Élections provinciales

Tient, j'ai une idée.

Si nous mettions un délais d'un an et demi entre les élections et l'investiture et que pendant les six premiers mois on préparerait physiquement et mentalement les élus et qu'ensuite on les envoyait vivre en Éthiopie pendant l'année qui reste avec seulement 100$ canadien en poche... Me semble que ça leur donnerait une expérience humaine et une expérience de pauvreté et de fragilité qui les rendrait plus sincère, plus droit, certainement moins crasse et en plus ça aurait le chic d'écarter les rats qui se lancent en politique que pour se faire vivre sur le bras du peuple...


David

Hélène a écrit:

Emmanuel a écrit:

L'argument des finances ne tient pas... 84 millions de cout estimé pour cette élection, divisié par 7 millions de québécois, ca coute une grosse piasse et 20 cennes par personne, ce qui est soit dit en passant une goute d'eau dans les dépenses quotidiennes de l'État. À 1,20$ par personne pour vivre en démocratie je ne vois pas trop où est le problème.

Heu... j'suis pas très forte en maths mais 84 millions $ divisés par 7 millions d'habitants, ça fait 12 $ par habitant et non pas 1,20 $...

Virgule au mauvais endroit, désolé.

À la presque moitié de la campagne électorale, Jean Charest gagne du gallon.

Quelle est sa tactique?

1: Quand on lui pose des questions sur les différents problèmes de la province, il blâme le gouvernement précédent du Parti Québécois, alors que les libéraux sont au pouvoir depuis plus de 5 ans et demie.

2: Il se présente comme l'opposition, il se présente comme l'alternative et nous fait oublier que c'est lui qui dort au gaz depuis 5 ans et le pire C'EST QUE ÇA FONCTIONNE :no comment:

3: Jean charest se plaignait que le gouvernement ne fonctionnait pas, or, voici que plusieurs ééléments de son programme électoral se repris des propositions de l'ADQ et du PQ...

Pensez-y bien! Voulons-nous vraiment d'un vulgaire singe, irresponsable, maître chanteur et hypnotiseur pour premier ministre?

De plus, il veut subventionner les fécondations in vitro (tout comme les deux autres partis) pour les couples infertiles.

Je comprend les désirs de ces couples Par contre encore une fois, on cherche à ménager les sensibilités au détriment de la vérité. Je vais essayer de me rafraîchir la mémoire sur les enjeux éthiques de ces méthodes médicalement assistées... Je vous conseille d'aller voir le site de la fondation Jérôme Lejeune "Génétique" ; c'est très éclairant. Et pourquoi pas du même coup envoyer un courriel à chacun des candidats des partis politiques...

Paix à vos coeurs

Voici quelques petites infos sur la fécondation in vitro, je vois qu'on pourrait ouvrir un nouveau fil. En tout cas...ça a rapport au élection! :

Citation :

La Fécondation in vitro et transfert d'embryons ou FIV (FIVETE)
Principe et technique
La FIV consiste à réaliser l’union des gamètes (spermatozoïde et ovule) en les mettant en présence dans un milieu de culture. L’embryon obtenu est transféré immédiatement in utero ou congelé.

Plusieurs embryons sont créés. Des techniciens de laboratoire sont chargés de choisir les embryons qui seront réimplantés. Les embryons sont classés selon leur allure, l'avancée de leur division cellulaire... Ainsi, les 4A, quatre cellules, allure ronde, sont sélectionnés en priorité. Moins ils sont dans la norme, plus ils avancent dans l'alphabet (B,C,D). Ainsi les embryons classés C ou D auront peu de chance d'être réimplantés.

Quand la mère a moins de 38 ans, deux embryons sont réimplantés. Quand elle a dépassé cet âge, trois embryons seront transférés dans l'utérus maternel. Ceux qui ne seront pas immédiatement réimplantés seront congelés dans l'attente d'une nouvelle implantation. Ce sont des embryons dits "surnuméraires".
La FIV peut être réalisée en cycle spontané à condition qu’il soit normal.

Source : genetique.org

D'aucuns de vous ont-ils suivi le débat? Charest a joué les perces-oreilles en se cachant dans tous les trous et toutes les cracks qu'il a pu trouvé... Bref, comme d'habitude, il a sorti la carte de l'arrogant au-dessus de ses affaires... D'ailleurs, les deux chefs se sont presque constamment plaint que Charest mentait et inventait du n'importe quoi sur les deux autres partis. En 2003, Charest disait "Nous sommes prêts". 6 ans après, il s'essuie encore les pieds sur le parti québécois. Jean Charest affirme que l'économie est sa priorité, Dumont lui a posé des questions sur les chiffres de la dettes, Charest ignorait les chiffres que Dumont a livré sans bloc-notes. Sur plusieurs sujets Charest faisait du surf.

Pauline Marois avait un plan pour le Québec, mais on voyait que ses priorités étaient encore pas mal partisants. Ses solutions restaient encore un peu flottantes dans les airs. Charest et Marois ont gaspillé une grosse partie du débat à se remettre les erreurs de gouvernement sur le dos, sans parler des solutions proposer.

Mario Dumont s'est très bien débrouillé. Des trois chefs, c'est celui qui était le plus à même de creuser les dossiers avec des chiffres, il a su remettre à leur place les deux autres chefs sur plusieurs points sans même avoir de notes. Nous avons vu à plusieurs reprises Dumont et Marois tomber d'accord pour contredire Charest sur plusieurs sujets aussi.

Vous devriez, il me semble, pouvoir revoir le débat sur internet sur ce site : http://publique.radio-canada.ca/audio-video/#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2008/RDI2/ElectionsQCLeDebat200811252000.asx&pos=0

Je n'ai pas suivi le débat (et j'en suis fort heureuse) car j'étais en conseil d'administration au boulot. Mais je me ferai un devoir d'aller le regarder durant la semaine sur le lien que tu as posté...

Merci de l'avoir posté d'ailleurs.

UdeP pour la Belle Province,
Hélène

On peut toujours voter pour le parti démocratie chrétienne...

http://www.partidcq.qc.ca/

Sérieusement Hélène, crois-tu qu'un tel parti puisse assumer et assurer dans un monde comme le notre? Cela dit, l'initiative est louable.

Jour d'élection, malheureusement, je dois voter stratégique. Comme je ne veux absolument pas voir Charest majoritaire, je vais aller voter un peu à contre-coeur pour le P.Q. En espérant que le Pq ne rentre pas trop fort non plus.

Allez Québécois! À notre devoir d'état!

Comme vote stratégique, je préfère y aller pour l'ADQ...

Pauline, pas pour moi...

Aux urnes pour une 17e fois (incluant les 2 référendums) en 20 ans citoyens cyniques québécois !

Hélène

C'est parce que le but du vote stratégique ce n,est pas de voter pour celui que l'on aime, mais pour l'alternative la plus probablement élue contre celui qu'on ne veut pas. Moi aussi je voudrais voter ADQ, mais dans ma circonscription, le candidat adéquiste n'a pratiquement aucune chance. Alors je vote pour l'alternative la plus probable, le pq... que voulez-vous, comme dirait l'autre...

Citation :

Victoire éclatante des abstentionnistes!
Pierre Graveline, Écrivain et éditeur

Aucun parti politique, aucun politicien, ne devrait pavoiser au lendemain de ces élections générales qui ont vu le taux de participation s'effondrer à un pitoyable seuil de 56 %, témoignage inquiétant de la perte de confiance des citoyennes et des citoyens dans l'action politique et illustration sans équivoque de l'état lamentable de la vie démocratique québécoise.

Calculés sur l'ensemble des électeurs inscrits, les vrais résultats des élections sont les suivants:

- Abstentionnistes : 44 %

- Parti libéral du Québec : 23,5 %

- Parti québécois : 19,6 %

- Action démocratique du Québec: 9 %

- Québec solidaire : 2,2 %

- Parti vert : 1,1 %

Jean Charest et les libéraux peuvent toujours prétendre avoir atteint leur objectif de constituer un gouvernement «majoritaire». La brutale vérité est que plus des trois quarts des personnes en âge d'exercer leur droit démocratique, s'abstenant ou votant pour un autre parti, ne leur ont pas accordé leurs suffrages.

Pauline Marois et les péquistes peuvent toujours se réjouir de retrouver leur statut d'opposition officielle et rêver, pour certains, de relancer le combat pour la souveraineté. La douloureuse vérité est que quatre personnes sur cinq ne leur ont pas octroyé leur confiance.

Amir Khadir et les solidaires peuvent toujours se glorifier d'avoir fait élire le premier député de Québec solidaire et chanter «les débuts d'un temps nouveau». La plate vérité est que 97,8 % du corps électoral ne chante pas avec eux.

Les uns et les autres souffrent aujourd'hui d'une triste mais indéniable déficience de légitimité qui devrait au moins les inciter à la modestie, sinon à réfléchir sérieusement au message que vient de leur adresser le seul vrai gagnant de ces élections «historiques»: le parti de celles et ceux qui ne se reconnaissent tellement pas dans la classe politique actuelle et dans son discours qu'ils ne prennent même plus la peine d'aller voter, le seul parti en réel croissance au Québec, le triomphant parti des abstentionnistes!

Source : Le Devoir

Jean Charest a été élu gouvernement majoritaire par 23,5% de la population québécoise ! :no comment:

Quelle victoire pour lui. Pensons-y, c'est un tour de force que d'être élu Premier Ministre par moins du quart de la population et de réussir à rentrer majoritaire...

C'est la démocratie... :heum?

Et que dire des péquistes/souverainistes/séparatistes qui prétendent parler au nom des québécois / des québécoises ? Pas de quoi se pavaner avec 19,6%...

Enfin... Stéphane Gendron qui veut se présenter à la tête de l'ADQ, God help us... :truce:

Hélène

Finalement, Hélène, est-ce que la monarchie ne valait pas mieux?

Bien que n'étant pas Québécois, je me permet d'intervenir pour dire que je ne partage pas l'interprétation des résultats de vos élections provinciales que fait Mr Graveline dans son article et Hélène. Je ne parlerais pas des partis, ne soutenant aucun d'entre eux, mais de la lecture des résultats.

Dans bon nombre de pays occidentaux, l'abstention est au moins aussi forte que chez vous (et 44% alors que vous votez souvent et qu'il ne semble pas y avoir un enjeu majeur, cela ne semble extraordinaire) : lors d'autres élections, 60 ou 70% des citoyens ne vont pas voter . C'est malheureux, mais ce n'est pas entièrement de la faute des gens.
En effet, il semble à beaucoup d'entre eux que quelque soit son vote, les élus appliqueront leur politique sans les consulter et la plupart des décisions sont prises loin des personnes qui en subiront les conséquences. Un certain nombre pensent sans doute que quelque soit leur vote, ce sont les marchés financiers/ les technocrates, fonctionnaires ou experts / les catégories sociales "supérieures" (rayer les mentions inutiles) qui gouverneront en réalité. Donc ils sont découragés et ne voient plus l'intérêt de voter en se disant "tous sont pareils".
Mais si l'abstention n'est pas une bonne solution, d'après moi, cela n'empêche pas que le parti arrivé en tête garde, d'après les règles du jeu actuelles, une légitimité pour diriger le gouvernement si l'ensemble des autres partis ne se met pas d'accord pour former une coalition + puissante. Chez vous, le Parti Libéral a eu suffisamment de suffrages pour diriger un gouvernement stable. C'est un fait, prenez-en acte : si l'opposition avait eu une plus forte popularité, elle aurait été choisie... Utiliser l'argument d'une forte abstention pour diminuer la validité du scrutin ne me parait pas juste.

Pour que les citoyens soient davantage impliqués dans les élections, il y a plusieurs solutions :
- soit on rend le vote obligatoire (en Belgique, par exemple, l'abstention est sanctionnée par une amende, donc il y a toujours + de 9 Belges sur 10 qui participent aux élections !)
- soit des groupes de citoyens, ONG et autorités morales expliquent que les habitants ont le devoir moral de voter, même si c'est pour les candidats les moins mauvais, car il est dangereux de laisser les autres décider à sa place. Et ensuite, le citoyen ne doit pas hésiter à suivre attentivement les travaux de ses élus, en leur écrivant ou en participant à des campagnes de pétitions par exemple. Je suis convaincu qu'un député n'est pas insensible lorsqu'il reçoit des milliers de lettres de protestations.
Si l'on n'est pas d'accord avec la politique d'un gouvernement ou d'une municipalité, ce n'est pas en restant silencieux que l'on va améliorer la situation. Il vaut peut-être mieux voter pour un parti qui n'a presque pas de chances de gagner, mais écouter sa conscience. Et chacun a un rôle à jouer pour convaincre ses amis, sa famille ou ses relations de participer à la vie publique, par le vote, les débats publics et autres moyens de donner son avis.

En France, nous avons eu une élection des syndicats il y a 10 jours et dans mon bureau de vote, on m'a appris que j'étais le 35ème votant sur 1600 salariés inscrits, 1/2H avant la fin du scrutin. Pourtant, nous avons la chance d'avoir une certaine variété de syndicats (réformistes, révolutionnaires, corporatistes ou ouverts au dialogue). C'est dommage pour ceux qui ne votent pas car le jour où des accords avec lesquels ils ne sont pas d'accord seront signés, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux même !
N'accusons pas "la démocratie" d'être un mauvais régime, mais essayons de la faire davantage fonctionner, voilà mon avis !

Fraternellement,
Hervé

Cher Hervé,

Je précise que j'ai fait mon devoir de citoyenne... :truce:

Je suis allée voter malgré le froid mordant le soir du 8 décembre et mon écoeurement aigüe des élections. Je me suis permise de reprendre l'article car je l'ai trouvé pertinent. Je n'ai pas de parti pris au niveau de la politique Québécoise (que de la critique à vrai dire...), ce n'était que pour démontrer l'importance d'aller voter et que ceux qui n'ont pas voté n'ont pas à se plaindre. Seulement, j'ai trouvé que l'analyse était pertinente dans le sens que si la majorité des Québécois avait voté, les résultats n'auraient pas forcément été les mêmes. Et je trouve cela grave qu'un gouvernement gouverne majoritairement avec seulement 23 % de la population qui a voté pour. Cela dit, je reconnais qu'il a la légitimité pour gouverner puisque c'est la démocratie qui en a décidé ainsi...même si je crois notre démocratie malade présentement.

Le "je m'enfoutisme" québécois devant l'importance d'aller voter est très inquiétant.

Cordialement,
Hélène

Je ne doutais pas du fait que vous soyez allée voter, chère Hélène

J'avais peut-être mal interprêté votre message (avec l'article du Devoir) car j'y voyais un discours pour délégitimer les élus, voire les élections.
Mais il y a quand même + d'un adulte québécois sur 2 qui est allé remplir son devoir civique "malgré le froid mordant" (quand il y a une forte abstention en Italie, il n'ont pas l'excuse du froid, eux !), ditez-vous que cela aurait pu être encore pire !

Comme vous, je souhaite que les citoyens s'intéressent davantage à la vie de leur pays, même -et surtout- quand leurs représentants ne sont pas ceux dont ils auraient rêvé. En juin prochain, il y aura chez nous des élections européennes et même si c'est l'Union Européenne qui décide de beaucoup de lois applicables dans les Vingt-Sept Etats membres, il y a habituellement une faible participation à ces suffrages Cela paraît lointain et complexe à beaucoup d'habitants, mais en réalité, ces élections
ont une grande influence dans nos vies quotidiennes, donc il est nécessaire de s'y intéresser, comme nous le rappellent régulièrement nos évêques.

Peut-être que j'ouvrirais un fil au printemps sur les élections européennes, pour informer un peu nos amis d'Outre-Atlantique (et les Français aussi :beret: ).

Fraternellement,
Hervé