamais de motifs intéressés, Dieu en est témoin; jamais nous n’avons recherché la gloire qui vient des hommes, ni auprès de vous ni auprès d’autres personnes. Alors que nous aurions pu nous imposer en qualité d’apôtres du Christ, au contraire, nous avons été pleins de douceur avec vous, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons. Ayant pour vous une telle affection, nous aurions voulu vous donner non seulement l’Évangile de Dieu, mais jusqu’à nos propres vies, car vous nous étiez devenus très chers.]
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PSAUME
(Ps 138 (-39)
R/ Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
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[i]Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
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Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.
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Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !
Évangile selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau. Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. »
– Aelf, Paris
Pour les apôtres, quelles que soient les réactions, c'est l'annonce de l’Évangile qui a la primauté. Lorsque l'incendie prend dans un bâtiment, le premier mouvement doit être, la seule et unique réaction normale est de s'éloigner du feu, bien avant que les pompiers arrivent. Mais il y aura toujours de malsains spectateurs pour s'en approcher. Et l'on appelle cela : jouer avec le feu. Mais quelles que soient les circonstances , personne ne peut rester indifférent. Il en est de l'annonce de l’Évangile :que les réactions soient favorables ou défavorables.
C'est à partir de ce constat, les âmes des hommes peuvent adhérer au message de l’Évangile ou bien le rejeter. Mais en aucun cas, on ne pourra dire : "Je ne savais pas, on ne m'a pas prévenu". Car tous auront eu accès à la vérité plénière. Et en ce sens, quiconque parmi nous se retrouve dans la position de pouvoir réagir - positivement ou négativement - ne pourra pas dire : "Ce n'était pas mon problème !" Car tous auront entendu le message - et ce message est celui du salut offert à tous...
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