Ephata - forum
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Ephata - forum

Forum Catholique
 
AccueilAccueil  PortailPortail  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Gilles
Apôtre
Apôtre
Gilles



Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!  Empty
MessageSujet: Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!    Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!  Icon_minitimeSam 18 Déc 2010 - 11:27

Québec bannit la religion des garderies subventionnées et des CPE

Mise à jour le vendredi 17 décembre 2010 à 13 h 45
Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!  100602garderie-enfant-jouets_8
La religion sera bannie des garderies québécoises à compter du 1er juin 2011, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne.

En vertu de documents obtenus du ministère de la Famille, Québec s'apprête à interdire toute forme d'enseignement religieux ou de propagande dans les Centres de la petite enfance (CPE) et garderies subventionnées.

En préparation depuis le printemps, la directive sur la place de la religion à la garderie, de même que le guide d'application qui l'accompagne, seront rendus publics vendredi, à Montréal, par la ministre Yolande James.

Environ une centaine de services de garde de différentes confessions - chrétiens, islamiques et juifs, dont certains ultraorthodoxes et ouvertement dédiés à initier les tout-petits à leurs dogmes et croyances - sont directement visés par l'initiative gouvernementale. Ils ont donc quelques mois devant eux pour modifier de fond en comble leur programme éducatif.

Les récalcitrants s'exposeront à diverses sanctions, incluant la perte pure et simple de leur subvention, qui couvre la majeure partie des coûts des places à 7 $ par jour.

Les documents précisent de façon explicite et très détaillée ce qui sera désormais permis et interdit, en matière de religion.

« La directive prévoit que les services de garde subventionnés par l'État doivent être exempts d'activités ayant pour objectif l'apprentissage d'une croyance, d'un dogme ou de la pratique d'une religion spécifique », peut-on lire dans le guide d'application de six pages qui sera distribué aux responsables de services de garde à travers tout le Québec.

La notion d'« apprentissage religieux » est définie ainsi: « Le fait qu'un enfant soit soumis de façon répétée à des activités visant à lui inculquer la croyance, le dogme ou la pratique d'une religion spécifique ». Rien n'a été laissé au hasard, incluant les activités de bricolage.

En parallèle, le ministère de la Famille a dû s'appliquer à respecter les Chartes des droits, qui professent la liberté religieuse.

En clair, cela donne ceci : une technicienne en garderie soucieuse d'exprimer sa foi pourra, par exemple, durant ses heures de travail, faire une prière, s'adonner aux chants religieux, voire distribuer des bénédictions sans problème. Un lieu de prière pourra aussi être mis à sa disposition.

Par contre, elle ne pourra plus inciter les enfants à faire de même. Elle ne sera pas davantage autorisée à inviter un parent ou un leader religieux à transmettre sa foi. La présence de rabbins, imams, prêtres ou autres ministres du culte ne sera donc plus bien vue à la garderie.

Les responsables de garderies apprendront qu'il ne sera plus toléré qu'on « encourage, supervise, fasse mémoriser ou réciter une prière, un chant religieux ou une bénédiction afin d'amener les enfants à intégrer une croyance liée à une religion spécifique ».

Cependant, on ne cherchera pas à proscrire certaines « manifestations » d'inspiration religieuse, qu'on pense à une petite fête d'enfants à l'approche de Noël.

Il n'est pas non plus question de forcer les garderies à décrocher le crucifix ou tout autre objet religieux des murs d'une garderie, en autant qu'il ne serve pas à quelque forme d'activité pédagogique que ce soit.

La directive vise aussi à éviter toute forme de discrimination religieuse: un responsable de garderie ne pourra pas refuser une place à un enfant, sous prétexte que lui ou ses parents ne pratiquent pas la « bonne » religion.

Il reste à savoir si la nouvelle orientation sera respectée et appliquée. À cette fin, le ministère est en train de procéder à l'embauche d'une quarantaine d'inspecteurs, qui s'ajouteront aux 18 déjà en fonction. Ils recevront tous une formation spéciale destinée à les rendre aptes à déceler les manquements à la directive.

Un comité spécial tranchera les cas litigieux. Certaines garderies appartiennent à des leaders ou organismes religieux ou sont dirigées par eux. Ils pourront les conserver, en autant qu'ils adaptent leur programme éducatif aux nouvelles exigences.

Pour l'heure, après avoir mené au cours des derniers mois une série de consultations auprès des premiers intéressés, Québec ne s'attend pas à ce que sa directive soit défiée ou contestée en cour, a-t-on appris.
Certains ont quand même dit craindre l'arrivée d'une « police religieuse ».

La nouvelle directive gouvernementale fait suite à un reportage de La Presse Canadienne, en mars dernier, qui révélait que des leaders islamiques et juifs, certains ultraorthodoxes, dirigeaient des garderies subventionnées qui servaient à dispenser leurs dogmes aux tout-petits.

Peu après, en avril, le ministre de l'époque, Tony Tomassi, avait dit qu'une directive viendrait mettre un terme à cette pratique.

Presse canadienne

UN SEUL CHEMIN study Ville de Québec - Canada affraid Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!  289556 affraid Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!  289556
Revenir en haut Aller en bas
Hélène
Administrateur
Administrateur
Hélène



Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!  Empty
MessageSujet: Re: Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!    Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!  Icon_minitimeLun 20 Déc 2010 - 17:47

Citation :
Garderies : on ignore la dimension sociale de la religion
Patrice Garant
L'auteur est professeur émérite de droit public à l'Université Laval.

Après l'interdiction de la prière au conseil municipal par le Tribunal des droits de la personne, voilà que le ministère de la Famille s'apprête à sortir la religion des garderies subventionnées. Quelle sera la prochaine étape? Les écoles privées subventionnées?

On invoque les chartes, qui ont effectivement le dos large. Le ministère nommera 18 nouveaux inspecteurs pour faire respecter la directive. Après la police de la langue, on aura une police québécoise de la laïcité!

Mais sur quelle planète vivons-nous? Certes, la question de la religion dans l'espace public est préoccupante. En 2006, le Tribunal des droits de la personne a interdit la prière au conseil municipal de Laval. Actuellement, il est saisi de la contestation non seulement de la prière, mais aussi de la présence du crucifix à l'hôtel de ville de Saguenay.

Pourtant l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme précise que «toute personne a la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites».

L'article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques est identique et ajoute: «La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l'ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d'autrui.» Le Canada et le Québec ont souscrit à ce pacte.

Qu'il s'agisse des crèches de Noël sur les places publiques, de la prière au conseil municipal ou de l'occupation de rues par les musulmans pour la prière du vendredi, comme cela se fait actuellement dans le XVIIIe à Paris, ou d'activités religieuses en garderie, l'interdiction constitue-t-elle vraiment une mesure nécessaire?

Dans le cas de l'occupation des rues pour la prière du vendredi, l'interdiction pourrait se justifier pour des raisons de sécurité et de libre circulation inhérentes à la vie urbaine. Dans le cas de la prière au conseil municipal ou en garderie, s'agit-il d'une manifestation qui trouble l'ordre public ou menace la sécurité? Qu'en est-il dans les garderies?

S'agit-il d'une violation des droits d'autrui, en l'occurrence de la liberté de conscience des non-croyants? Le Tribunal des droits de la personne, dans sa décision de 2006, affirme que toute personne «est en droit de ne pas se voir contrainte d'agir contrairement à ses croyances et à sa conscience, ni de subir une pratique religieuse à laquelle elle n'adhère pas». Ce droit s'oppose à celui d'autres personnes de manifester leur foi par la prière «tant en public qu'en privé». Or ces personnes perdraient leur droit parce que, selon le Tribunal, «dans le cadre de l'exercice de fonctions publiques, l'État et les pouvoirs publics ont une obligation de neutralité, c'est-à-dire une obligation de ne pas privilégier ou favoriser une religion par rapport à une autre, ni de favoriser les convictions religieuses par rapport aux convictions athées ou agnostiques».

En récitant une prière, le maire, les conseillers et les autres citoyens présents se trouvent, selon le Tribunal, à imposer une contrainte à ceux qui ne veulent pas prier. La requérante devant le Tribunal avoue se sentir «mal à l'aise» pendant les 30 secondes que dure la prière. Le Tribunal ne s'est pas demandé si cette personne se sent mal à l'aise lors qu'elle passe devant une église ou une synagogue, ou regarde la croix du mont Royal, ou lorsqu'elle apprend que ses taxes servent à financer la messe du dimanche à Radio-Canada ou les écoles privées confessionnelles, ou assiste à un concert public subventionné où l'on joue le Réquiem de Mozart ou la Messe en si...

La conception de la laïcité sur laquelle s'appuie le tribunal, comme d'ailleurs la Commission des droits de la personne et le ministère de la Famille reposent sur deux fausses prémisses, soit celle de la neutralité de l'espace public, et celle de la dissociation de la religion et de la culture.

Le droit fondamental de manifester sa religion «en public ou en privé» suppose que l'espace public n'est pas neutre. Il doit le devenir certes si l'ordre public ou la sécurité sont menacés. Mais les personnes qui, hors ces limites, ont le droit de manifester leur foi «en public» perdraient-elles ce droit uniquement parce qu'une ou deux personnes ne sont pas d'accord avec elles ou parce qu'elles se sentent mal à l'aise?

Cette conception de la laïcité ignore la dimension religieuse de la culture. Il y a une dimension sociale de la religion qui est vécue à Trois-Rivières ou à Saguenay ou ailleurs au Québec et fait partie de la culture de ces populations, de leurs traditions. Or la liberté religieuse de ces collectivités doit-elle être remise en cause par la revendication d'une poignée d'individus dotés d'une conscience supposée infaillible par nature et évoluant dans une société imaginée comme axiologiquement neutre?

Aucune société n'est, dans les faits, un espace axiologiquement neutre. Le Tribunal des droits de la personne tout comme le ministère de la Famille semblent ignorer la dimension sociale de la religion. On devrait pouvoir trouver une approche réaliste de la liberté religieuse qui soit enracinée dans la réalité culturelle. Il faut dépasser l'approche purement individuelle de la liberté religieuse et repenser la dimension sociale de la religion et l'aspect positif de cette dimension.

Or cette dimension n'est pas nécessairement oppressante en soi. Elle l'a peut-être été dans un passé lointain, mais il y a eu la Révolution tranquille. Une approche dialogique, qui respecte le pluralisme, est possible dans un espace public non pas théorique et neutralisé, mais concret, complexe, et respectueux de ses propres valeurs et de sa propre identité. C'est de qu'enseigne la laïcité ouverte, sur laquelle repose le rapport Bouchard-Taylor et le projet de loi 94.
Source : Cyberpresse
Revenir en haut Aller en bas
http://www.fsjinfo.net
 
Québec bannit la religion des garderies subventionnées !!!
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» LES AFFAIRES ET LA RELIGION AU QUÉBEC...
» a seule vraie religion, c'est la religion catholique selon V
» Religion ou relation
» POLITIQUE ET RELIGION
» Pratique de la religion

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ephata - forum :: La cathédrale :: Sur la foi-
Sauter vers: