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 LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC...

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Gilles
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Gilles



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MessageSujet: LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC...   LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC... Icon_minitimeSam 25 Juil 2009 - 19:35

Du sens, SVP!


Qu’ils croient dur comme fer aux cristaux et aux pyramides ou qu’ils se rendent à l’eucharistie chaque matin, une motivation rassemble tout ce beau monde : trouver un sens à leur vie.

Jean-Marc Labrèche, psychologue industriel chez Jacques Lamarre et associés, remarque chez ses patients une soif intense de spiritualité. «Les employés brûlés rentrent à la pelletée dans mon bureau. Ils se sentent exploités jusqu’à la moelle par des entreprises avides de rendement. Ils cherchent à comprendre le sens de leur vie dans des milieux professionnels souvent déshumanisés.»

Robert Dutton, président de Rona, a trouvé en Dieu une boussole. «À 42 ans, je me suis retiré dans le silence pour réfléchir à des questions existentielles. Je sers à quoi? Comment puis-je vivre en entreprise en conformité avec mes valeurs spirituelles? À mon retour, je me suis acharné à bâtir une compagnie basée sur ces valeurs-là. Je ne suis pas prêt à mentir, à être injuste et à prendre des décisions d’affaires à court terme pour faire de l’argent. Les gens passent avant tout.»

    L’homme d’affaires l’avoue sans détour : pour faire partie de son équipe, il faut être croyant, ou du moins en quête d’une spiritualité.


Si Robert Dutton et Silvia Ugolini parlent aussi ouvertement de leur spiritualité au travail, c’est loin d’être le cas des 75 % de Québécois croyants (sondage CROP-La Presse, 2004). Beaucoup de gens interviewés pour cet article ont requis l’anonymat. Sur la douzaine de chefs d’entreprise à qui le Magazine Jobboom a demandé de parler de leur foi, seulement deux ont accepté de prendre la parole.






















«S’afficher en tant que croyant à notre époque, surtout en entreprise, c’est nager à contre-courant, affirme Jean-Marie Sala, consultant en gestion environnementale et fervent catholique. Ça ne fait pas “moderne” de dire qu’on a la foi.»

D’abord, il y a la peur d’être perçu comme fanatique ou flyé. La peur d’être ridiculisé par ses collègues. «La spiritualité est frappée d’un tabou, comme la sexualité l’était autrefois, explique Solange Lefebvre, professeure à la Faculté de théologie et de sciences des religions à l’Université de Montréal.

Aux États-Unis, il est malvenu de dire qu’on est non-croyant, mais, au Québec, c’est tout le contraire. Ici, on a complètement privatisé le pan spirituel : les croyances ne se partagent pas publiquement, et surtout pas au boulot.»



Les valeurs, c’est in



«L’omerta règne sur la question de la spiritualité en entreprise, constate également Thierry Pauchant. Par contre, si vous questionnez les gestionnaires sur l’éthique et la gestion par les valeurs, ça passe.»

En effet. Nous avons tenté l’expérience chez le fabricant de papier Cascades, reconnu pour son approche particulière en ressources humaines. La simple évocation du mot «spiritualité» a failli bannir nos chances d’obtenir une entrevue. Mais parler des valeurs de la compagnie? Pas de problème. «On ne se préoccupe pas de spiritualité dans notre gestion, affirme Claude Cossette, vice-président des ressources humaines. Les croyances des employés relèvent du privé. On préfère mettre l’accent sur le bien-être des gens et le respect, par exemple.»

L’homme d’affaires Jean-Robert Ouimet est l’un des rares employeurs québécois à proposer un cadre de travail spirituel à ses employés. Ancien patron des Aliments Ouimet-Cordon Bleu, aujourd’hui propriétaire de Tomasso Corporation (fabricant de mets italiens surgelés), ce catholique dévoué a mis sur pied un modèle de gestion explicitement spirituel, qu’il présente d’ailleurs dans le Livre doré (un résumé de sa thèse de doctorat consacrée aux outils de gestion qui soutiennent le bonheur humain et la rentabilité).

Rencontré au Sporting Club du Sanctuaire à Montréal, le gestionnaire n’a rien de banal. Il commence l’entrevue par une minute de recueillement. «Je défie n’importe qui de diriger une organisation pendant 40 ans comme je l’ai fait sans la présence d’une vie spirituelle au travail, lance-t-il. Sans le divin, on ne va pas loin.»

Ainsi, chez Tomasso, le bon Dieu n’est jamais loin : salles de prière, affiches à caractère «hautement spirituel» sur les murs, bénévolat dans des organismes de charité pendant les heures de travail pour les gestionnaires, prières avant les réunions du conseil d’administration…

L’homme d’affaires l’avoue sans détour : pour faire partie de son équipe, il faut être croyant, ou du moins en quête d’une spiritualité. «C’est un aspect que j’évalue en entrevue d’embauche. Autrement, la personne ne sera pas heureuse chez nous.» C’est pourquoi, en cours de processus, Jean-Robert Ouimet rencontre le candidat potentiel au restaurant, avec conjoints respectifs. Une pratique inusitée appelée «le repas à quatre». «On discute de nos voyages, de nos vacances. Et là, on tombe au cœur des valeurs familiales. À la fin de la soirée, on a une bonne idée des gens avec qui on va travailler. Ça prend l’assentiment de nos conjoints aussi.»

Et si le repas à quatre se déroulait avec un couple… gai? Silence. «À ce que je sache, aucun homosexuel ne postule chez nous. Mais ça arrivera peut-être un jour. Après tout, Dieu aime tout le monde.»

L’approche spirituelle que propose Jean-Robert Ouimet laisse bien des observateurs perplexes. À commencer par son propre fils, qui a repris les commandes des Aliments Ouimet-Cordon Bleu en se détachant de la philosophie de gestion de son père. L’affaire a d’ailleurs failli rebondir en Cour supérieure il y a deux ans. Robert Ouimet fils confiait alors au Devoir que «la religion n’a pas sa place dans la gestion d’une entreprise commerciale».

Une opinion qu’endosse complètement Yves Casgrain, consultant en mouvements sectaires et auteur d’un guide sur les sectes. Pourtant lui-même catholique pratiquant, il estime que la spiritualité et le monde du travail sont totalement incompatibles. «Le patron pieux qui tente d’implanter ses croyances en entreprise crée une pression indue sur ses employés. Ces derniers peuvent se sentir obligés de prier pour lui plaire alors qu’ils n’en ont pas envie.»

SOURCE: www.canoe.com/artdevivre/societe/article1/2006/03/04/1472768-jm.html

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Hélène
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Hélène



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MessageSujet: Re: LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC...   LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC... Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 16:41

Ce que je découvre jour après jour pour être maintenant en position de gestionnaire (j'ai à ma charge 17 employé(e)s), il est vrai qu'il serait tentant de vouloir convertir les âmes au Christ lorsque nous sommes dans une position d'autorité. Par ailleurs, je me rends compte qu'il vaut mieux agir en chrétien en toute chose que de tenter de convertir de force... le témoignage est beaucoup plus percutant (miséricorde, justice, être vrai, chercher l'unité, corriger avec prudence, tempérance, etc.), particulièrement pour les non-croyants (le dialogue est beaucoup plus facile et possible avec les croyants d'autres confessions/religions). Le milieu dans lequel j'évolue en est un de multiculturalisme. Puisque nous sommes une maison d'hébergement pour femmes immigrantes et leurs enfants victimes de violence conjugale/familiale et que presque toutes les intervenantes sont également issues des communautés ethnoculturelles, je me dois de pratiquer le respect pour chacune des personnes qui sont hébergées et qui y travaillent. Par exemple, en prônant une laïcité vraie et respectueuse du terme : chacun pouvant vivre de ses convictions en respectant celle des autres. Jusqu'à maintenant ça nous réussi assez bien. Par ailleurs, je me vois mal ne pas avoir recours à l'Eucharistie quotidienne afin de puiser les forces pour être témoin du Christ dans le monde. C'est ce qui fait, je crois, la grande différence pour ma vie... particulièrement pour ce travail et ces personnes qui me sont confiés. Ce qui les interroge un jour où l'autre est : Mais où prend-elle la force ? Ou encore : Qui l'habite ? Là vient le temps de témoigner avec des paroles, lorsqu'ils s'interrogent sur ce qui motive nos actions et la capacité de rebondir et ne pas s'écraser devant tant de souffrances.

Fraternellement,
Hélène
p.s. : Yves Casgrain : c'est mon ami ! Very Happy
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Gilles
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Gilles



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MessageSujet: Re: LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC...   LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC... Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 17:37

Bonjour Hélène !

J'aimerais bien avoir une gestionnaire comme vous ! Une chrétienne et catholique qui plus est, ferait bien mon affaire comme patronne. cheers

En ce qui concerne ma gestionnaire, elle a subi de terribles épreuves dans sa vie et je crois qu'elle possède la foi d'après ce que nous avons entendu venant de sa part.

Vous savez chère Hélène, il n'est pas facile spirituellement de travailler avec des incroyants... Entendre sacrer à longueur de journée (et oui, même dans un bureau !), voir des visages d'enterrement et n'avoir pas un seul (e) collègue de travail avec qui échanger sur le plan spirituel, ce n'est pas facile !
Heureusement, mon horaire de travail est de 11H:30 à 20 heures et j'ai plus la paix après 16 heures car le département est vide.

Bien sûr, il existe de très bonnes personnes qui m'apprécient et d'autres qui ne "m'aiment pas la face" (je pourrai vous en dire la raison en message privé si vous le désirez). (notre entreprise compte plus de 325 employés (es).

Chaque jour, je demande au Seigneur de mettre des personnes sur ma route afin d'apporter des sourires ou des paroles d'encouragement à ceux et celles qui en ont besoin... Et je trouve toujours une personne dans mon milieu de travail.

C'est de cette façon que j'essaie de vivre ma foi chrétienne en me faisant humblement un semeur de joie ! Quelques collègues de travail savent que je suis chrétien et catholique-pratiquant et me respectent... J'aimerais tant que ceux-ci viennent à moi afin de me poser des questions sur la foi !

Je vous souhaite une bonne fin de journée !

UN SEUL CHEMIN study Ville de Québec - Canada Very Happy
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