|
| Comment discerner sa vocation ? | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Comment discerner sa vocation ? Mar 12 Sep 2006 - 11:22 | |
| Comment discerner sa vocation ?
Au long des années, j'ai souvent eu l'occasion de parler avec des jeunes qui essayaient de discerner s'ils avaient une vocation au sacerdoce ou à la vie consacrée. J'ai parfois dû leur dire, à leur grande surprise et à leur consternation, qu'ils faisaient fausse route, que ce nétait pas de discernement dont ils avaient besoin, mais d'autre chose.
Je m'explique :(avant que vous ne pensiez que j'ai quelque chose contre les vocations !)
Le grand problème du discernement - du moins comme beaucoup l'envisagent - est le suivant : bien souvent, nous transformons ce qui devrait être une conversation sur l'essentiel avec Dieu, une expérience du souffle de Dieu dans notre propre vie, un élan de nos aspirations les plus profondes et les plus nobles, en un examen froid, en un calcul dénué de toute préoccupation spirituelle, un calcul du risque, des avantages, des préférences, accompagné d'une incessante recherche de signes. Au lieu d'alimenter la confiance, ce genre de discernement étouffe l'appel, prive notre quête de tout élan et refuse à l'amour la place qu'il devrait avoir dans nos décisions.
La nature même du discernement explique ce que je viens de dire, et aussi le fait qu'en matière de vocation, le discernement est seulement un des éléments à prendre en compte. Et peut-être celui sur lequel nous avons le moins de contrôle alors que nous lui portons le plus d'attention.
Un contexte intégral Une vraie vocation ne trouve pas sa source en nous, mais en Dieu. Dieu lance un appel. Depuis le jour où Il nous a créés, Il a pour chacun de nous unprojet particulier. Par conséquent, Dieu, dans Sa Sagesse fera tout pour que nous recevions suffisamment de signes et que ce projet nous devienne évident.
D'un autre côté, pour que le plan de Dieu se réalise, nous devons entendre cet appel et y répondre. Cette perception et cette acceptation doivent avoir lieu à tous les niveaux de notre être, non seulement dans le domaine intellectuel, mais aussi dans le domaine spirituel et émotionnel.
Dans le discernement, à la nécessaire prière , vient s'ajouter le besoin de rationaliser cet appel et c'est là que s'introduit le scepticisme qui nous éloigne de la vérité.
Par exemple, nous ne considérons pas comme un facteur de discernement la part de notre volonté d'accepter l'appel - ni l'influence de cette volonté sur notre capacité de l'entendre. Enfin, nous ne considérons pas les obstacles qu'il peut y avoir en nous-mêmes. Pourtant, tous ces éléments ont des conséquences immenses sur le discernement de notre vocation, et ils sont fréquemment les facteurs cachés qui sont déterminants pour son aboutissement, heureux ou malheureux.
La clef d'un discernement réussi Le discernement sera vraiment réussi si nous trouvons ce que Dieu attend de nous, puis si nous le faisons vraiment. C'est évident ! Il n'est pas difficile de comprendre combien il serait vain de rechercher notre vocation, si nous n'avons pas le désir de la suivre.
Ce que certains trouvent étonnant, c'est que notre volonté de suivre notre vocation soit un facteur déterminant dans l'action d'accepter. Il s'ensuit que notre volonté de l'accepter devient un facteur déterminant de notre capacité à la découvrir. La découverte est une acceptation d'ordre intellectuel du fait que la vocation est bien là. L'acceptation est d'admettre qu'il y a quelque chose à faire, et l'action est la conséquence normale. Alors c'est l'amour qui triomphe.
Nous ne pouvons éviter d'aborder le discernement avec un certain nombre de préjugés et de biais, positifs ou négatifs. L'indifférence dans ce domaine n'est pas dans la nature humaine. Prévoyant les sacrifices qu'il y aura à faire pour répondre à cet appel, notre volonté se met sur la défensive, comme un garde frontière face à un étranger suspect : il questionne longuement puis demeure prudemment sur la réserve, en attente de plus d'informations.
Ainsi, le réel enjeu pour une personne qui discerne sa vocation c'est la volonté, de répondre « oui », s'il en a une. Le vrai problème est d'acquérir cet esprit de consentement, cette sincérité sans conditions. Et ceci devrait être notre souci, plus que le simple discernement
Disponibilité et obstacles Nous considérons souvent comme de la disponibilité le fait d'accepter intellectuellement que Dieu puisse nous appeler. Il y a cependant une autre forme de disponibilité plus utile. Celle-ci consiste en la capacité de dire vraiment à Dieu « Je ferai tout ce que Tu veux que je fasse. » C'est donc un fruit de la prière, et c'est exprimé par une prière qui est plus offrande que requête. Ce type de disponibilité rencontre des obstacles importants, dont la plupart sont à l'oeuvre en nous-mêmes. La parabole du semeur peut nous aider à discerner certains d'entre eux. (cf. Luc 6,4-15)
Le démon survient et il enlève de leur coeur la Parole. Puisque nous ne l'avons pas invité, nous ne considérons jamais le tentateur comme un participant à notre démarche. Mais, de toutes façons ,il met son grain de sable dans les rouages. Souvenons-nous de Pierre. Aussi longtemps qu'il a suivi l'Esprit Saint, il pouvait voir (« discerner ») que Jésus était le Messie, mais lorsqu'il pensait comme le font les hommes il a été incapable d'admettre la Passion du Christ et Sa mort. Le Christ la appelé « Satan », à cause de celui qu'il était en train de suivre.
Pour discerner notre vocation, nous essayons d'ouvrir à Dieu nos esprits et plus difficilement encore, nos coeurs. Mais l'ennemi, le père du mensonge, fait tout ce qu'il peut pour obscurcir notre jugement et endurcir notre coeur. A certains moments, la froide indifférence avec laquelle nous nous tenons sur les bas côtés de la route, tandis que nos frères et soeurs sont dans le besoin et meurent de faim et de soif de la Vérité, est due à l'action de l'esprit du mal.
Et lorsque nous traversons difficultés et épreuves, nous oublions souvent qu'elles ne sont pas en elles-mêmes des indicateurs de la volonté de Dieu, mais qu'elles peuvent aussi êtres dues à l'action de l'esprit du Mal, autorisées par Dieu pour notre purification.
Les émotions. "Ils accueillent la parole avec joie, mais au moment de l'épreuve ils abandonnent." Les variations de nos émotions affectent souvent notre disponibilité. Un jour nous donnerions notre vie pour le Christ, et le lendemain nous disons ne pas le connaître. A un moment nous voulons savoir ce qu'Il attend de nous, et l'instant d'après nous refusons ses demandes, tout attristés,. Pour être vraiment disponibles, nous devons vaincre l'instabilité de nos émotions. Notre vie chrétienne ne doit pas être du domaine des émotions, mais de celui des convictions et de l'amour.
L'attraction du monde. Beaucoup de choses frappent à la porte de notre coeur et de notre esprit. Nous avons des instincts et des passions qui ont leur place dans le plan de Dieu, mais qui ne sont pas les arbitres décisifs de la vérité ni de la volonté de Dieu. Les préoccupations, les richesses et les plaisirs de ce monde exercent sur nous une énorme attraction. Il y a un réel combat à mener, au coeur de ce que nous sommes : chair et esprit.
La Parole de Jésus nous met en garde ici contre la pensée que, du simple fait que nous n'avons pas vraiment rejeté la volonté de Dieu, nous l'avons nécessairement suivie. La semence n'est pas perdue, elle ne meurt pas du manque d'eau, et pourtant elle ne donne pas de fruits. D'autres choses se mettent en travers du chemin et l'empêchent de croître. C'est peut-être ce qu'il advient à plus d'une vocation possible. Nous n'osons pas dire « non » ouvertement , mais nous nous détournons d'une réflexion sérieuse en occupant nos esprits et nos énergies avec toutes sortes d'activités, et nous laissons ainsi les bruits du monde nous envahir.
La bonne terre. Jésus donne ici une merveilleuse description de l'homme qui peut vraiment répondre à Son appel : il a le coeur bon et généreux, celui qui, ayant entendu la parole, la retient et porte du fruit par sa persévérance. Cette description ne devrait-elle pas être celle de chacun d'entre nous ? N'est-ce pas cela qui nous attire chez ceux que nous côtoyons et chez les saints dont nous avons lu l'histoire ?
Combien nous sommes tous enrichis par la bonne terre que la Parole de Dieu a trouvée dans le coeur du Pape Jean-Paul II ou d'une Mère Térésa, et quels fruits merveilleux ils ont portés par leur persévérance dans la prière et la charité ; une persévérance qui les a imprégnés profondément de 'Evangile en purifiant leur coeur de tout attachement qui aurait pu étouffer la semence. Le Christ offre là une invitation et un exemple à tous et à chacun. Il décrit son projet pour nous. Il dit que nous en sommes capables, avec Sa grâce.
Eléments de discernement Bien que le discernement ne soit pas l'élément le plus important pour réussir dans la recherche efficace de sa vocation, insistons cependant sur la nécessité de le faire correctement.
L'attitude personnelle. Au risque de me répéter, je dirai que si vous êtes vraiment effrayé par ce que votre vocation entraînerait, il vous sera plus difficile d'être ouvert et d'accepter ce qui pourrait vous arriver. Mais, courage ! En plus de la prière il y a d'autres moyens qui peuvent vous aider. L'un d'eux est de rencontrer des gens qui sont en recherche comme vous (en communauté, dans un mouvement, au séminaire). Rendez leur visite, rendez-vous compte qu'ils sont de la même trempe que vous, qu'ils ont eu et ont encore leurs épreuves et qu'ils répondent cependant à l'appel.
Un autre moyen est d'y aller vous-même. Faites une visite, assez longue pour avoir une assez bonne idée de la nature exacte de cette vie. Si c'est là que Dieu vous désire, vous commencerez à découvrir les soutiens que Dieu vous a préparés sur ce chemin de vie pour qu'un pauvre humain, faible comme vous en devienne capable. Cela stimule vraiment une vocation.
Un autre moyen encore est d'éliminer tout narcissisme spirituel. Cessez de penser à vous-même et à vos dons. Pensez comment vous pourriez plutôt aider les autres et le Christ. Ne cherchez pas à trouver une consolation personnelle.
Lisez. Mais lisez des écrits spirituels : la Bible, les actes des Apôtres, la vie des saints. Leur héroïsme peut nous aider à transformer nos attitudes. Ils peuvent embraser nos coeurs.
Priez pour recevoir des lumières. Il n'y a pas grand chose, effectivement il n'y a rien, que nous puissions faire pour être accordés à Dieu sans l'aide de l'Esprit Saint. Ses lumières viennent par l'exercice de la foi qui nous ouvre les yeux sur tout sous un nouvel éclairage. Sans la foi notre naissance est un événement dû au hasard, peut-être explicable par le concours de certaines circonstances. Mais avec la foi, votre naissance et votre vie sont des dons que Dieu vous a faits.
La connaissance de soi-même. Nous avons un certain degré de connaissance de nous-mêmes, mais pour être sûrs de ne pas s'être trompés, nous avons besoin de l'objectivité d'une personne extérieure. Nous avons besoin de :
La direction spirituelle. Il nous faut déverser nos pensées et nos expériences à quelqu'un d'autre, quelqu'un en qui nous avons confiance. Et ensuite il faut tenir compte de son avis.
Des signes ? Nous en avons besoin, mais plus encore avons-nous besoin de reconnaître ceux qui nous sont déjà donnés. Ceci signifie :
L'acceptation de l'ordinaire. Il y a une certaine tendance actuelle à aller chercher des signes et des expériences extraordinaires. Mais il y a déjà les signes ordinaires, à côté desquels nous risquons de passer, et pourtant ils sont plus contraignants : le fait que vous ayez pensé à votre vocation, votre parcours et votre expérience spirituelle, la Providence dans votre vie depuis le don de la vie lui-même, jusqu'aux circonstances dans lesquelles vous avez à le vivre, les bénédictions que Dieu vous a données, les épreuves qu'Il vous a permises de traverser, tout cela nous marque et nous montre le chemin sur lequel Dieu essaie de nous entraîner.
Rejeter le scepticisme. L'idéalisme n'est plus à la mode. Pas étonnant à une époque qui a réduit l'amour aux rapports sexuels et le bonheur à la satisfaction de soi.
Pour découvrir votre vocation et l'accepter vous devez en rêver au moins autant qu'un jeune homme et une jeune fille qui vont bientôt se marier. Vous devez même y rêver davantage !
Pour discerner votre vocation, il faut délier tout ce qui vous enchaîne au purement pragmatique, vous libérer de la méfiance que notre société a engendrée en vous. Il faut croire à une dimension de la vie de l'homme qui n'est pas tangible, à la dimension desprit, à la soif de bonté et de vérité d'une âme à la recherche de la sainteté.
Vous devez croire avec enthousiasme que le Christ est plus nécessaire à vos frères humains quun nouveau bateau, une deuxième maison, une troisième voiture ou une future promotion. Il faut croire que la société a plus besoin de Lui que des voyages de la NASA, de l'EURO ou du FMI. Que succès et bonheur sont mesurés dans lau-delà et non dans cette vie ! Croire enfin que l'éternité dure, alors que cette vie passera !
Il faut que vous soyez prêts sans hésitation à faire ce que vos amis considèrent comme une folie !
Equilibre dans le discernement Il semble clair de ce qui précède que le premier pas dans le discernement comporte deux aspects qui peuvent être interprétés comme contradictoires.
L'un est de résoudre un problème intellectuellement avec l'aide de la prière sans doute mais un problème rendu plus difficile par mes calculs. L'autre est d'ordre intuitif ; il s'agit de reconnaître quelque chose qui vient de l'intérieur, mais qui est conduit par le coeur, qui met l'accent sur la foi, et qui est souvent déclenché par un exemple vivant et une expérience directe.
Les deux aspects doivent être présents. Les proportions dépendront de chaque personne, mais l'analyste intérieur doit faire place au croyant, et le croyant doit tenir compte du don de Dieu qu'est la raison. Et jamais il ne faut oublier que là où est notre trésor, là aussi est notre coeur qui plus que notre raison à long terme déterminera nos actions.
Finalement il s'agit de donner à Dieu sa place, et de faire de Lui notre trésor !
Père A. Bannon, L.C.
------------
Voici, un homme s’approcha et dit à Jésus : "Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? " Il lui répondit : " Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a qu'un seul bon, c'est Dieu. Si tu veux entrer dans la vie observe les commandements... Le jeune homme lui dit :" Tout cela, je l'ai observé, que me manque-t-il encore ? " Jésus lui répondit : " Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as et donnes-en le prix aux pauvres. Tu auras un trésor dans le Ciel. Viens ensuite et suis-moi. " (Mat. 19, 16-22) |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mar 12 Sep 2006 - 13:24 | |
| Merci Monachorum pour ces paroles de sagesse...
Je vais imprimer le tout et le méditer car même sans avoir un appel à la vocation (je suis déjà sur un chemin de vocation différent mais tout aussi beau : celui du bel amour comme disait Jean-Paul II) je crois que ce texte comporte beaucoup d'éléments intéressants pour le discernement dans notre quotidien et est tout aussi important pour les "moines dans le monde". Tout cela s'applique aussi à l'approfondissement de la foi de ceux et celles qui cheminent.
Union de prière, Hélène | |
| | | nelly emont Ami(e)
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mer 13 Sep 2006 - 6:24 | |
| Je n'ai pas tout lu, aussi, si je dis une ânerie, pardonnez-moi : je crois surtout que le discernement ne se fait pas tout seul... | |
| | | jo Apôtre
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mer 13 Sep 2006 - 10:16 | |
| Le discernement des vocations : quel sujet difficile !
Certains ont des signs très forts, d'autres n'en n'ont pas. C'est ce que m'expliquait un jeune moine de la communauté saint Jean. On trouve tous les cas de figure. Un grand appel avec de grands signes n'est pas forcément un appel à la vie religieuse et n'est pas forcément un signe d'une "grande" vocation
J'ai été très proche d'une carmélite aujourd'hui décédée qui a toujours douté de son appel religieux car elle n'avait jamais eu aucun signe. Cétait sa grande souffrance, son lieu de tentation, son "épine dans la chair", au point qu'elle avait quitté le carmel à un moment, cédant à la tentation pendant 6 mois pour reréfléchir. Et pourtant, c'était une des plus belles fleurs du Carmel qui était devenue de plus en plus lumineuse jusqu'au moment de sa mort.
Ma fille a eu un "grand" appel qu'elle et son père spirituel, ont cru religieux. Ca a été une catastrophe, elle en est revenue brisée persuadée "que Dieu l'avait trahie et qu'il ne l'aimait pas. Elle a, du coup, rompu avec l'Eglise.
Dans le discernement d'une vocation, il ne faut surtout pas être pressé. Les communautés nouvelles proposent d'ailleurs aux garçons et filles des écoles de "discernement" en général sur un an. Pour la communauté de l'Emmanuel, c'est à Paray le Monial. L'enseignement y est remarquable
Si on n'est pas encore tout-à-fait sur de sa vocation après, on peut toujours faire un petit essai de vie dans une communauté. Un des meilleur signe de son bon choix (au début), c'est la paix et la joie | |
| | | jo Apôtre
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mer 13 Sep 2006 - 10:56 | |
| Quelle vocation : celle du mariage ou religieuse ?
COMMUNAUTE DE L'EMMANUEL Ecole International de Formation et d'Evangelisation Michel Bronstun Directeur Maison des Saints Anges 21 rue du 8 mai 71600 Paray-le-Monia France Tél. : +33 (0)3 85 81 56 38
Un engagement de 9 mois ... bien complet : 4 piliers : Prière, formation, vie communautaire, mission
UN ENSEIGNEMENT APPROFONDI...
* Découvrir l'intelligence de la foi ainsi que son implication dans le monde d'aujourd'hui. * Savoir lire l'Écriture et l'interpréter. * Éduquer son propre jugement à l'aide des éléments essentiels de la foi Catholique et des sciences humaines. * Se mettre à l'écoute des saints. * Répondre aux grandes interrogations de notre temps. * Une pédagogie interactive liée à un travail personnel.
UNE INTIMITÉ AVEC LE CHRIST...
Une vie spirituelle
* ponctuée par la prière (louange- adoration- lectio divina), * nourrie par les sacrements, * approfondie par les retraites et les pèlerinages, * aidée et encouragée par un accompagnateur, * partagée dans une vie fraternelle.
Une découverte continuelle de la liturgie.
UNE COMMUNAUTÉ DE VIE...
* Partager une vie fraternelle et spirituelle. * Donner une place à l'autre. * Se former à la responsabilité. * Construire des projets communs. * Apprendre à pardonner et à recevoir.
DES TÉMOINS POUR AUJOURD'HUI
* Apprendre à rendre compte de sa foi. * Élaborer des missions (écoles, universités, paroisses...). * Mettre ses compétences au service de l'Évangile. * Confronter ses convictions aux problématiques de l'époque moderne.
http://www.emmanuel.info/rubriques/formation/annees-de-formation-pour-les-jeunes/paray-le-monial-france/e-i-f-e | |
| | | jo Apôtre
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mer 13 Sep 2006 - 11:07 | |
| Quelle vocation : celle du mariage ou religieuse ? COMMUNAUTE SAINT JEAN
Père Jean Marie Luc - communauté Saint Jean - Prieuré Claire de Castelbajac - 16 370 Richemont - Portable : 06 72 81 94 39 et fixe : 05 45 36 45 30 Email : cooperants@revelateur.org Discernement. Communauté saint Jean
Tu es un ou une jeune de 18/30 ans et tu désires pour concrétiser l’élan des JMJ , Servir Dieu durant 9 mois. C’est possible : Etudes-Discernement-Vocation- Vie Spirituelle-Vie communautaire- 9 mois pour être coopérant avec les frères de St Jean de Richemont (Charente) auprès et au service de Dieu et des jeunes ! Quoi ? Tout en venant passer 9 mois d’ Octobre 2005 à fin Juin 2006, des jeunes ont eu le désir, en lien avec l’association Révélateur, de vivre à l’ombre du prieuré Claire de Castelbajac des frères de Saint Jean dans la maison “Mère Térésa ” pour les filles, ou dans la maison “Jean Paul II” pour les garçons (ces locaux sont dans le prieuré des frères de Richemont) Où ? Les frères de Saint Jean de Richemont (près de Cognac ; entre Poitiers et Bordeaux) en Charente se sont installés en avril 2004 à la demande de l’évêque d’Angoulême, à Montbrizard sur la commune de Richemont. Ils ont la mission ecclésiale de s’occuper de l’accueil des jeunes et des paroisses de Cherves-Richemont et des aumôneries de jeunes du doyenné de Cognac. Comment ? Dans ce cadre, ils accompagnent des étudiants qui désirent vivre auprès d’eux durant une année pour partager, pour une part, leur vie commune (repas, messe, offices, adoration apostolat auprès des jeunes, pèlerinages...). Ils proposent également aux jeunes un suivi spirituel et humain. Des cours leur seront proposés chaque semaine par les frères, cours d’initiation à la philosophie, à la théologie et à la Parole de Dieu. Pour qui ? Cette proposition s’adresse à des étudiants, filles ou garçons (18-30 ans) très motivés par la dimension spirituelle et d’évangélisation tout en désirant vivre une vie familiale et fraternelle forte, à l’ombre d’un prieuré des frères de Saint Jean. Elle nécessite un engagement personnel et la volonté d’approfondir sa foi et sa vie spirituelle au service de l’Eglise. Un entretien préalable est nécessaire avec les frères responsables avant toute admission. Le jeune devra posséder le BAC et avoir plus de 19 ans ». http://www.emploi-pac.com/article914.html | |
| | | christianc1 Nouveau
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mer 13 Sep 2006 - 12:03 | |
| Discernement des vocations... Vaste programme...
D'abord tu as raison de mentionner que "c'est Dieu qui appelle" , c'est ce que l'Apotre Paul rappelait dans son Epitre "Dieu appelle pour faire des dons à l'Eglise... à la communauté chrétienne", Ephésiens 4:11-12 mentionne des ministères de l'Eglise primitive...
Dans le but du "perfectionnement des saints"...(de l'accompagnement spirituel des autres...) .. Quelque soit la forme de la vocation , de l'appel elle se situe d'abord dans un cadre de service et de communauté...
Maintenant il reste à discerner :
- Quelle vocation ? Pour faire quoi ? Pendant combien de temps ? Quels moyens dois je engager pour y parvenir ? Est ce réaliste, est ce réalisable et quelles en seront les conséquences ?
- Un projet s'évalue : - quelles sont les intentions ? - que dit la loi ? - que sont les possibilités ? - quelles seront les conséquences ?
Et une fois toutes ces questions posées... Et des réponses obtenues, et les conséquences acceptées....
Il reste à le valider... A faire un essai...
Un de mes amis avait laché son boulot de prof , avait complété se formation en langues pour participer à un projet de traduction de la Bible en une des 3000 langues dans laquelle elle n'avait pas été traduite...
18 mois après il était revenu, il en souffrait mais il avait eu une difficulté réelle à assumer les tensions et le stress inhérent au "champ missionaire"...
Qu'en conclure ? ....
Le sérieux de sa formation, sa persévérance dans un domaine difficile, son goût pour ce genre d'activités ne montraient ils pas un réel charisme ?
Dans le discernement "vocationnel" je dirais "Dans ce domaine il n'y a pas d'échec, il n'y a que des feed-backs, des retours"...
Tout ce que nous vivons, nos essais et nos erreurs contribuent à nous faire grandir, gagner en humour et en humilité...
Je crois à la vertu de l'expérimentation, des essais, si il y a quelqu'un de confiance à coté pour pouvoir parler de ces expériences et affiner... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mer 13 Sep 2006 - 12:52 | |
| Je vais donner mon propre sentiment en espérant peut être qu'il éclaire ceux qui sont dans les mêmes difficultés que moi à accepter un tel appel. J'ai très tôt ressentie le besoin de tout quitter et d'accepter ainsi la proposition de Jésus qui me demandait "est ce que tu m'aimes ? M'aimes-tu assez pour tout abandonner et me suivre ?". Quand je dis très tôt c'est l'age de 15 ans, age de ma conversion et mon "drame" c'est que je n'ai jamais réussis à faire la distinction entre le fait d'aimer Jésus et le fait de le suivre à travers la vie consacrée. Cette disctinction que les couples mariés font très bien par exemple, moi je ne sais pas ce que c'est réelement. Pour moi c'est évidement que si j'aime le Seigneur il faut que le quitte tout pour lui. Le problème c'est qu'entre accepter l'idée de recevoir cet appel et l'intégrer en réalisant ce que cela sous entends il peut y avoir un gouffre. La peur me fait hésiter alors que mon directeur de conscience ne cesse de me dire que mes craintes sont infondés et que dieu ne cesse de me donner des signes, qu'est ce que je veux de plus ? un fax ? (ces propres mots ), je devrais le voir comme une bénédiction et accepter l'idée de tout remettre dans les mains du bon Dieu. C'est l'orgeuil qui me fait parler parce que j'ai du mal à accepter l'idée de ne rien maitriser. Ceci pour dire que discerner une vocation être parfois très compliqué, qu'il ne faut pas hésiter à se faire aider par un directeur spirituel, faire des séjours dans des Abbaye si la monastique nous attire, et surtout... surtout s'en remettre à Jésus et accepter l'idée de dire "Seigneur je te fais confiance parce que je t'aime, que ta volonté soit faite et non la mienne". En Christ, "Monachorum |
| | | jo Apôtre
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mer 13 Sep 2006 - 13:09 | |
| MONACHORUM dit : - Citation :
- mon "drame" c'est que je n'ai jamais réussis à faire la distinction entre le fait d'aimer Jésus et le fait de le suivre à travers la vie consacrée
La difficulé du discernement est précisément là | |
| | | christianc1 Nouveau
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Jeu 14 Sep 2006 - 4:35 | |
| - Citation :
- 'ai très tôt ressentie le besoin de tout quitter et d'accepter ainsi la proposition de Jésus qui me demandait "est ce que tu m'aimes ? M'aimes-tu assez pour tout abandonner et me suivre ?". Quand je dis très tôt c'est l'age de 15 ans, age de ma conversion et mon "drame" c'est que je n'ai jamais réussis à faire la distinction entre le fait d'aimer Jésus et le fait de le suivre à travers la vie consacrée.
"il faut " n'est il pas un mot d'ordre parental... Epictète disait "Il n'est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va"... Le Nouveau Testament montre des vocations, des vocations de gens qui "savent ou ils vont", qui acceptent les conséquences de leurs choix... Mais qui n'ont pas la réponse à toutes les questions, ils vivent une certaine fragilité, l'Apotre Paul va même jusqu'à dire "c'est dans la faiblesse que je suis fort"... Et cela passe par un combat contre l'anxiété, contre la peur de l'inconnu, la "vocation chrétienne" est toujours "exclusive", et les appels de Dieu s'adressent à des gens qui sont "responsables", Le "choix est réciproque", ce que l'on appelle autrement, la "synergie", un de mes amis disait que "Dieu est plus intéressé par notre disponibilité que par nos compétences"... Il est nécessaire de "prendre un temps de formation", malgré ses dons réels l'Apotre Paul a quand même passé 3 ans à "se former", à "affermir " sa vocation... C'est vrai que dans un monde pressé, ce n'est pas facile de dire cela... Les Pères du Désert parlaient "d'améliorer l'endroit ou on est", un don, une vocation, renvoie à un service pour la collectivité, pour l'humanité que ce soit le service de l'intercession, ou le service de l'aide humanitaire, ou d'autres services... le commandement fondamental d'aimer Dieu et son prochain est à la source de l'action, une vocation s'ancre dans ces deux dimensions... L'amour chrétien n'est pas "abstrait" l'exemple du Christ est un exemple de l'incarnation , un modèle en somme, mais un modèle qui a eu à vivre avec des frustrations, des souffrances, à être dépouillé de toutes ses qualités et même de sa vie.... Dans les thèmes chrétiens il y a le thème du dépouillement, le Christ prééxistant se dépouillant de sa divinité pour s'incarner et pour au bout du compte se dépouiller de sa vie... | |
| | | jo Apôtre
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Jeu 14 Sep 2006 - 18:04 | |
| CHRISTIANC dit : - Citation :
- "il faut " n'est il pas un mot d'ordre parental...
Epictète disait "Il n'est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va"...
Le Nouveau Testament montre des vocations, des vocations de gens qui "savent ou ils vont", qui acceptent les conséquences de leurs choix... Le discernement pour savoir si on a une vocation religieuse est très différent d'une vocation dans un cadre laïc Dans un cadre laïc, c'est notre volonté propre qui fait son choix en faisant fit des souhaits parentaux, de nos anxiétés, de nos angoisses, de nos hésitations Par contre, dans le cas d'un doute dans une vocation religieuse, il faut faire fit de sa volonté propre et chercher à connaitre la volonté divine. Si on embrasse la vocation religieuse appuyé par sa volonté propre, ça risque fort d'être un échec Difficulté également de distinguer notre volonté et notre désir. Le désir nous appartient, tandis que notre volonté doit être remise à Dieu. Ne plus saisir mais être saisi. C'est pourquoi il faut prendre son temps | |
| | | nelly emont Ami(e)
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Jeu 5 Oct 2006 - 10:12 | |
| Moi je connais quelques histoires pas trop drôles sur le pouvoir persuasif de quelques "pères".... "mais oui, tu as la vocation, viens donc voir chez nous". Je me rallierai à tout ce qui s'est dit ici : un discernement est une chose très délicate, qui demande du temps, de l'aide, une grande patience, et l'acceptation douloureuse (j'en ai connu aussi) que l'on s'est peut-être trompé.. Mais je pense aussi, qu'au bout du compte, il doit y avoir quelques signes qui sont donnés. A un "témoignage" dans une communauté de prière, un jour une jeune femme est venue dire qu'enfin, elle allait entrer dans une communauté religieuse. Elle avait tourné près de 10 ans dans quantité de d'ordre où ça ne marchait pas. Et elle restait avec son "appel" et son mal être à chaque fois qu'elle intégrait un monastère. Et celle dans laquelle elle est finalement rentrée était l'une de celle où elle s'était promis de ne jamais aller (Clarisses, je crois). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? Mar 10 Juil 2007 - 9:47 | |
| - Citation :
- Saint Benoît avait pour reconnaître la vocation de ses novices quatre signes qu'il nous a enseignés, et qu'on peut dire infaillibles. Il examinait donc si le novice cherchait Dieu tout purement, ce qui n'est déjà pas si commun; secondement s'il avait du zèle pour l'office divin; ensuite s'il était souple dans l'obéissance; enfin, s'il portait bien une réprimande, un opprobre. Si vere Deum quærit, si sollicitus est ad opus Dei, ad obedientiam, ad opprobria (Reg. C. LVIII). Ces courts petits mots valent au moins tout un grand livre qu'on intitulerait: Du discernement des esprits.
Engagé par la profession, le disciple de saint Benoît ne s'appartient plus; c'est à l'obéissance à le conduire en toutes choses. Son jugement est soumis à un jugement supérieur, sa volonté à une volonté plus sûre; et avec cela un moine doit marcher dans la joie de sentir au-dessus de lui le supérieur que Dieu a chargé du soin de son âme: Ambulantes alieno judicio et imperio, Abbatem sibi præesse desiderant (Ib. C. V).
Une des choses que saint Benoît interdit avec le plus d'insistance, c'est le murmure. En toute occasion et à plusieurs reprises, il revient là-dessus, et crie à tous: Pas de murmures! La maison de Dieu deviendrait l'image de l'enfer, si le murmure y pénétrait. Il y a au moins sept passages de la Règle dans lesquels les murmures sont défendus.
Les frères doivent s'aimer les uns les autres jusqu'à s'obéir de bon cœur: l'amour qu'ils doivent à leur père, à leur Abbé, a deux qualités essentielles: il doit être à la fois humble et sincère: humble, parce que l'Abbé est la vivante image de Notre-Seigneur: sincère, parce que le moine doit être en toutes choses homme de vérité: Veritatem ex corde et ore proferre (Reg. C. IV).
C'est ainsi qu'avec quelques prescriptions très-courtes, mais très-substantielles, saint Benoît règle à la fois l'homme intérieur et toute la discipline de la maison de Dieu. Beati qui habitant in domo tua, Domine! (Ps. 83) ( http://www.salve-regina.com/ ) |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Comment discerner sa vocation ? | |
| |
| | | | Comment discerner sa vocation ? | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |