Helen P. Mrosla, ancienne institutrice raconte dans ses mémoires : "Je me rendais compte que mes élèves commençaient à se sentir insatisfaits d’eux-mêmes et agressifs envers leurs camarades. Aussi leur demandai-je de dresser la liste des autres élèves de la classe. Puis je leur demandai de penser aux choses les plus gentilles qu’ils pouvaient dire de chacun de leurs camarades, et de les noter sur le papier. Il leur fallut le reste de l’heure pour achever cette tâche, mais tous me remirent leur copie avant de quitter la salle.
Ce samedi-là, j’écrivis le nom de chacun en haut d’une feuille et j’énumérai tout ce que les autres avaient dit de lui. Le lundi, je distribuai à chacun la liste le concernant. Très vite, la classe entière commença à sourire. "Incroyable", entendis-je murmurer. "Je n’avais jamais pensé que je comptais autant pour les autres !"
L’exercice avait rempli son but : chacun avait regagné sa confiance en soi et l’entente régnait à nouveau.
Malheureusement, des années plus tard, l’un de ses élèves, Mark, fut tué au Vietnam. Les parents de ce jeune homme demandèrent à l’institutrice de venir pour les obsèques, voici ce qu’elle raconte :
Après l’enterrement, la plupart des anciens camarades de Mark se réunirent chez Chuck, où m’attendaient la mère et le père de Mark. "Nous avons quelque chose à vous montrer, dit le père, en sortant un portefeuille de sa poche. On a retrouvé ceci sur Mark quand il a été tué. Vous allez vous en souvenir, je crois."
Il ouvrit le porte-billets et en retira soigneusement deux feuilles de cahier fort usées, qui, de toute évidence, avaient été pliées et dépliées de nombreuses fois. Je n’avais pas besoin de regarder pour savoir que ces feuillets étaient ceux sur lesquels j’avais énuméré toutes les gentilles choses que les camarades de classe de Mark avaient dites sur lui.
"Merci infiniment d’avoir fait cela, déclara la mère de Mark. Comme vous voyez, mon fils a gardé cette liste comme un trésor."
Un par un, mes anciens élèves se rassemblèrent autour de nous. "Moi aussi j’ai gardé ma liste dans mon bureau". "La mienne est dans mon journal". Puis Vicki de tirer de son portefeuille un morceau de papier tout chiffonné. "Je ne m’en sépare jamais", dit-elle.
Sans un mot, je me suis assise et j’ai pleuré. J’ai pleuré sur le passé, sur le présent, sur l’amitié et sur l’absence qui creusait un si grand vide parmi nous.
Dès aujourd’hui, apprenez à donner autour de vous des paroles qui seront un réconfort pour votre entourage, en temps de détresse.