Féministe et chrétienne catholique, possible?

Bonjour,

Etant une jeune femme,et ayant choisi d'entrer officiellement dans l'église catholique,je me pose beaucoup de questions sur l'identité féminine au sein du christianisme.

une question simple,celle de mon message. peut-on se dire féministe et appartenir librement à l'église catholique? ces deux concepts ont souvent été mis en opposé,en contradiction...et je le déplore.

par ailleurs,hélène,ou d'autres québécoises,pouvez vous me conseillez des auteures,des titres de bouquins traitant de l'histoire et des résultats du féminisme au québec et au canada?

merci

On ne peut pas être féministe dans le sens "socialiste" du terme. Personnellement, je préfère les laisser le nom. Pourquoi s'associer avec un mouvement qui a légalisé l'avortement et promu le mariage gai?

Moi je suis anti-féministe.

je ne parle de féminisme politisé...mais en tant que femme on doit quand même reconnaitre que ce mouvent (dans divers pays) a obtenu des résultats pour la reconnaissance et les droits des femmes,non?

j'ose croire que c'est possible en tout cas.

Féministe renvoie à une idéologie qui comme dit AveMaria a fait ou aidé à faire des chosesmoralement condamnables, dans ce sens là, difficile d'être féministe et catholique.

Ensuite, être pour la dignité de la femme, la "liberté" de la femme, n'est pas interdit du tout, au contraire l'Eglise est toujours allée dans ce sens.

J'ai mis liberté entre guillemets, car sous ce prétexte, les féministes revendiquent beaucoup de choses, notamment le droit d'avorter.

Je crois qu'il y a un très mauvais féminisme dans la société qui consiste à "libérer" la femme de son être féminin et faire d'elle un homme ou une rivale de l'homme : ne plus avoir le désir de donner la vie donc promouvoir l'avortement, ne plus vouloir être la "gardienne de la beauté et la sentinelle de l'invisible" comme le disait si bien Jean-Paul II. Il est aussi un faux débat : celui de l'égalitarisme... qui ne vaut certainement pas l'égale dignité dans la complémentarité des charismes (le corps sexué est un don que je reçois). Toutefois, je crois qu'il existe un bon féminisme nécessaire. Pas au sens que je décris en premier mais au sens de promouvoir la dignité de la femme comme notre cher Jean-Paul II l'a fait si majestueusement. Il est pour moi une référence pour connaître le dessein de Dieu sur la femme (et sur l'homme) et comment nous devons accueillir notre féminité dans un monde ou on gomme les différences et où, plutôt que de s'unir dans la "comm-union" (commune union), on se fusionne dans une "con-fusion" dans un refus d'altérité. Je vous propose cette lecture quand même assez brève : La promotion de la femme, audience générale, 24 novembre 1999.

Et bien sûr, sa Lettre aux femmes.

Également, presque tous les bouquins de Georgette Blaquière : entre autre "La grâce d'être femme", "Oser vivre l'amour", "L'évangile de Marie". Aussi "La femme sacerdotale, le sacerdoce du coeur" de Jo Croissant.

Ces bouquins sont, à mon humble avis, les incontournables pour comprendre la place et la dignité de la femme dans le plan de Dieu... ils ont été pour moi salutaires !

Pour les bouquins, Rachel, je pourrais te les prêter...

Fémininement vôtre :beret: ,
Hélène

;)

Je crois que le mot "féminisme" a été corrompu par son association avec sa version socialiste. Ben franchement, on est aussi ben de les laisser, c'est moins mêlant comme ça.

.

En france, Eliette abécassis et une autre auteure ont publié un livre pour parler d'un nouveau féminisme,loin du féminisme socialiste dont on parle justement.
je vais essayer de le trouver à montréal.

Il existe un mouvement féministe pro-vie aux Etats Unis cité par ailleurs dans les liens de www.priestsforlife.org , à savoir www.feministsforlife.org . Elles sont majoritairement chrétiennes si pas forcément toutes catholiques. Le site mérite en tout cas une petite visite pour sa défense remarquable du droit de vivre en commençant par naître!
Amicalement, Marie-Christine

www.feministschoosinglife.org www.feministsforlife.org www.sba-list.org www.rightgrrl.com www.rightgrrl.com/abortion.html www.fnsa.org/fall98/fall98.html www.gargaro.com/noabort.html www.silentnomoreawareness.org www.frederica.com/writings/from-pro-choice-to-pro-life.html www.cwfa.org http://leblogdejeannesmits.blogspot.com http://ciel-bleu.blogspot.com

fausse manip. amicalement, Marie-Christine http://ps139.blog.tdg.ch

Dans le livre de la genèse
1,27 Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa: male et femelle il le créa.
2,18 Le Seigneur Dieu dit:"Il n'est pas bon pour l'homme d'être seul. Je veux lui faire une aide qui lui soit accordée, en vis à vis.
Là est la dignité de la femme. C'est l'homme et la femme qui sont image de Dieu ensemble.
Et cela dans un vis à vis pour se connaitre, s'aider grandir et révéler la tendresse de Dieu pour tous.
Il y a encore à faire dans nos société pour que ce vis à vis existe convenablement.
Par exemple le salaire, dans les lieux de décisions dans les entreprises la place des femmes dans les représentations locales et nationales, la place des femmes dans les lieux de décision dans l'église, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir.
Par exemple, il n'y a pas si longtemps on disait que ce n'était pas le rôle des femmes de conduire des bus en ville, et maintenat nous voyons combien leur conduite de bus est plus sûre, plus douce, plus confortable.

Notre rôle,parmis d'autres, de chrétiens laïcs, est de témoigner de l'importance de la femme pour l'Eglise.

L'Eglise est souvent caricaturée comme étant "LA MECHANTE" qui rend la femme soumise.

Françoise a écrit:

Notre rôle,parmis d'autres, de chrétiens laïcs, est de témoigner de l'importance de la femme pour l'Eglise.

L'Eglise est souvent caricaturée comme étant "LA MECHANTE" qui rend la femme soumise.

Je suis d'accord avec toi françoise.
Récemment j'ai lu la vie des époux Martin, parents de sainte Thérèse,et franchement,Zélie Martin n'a rien d'une femme soumise,au sens où le monde l'entend. Et il y a beaucoup de femmes dans ce cas,dans l'histoire du christianisme.

Un exemple québécois de "féminisme catholique":

Femme exceptionnelle que cette Marie J. Gérin-Lajoie (1890-1971) issue d’une famille pour le moins remarquable. Sa mère, Marie Gérin-Lajoie née Lacoste (1867-1945), a travaillé tout sa vie à la promotion des droits des femmes. Sa tante, Justine Lacoste-Beaubien, a fondé l’Hôpital Sainte-Justine (1907) et l’a administré jusqu’à son décès en 1967. Pas étonnant alors que Marie J. Gérin-Lajoie ait consacré sa vie au travail social. Profitant d’un sens inné de l’organisation hérité de sa famille, elle a rallié d’autres femmes dans la communauté religieuse qu’elle a créée, l’Institut Notre-Dame du Bon-Conseil de Montréal (1923). Et pour donner des bases intellectuelles et scientifiques solides à son travail, elle a entre autres institué l’École de service social de l’Université de Montréal (1940).

http://archivesaffiche.wordpress.com/2008/06/17/un-siecle-daction-sociale-marie-gerin-lajoie-et-les-soeurs-du-bon-conseil/

Les deux Marie Gérin-Lajoie, mère et fille, furent associées au "suffragettes", mouvement de revendication pour le vote des femmes, qu'elles obtinrent finalement en 1940 malgré les réticences du clergé; ce qui prouve qu'on pouvait être catholique et même associé à l'institution (Marie junior était religieuse et obtint les autorisations requises pour fonder une nouvelle communauté) et faire valoir des positions socialement "avancées" pour l'époque. On dit souvent d'ailleurs que le Québec fut la dernière province oû les femmes acquirent le droit de vote, mais on omet généralement de noter que la France, gouvernée par une République laïque et anticléricale depuis 1870, ne le leur accorda qu'en 1945...

Un autre exemple encore plus ancien remontant pratiquement aux Pères de l'Église, sainte Geneviève, patronne de Paris (source: Wikipedia):

De père romain et de mère grecque, elle se voue très jeune à Dieu et est très vite remarquée par saint Germain d'Auxerre et saint Loup de Troyes, qui passent par Nanterre en 429 (voir histoire de Église Saint-Germain-de-Charonne), à l'occasion de leur voyage vers la province romaine de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle). Elle mène une vie consacrée et ascétique, probablement dès ses seize ans.

Selon la tradition, en 451, grâce à sa force de caractère, Geneviève, qui n’a que 28 ans, convainc les habitants de Paris de ne pas abandonner leur cité aux Huns. Elle encourage les Parisiens à résister à l’invasion par les paroles célèbres : « Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications. » De fait, Attila épargnera Paris.

Selon un livre récent, Sainte Geneviève hier et aujourd'hui, sa biographie montre qu'étant issue d'une lignée d'aristocrates gallo-romains, et fille unique, elle exerca les fonctions civiles qui avaient été celles de son père, et disposa toute sa vie de revenus importants qui lui provenaient des domaines familiaux dont l'administration lui prenait une partie de son temps. Elle est donc, longtemps avant l'heure et malgré la mièvrerie dont l'hagiographie a pu recouvrir son histoire au cours des siècles, un modèle de femme autonome et ayant eu un vrai leadership en raison à la fois de l'autorité que lui conférait son statut social (vierge consacrée si on veut, elle n'entra pas pour autant en communauté) et de son charisme personnel.

rachel a écrit:

une question simple,celle de mon message. peut-on se dire féministe et appartenir librement à l'église catholique? ces deux concepts ont souvent été mis en opposé,en contradiction...et je le déplore.

Je pense, Rachel, que les féministes ne font que des lectures partielles des évangiles quand il s'agit d'aborder la questions des femmes chrétiennes. L'Eglise a toujours été considérée comme un facteur aliénant la femme;
Evidemment, il est très facile pour les anti-cléricaux d'alimenter cette polémique: ils leur suffit d'un peu de mauvaise foi et tout le monde tombe dans le panneau .
La Sainte Vierge est Reine des cieux quand même! Les féministes devraient se réjouir de cette "fonction" ;) .
Et que dire des femmes que l'Eglise a élevé en les sactifiant.
Je pense à Sainte thérèse de Lisieux, Docteur de l'Eglise :asianbow: , recpect!

Fraternellement,
Françoise

Bien sûr il y a féministe et féministe