Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains
Frères, nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, et membres les uns des autres, chacun pour sa part. Et selon la grâce que Dieu nous a accordée, nous avons reçu des dons qui sont différents. Si c’est le don de prophétie, que ce soit à proportion du message confié ;si c’est le don de servir, que l’on serve; si l’on est fait pour enseigner, que l’on enseigne; pour réconforter, que l’on réconfortante qui donne, qu’il soit généreux; celui qui dirige, qu’il soit empressé ; celui qui pratique la miséricorde, qu’il ait le sourire. Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien. Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit, servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, pratiquez l’hospitalité avec empressement. Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal.Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. Soyez bien d’accord les uns avec les autres ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(Ps 130 (131)
R/ Garde mon âme dans la paix
près de toi, Seigneur.
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier
ni le regard ambitieux ;
je ne poursuis ni grands desseins,
ni merveilles qui me dépassent.
.
Non, mais je tiens mon âme
égale et silencieuse ;
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère.
.
Attends le Seigneur, Israël,
maintenant et à jamais.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit:« Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » Jésus lui dit :« Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. A l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.” Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ;je t’en prie, excuse-moi.” Un autre dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi. Un troisième dit: “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.” De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. lors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur: “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.” Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté,et il reste encore de la place.” Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” »
– Aelf, Paris
La parabole du repas des noces nous montre comment les âmes âmes sont toutes appelées au salut et ne pourront faire autrement que de se positionner en vue de la rédemption. On croirait facilement que les bons paroissiens, sincères et réguliers dans leurs pratiques, sont celles qui rentreront le plus facilement dans le Royaume. Et c'est le cas pour beaucoup. Et cependant,les tentations seront nombreuses de se détourner, ici et là, de se détourner de la ligne toute droite à la quelle ils s'étaient proposées de suivre. Ce chemin paraissait tout à fait simple à première vue, soulève des interrogations de plus en plus profondes, car le renoncement à soi semble incohérent face à tout qui se pratique dans le monde.
Pour gagner, il faut avoir perdu. Pour rencontrer le Seigneur, il faut commencer par se renoncer soi-même. Pour se trouver, il faut d'abord se perdre. Pour devenir riches de grâces, il faut comprendre à quel point l'on s’était égarés - et combien l'on s'était leurrés dans la pratique véritable de la foi. Et, somme toute, pour avoir accès au banquet des noces' de l’Anneau, il faut mourir à soi-même, se renoncer en ce monde. Jésus est tout proche de celles et ceux qui cultivent l'abandon dans d'une foi purifiée à l'extrême :
"Courage ! Pour l'homme s'est impossible - Mais riens n'est impossible à Dieu !"
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