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 Les anglicans risquent un schisme...

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Gilles
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Gilles



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MessageSujet: Les anglicans risquent un schisme...   Les anglicans risquent un schisme... Icon_minitimeMar 4 Aoû 2009 - 10:25

Les anglicans risquent un schisme. Les deux voies de l'archevêque de Canterbury


Les anglicans risquent un schisme... 030809_williamsRome, le 03 août 2009 - (E.S.M.) - Une pour les traditionalistes, l'autre pour les modernistes. C'est la solution imaginée par Rowan Williams pour maintenir l'union entre ceux qui approuvent l'ordination des gays et lesbiennes et ceux qui la refusent. Le Vatican lui sert de point d’appui.

Rowan Williams avec son épouse Jane
Les anglicans risquent un schisme. Les deux voies de l'archevêque de Canterbury
Le 03 août 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Dans un effort extrême pour éviter un énième schisme parmi ses fidèles, l'archevêque de Canterbury et primat de la communion anglicane Rowan Williams (photo, avec son épouse Jane) a demandé de l’aide même au Vatican. Celui-ci est tout de suite venu à son secours.

La demande d’aide, implicite, se trouve dans un texte publié par Williams le 27 juillet sur son site web, sous le titre "Communion, covenant et notre avenir anglican".

L’aide du Vatican s’est manifestée par un article de "L'Osservatore Romano" du lendemain et une déclaration du conseil pontifical pour l'unité des chrétiens du 29 juillet.

S’adressant aux 77 millions d’anglicans du monde, Williams a pris acte du fait que le danger de schisme est réel parmi eux, surtout après les résolutions approuvées à la mi-juillet par les anglicans des Etats-Unis, appelés épiscopaliens. Mais il les a exhortés à tout faire pour rester unis. Pour les persuader, il a aussi évoqué le désastre qui en résulterait pour l'œcuménisme, c’est-à-dire pour la démarche d'union avec les autres Eglises et communautés chrétiennes, et en premier lieu avec l’Eglise catholique.

Williams a souligné que les résolutions approuvées par les anglicans d'Amérique à Anaheim, en Californie, sont en effet en contradiction profonde avec la doctrine et la pratique des catholiques et des orthodoxes, ainsi qu’avec l’opinion de beaucoup d’anglicans.

Elles concernent l'homosexualité. Une première résolution a établi que tous les baptisés peuvent accéder au sacerdoce et à l'épiscopat, y compris donc les hommes et les femmes qui entretiennent des relations avec des personnes du même sexe.

Une seconde résolution a décidé que les mariages d’homosexuels seraient bénis dans le cadre d’une liturgie spéciale.

Williams a objecté que le mariage d’homosexuels n’a aucun fondement dans la Sainte Ecriture. Et que la communion anglicane doit s’en tenir uniquement à celle-ci, sans suivre des règles sociales changeantes qui, par exemple, permettent dans six états américains de marier des couples homosexuels. Et, à plus forte raison, sans admettre au sacerdoce et à l'épiscopat des hommes et des femmes qui vivent avec des personnes du même sexe.

Pour éviter ce schisme et d’autres possibles, Williams a proposé aux 44 provinces qui composent la communion anglicane de signer un "Covenant", un accord sur l'orthodoxie biblique. Les chemins de ceux qui signeront et de ceux qui ne signeront pas se sépareront, mais pas tout à fait. D’une part il y aura ceux qui s’en tiendront à la tradition biblique, partageront une vision commune de la doctrine et de la pratique anglicane, se sentiront membres d’une fraternité plus large avec les autres Eglises et communautés chrétiennes. D’autre part il y aura ceux qui donneront la priorité aux décisions de leur propre communauté et concevront la communion anglicane comme une libre fédération de corps indépendants, s’appuyant simplement sur une histoire culturelle commune.

De toute façon les fidèles pourront signer individuellement le "Covenant" au cas où leur province ne le ferait pas. Et en tout cas – a souligné Williams – seuls les signataires de l’accord prendront part aux rencontres œcuméniques en qualité de représentants de la communion anglicane, pour que les autres Eglises et communautés chrétiennes sachent toujours qui sont et ce que pensent ceux avec qui elles seront amenés à dialoguer.


***
Quelques heures après la diffusion du texte de l'archevêque de Canterbury, "L'Osservatore Romano" en donnait une vaste synthèse, sous le titre : "Deux manières différentes d’être anglican". Le compte-rendu était clairement solidaire de l’effort de Williams pour endiguer l’éclatement de la communion anglicane.

Encore plus explicite dans son soutien à Williams, la déclaration publiée le 29 juillet par le conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, présidé par le cardinal Walter Kasper, s’achevait ainsi :

"Notre prière est que la communion anglicane puisse, même dans cette situation difficile, trouver un moyen de maintenir son unité et son témoignage du Christ en tant que communion mondiale".

Williams jouit de beaucoup d’estime et de sympathie chez les catholiques. Quand, en 2002, il a été nommé archevêque de Canterbury et primat des anglicans, il s’est retiré pendant deux semaines en Italie au monastère catholique de Bose, fondé et dirigé par son ami Enzo Bianchi, avant de prendre possession de sa charge.

C’est un fait que, depuis des années, la communion anglicane est soumise à de continuelles poussées divergentes.

L'ordination des femmes, qui a débuté en 1994, est l’une de ces causes de division. Elle a amené beaucoup d’anglicans à passer à l’Eglise catholique ou à d’autres Eglises chrétiennes.

Afin de retenir les dissidents, une étrange solution a été imaginée, il y a quelques mois, pour la messe dominicale de 10 heures 30 à la cathédrale anglicane de Blackburn, dans le Lancashire, où officient des chanoines des deux sexes.

Au moment de la communion, deux files se forment : d’un côté ceux qui acceptent l'hostie consacrée par la révérende Sue Penfold, de l’autre ceux qui ne l’acceptent que si elle a été consacrée par le révérend Andrew Hindley.

La réflexion de l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, sur les divisions entre anglicans, mise en ligne le 27 juillet 2009 sur son site web Communion, Covenant and Our Anglican Future

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

Source: Sandro Magister
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 03.08.2009 - T/International
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