Prière pour sauver une vie

Bon, c'est la cata.

Le père de l'enfant a pété les cables il y a quelques jours. Faut dire que j'ai découvert qu'il est issu d'un pays des Balkans qui a été en guerre et qu'il est déséquilibré par les horreurs qu'il a vues. J'ai aussi découvert qu'il a déjà battu plusieurs fois la jeune femme que j'aide, qu'il a envoyé des gens à l'hôpital dans des rixes et même déjà fait de la prison. Bref, mon amie à du fuir l'appart car il l'a menacée et lui a promis qu'elle ne serait pas la mère de cet enfant (allusion à un enlèvement clanique, back to son pays ou à un meurtre). J'ai mis en place tout ce qu'il fallait pour régler ça (croyez que j'ai les ressources nécessaires à stopper définitivement ce genre de taré), mais elle était très secouée et m'a demandé d'attendre... et elle est rentrée chez ses parents. Ces derniers lui ont mis une pression terrible, je vous passe les détails, mais ils lui on dépeint le tableau d'une mère célibataire seule, abandonnée et incapable de gagner sa vie, etc, etc.

Bref, elle a décidé de se faire avorter, coincée entre un fou et des parents pressurants. Elle connaît toutes les conséquences, elle est adulte, et si ses parents poussent fort et si sa situation est compliquée, elle y va elle-même.
Un psy lui a même dit que c'était bien d'avoir réfléchi avant de décider en adulte responsable. Bref, il l'a félicitée, à demi mots.

Je suis atterré, désespéré, pour cette vie de nouveau en danger, et pour la damnation qui pèse sur tous ces adultes "catholiques", cette famille qui choisit de devenir des assassins en puissance.

Prière, prière, prière.

Bonjour Damien,

Je suis désolé des derniers revirements. En même temps, compte tenu des menaces proférées par le père de l'enfant, je me demande encore si ce n'est pour le mieux, finalement? Ici, au Québec, nous avons connu quelques-uns de ces “crimes d'honneur” de la part de musulmans qui étaient en désaccord avec les relations de leurs filles. Ces crimes semblent parfois fomentés longtemps d'avance... Et là, il faut se demander si la jeune femme était en sécurité? Malgré le soutien offert de ta part. De toutes façons, le jeune homme devra envisager une thérapie pour sa consommation et son comportement en centre d'alcoologie...

En tous cas, cette jeune femme aura encore besoin de ton soutien inconditionnel.

Je me joins à vos prières en ce mercredi des cendres...

Courage Damien, je prie.
Françoise

Françoise, malheureusement, vous n'avez pas lu les derniers "rebondissements"...

DamienH a écrit:

Bref, mon amie à du fuir l'appart car il l'a menacée et lui a promis qu'elle ne serait pas la mère de cet enfant (allusion à un enlèvement clanique, back to son pays ou à un meurtre).

Quelque soit son "choix" (entre parenthèses parce que le choix d'une jeune femme qui ne peut pas compter sur le soutien de ses parents et a reçu des menaces de mort/enlèvement de la part du géniteur, je ne sais pas ce que ça vaut...) cette jeune femme aura bien besoin de toi et de ton soutien... Ces évènements doivent lui vriller le cerveau (et le cœur...) bien comme il faut !

Mon soutien, elle l'a déjà, et ce revirement ne m'a pas fait basculer dans le jugement ou la fermeture à son égard.
Colère d'impuissance et tristesse, ça, par contre... ma soirée n'a pas été très légère.

Après, je ne veux pas sembler dur, mais le choix, elle l'a. Je n'arrive pas à concevori une seul bonne raison d'attenter à une vie, cachée bien au chaud et en confiance dans le sein de sa mère. ET que ce soit la famille elle-même qui perpétue ce crime...
Le choix elle l'avait, elle l'a eu et elle l'a encore. Elle est une de ces enfants assistée, noceuse qui n'a jamais rien fait de sa vie et n'a même pas l'idée qu'elle puisse en faire grand chose. Pareil pour son frère : leur éducation est au delà de l'assistanat et de la déresponsabilisation.
Mais elle à 24 ans, a déjà vécu seule, et chez son ex, et elle a fait un bébé avec lui. Ce gars n'est pas le choix du haut du panier, mais on s'en fout : le bébé est déjà là, il vit.
Si même sur une question de vie ou de mort, ses parents violent sa responsabilité, et si elle se laisse influencer de la sorte avec facilité, c'est une aggravation du système relationnel familiale malade qui l'a amenée là. Alors qu'avec sa décision de garder son enfant, elle avait commencé à sortir la tête du sable.

Et croyez bien que sa responsabilité est engagée. Je suis convaincu qu'elle n'a pas dit à ses parents que le problème du géniteur violent était sous contrôle. Sans cette info, ces derniers ont une plus grande marge de manoeuvre pour la pressurer. Et cette omission vient de la noceuse immature qui ne veut pas se voir reléguée à l'état de souvenir de jeunesse. "Et puis va y'avoir les vacances d'été", "et puis pour trouver un job ça va être plus compliqué"...etc, etc.
Dans les arguments des parents ou les siens, les raisons objectives du meurtre qui se prépare sont toutes fallacieuses : des raisons de confort. "Ca va être compliqué", "tu vas être seule en aout car on parte n vacances", "que vont dire les gens au bureau?", "si ça se trouve, on ne sera plus en poste à Genève l'année prochaine...".
ET ALORS? On tue? C'est ça la réponse? Le père est tordu, les conditions ne sont pas idéales, alors l'enfant mérite la mort?

Calypso, bereshit, quand je dis que l'ex-copain ne sera pas un problème, c'est qu'il ne sera pas un problème. Avant qu'elle ne change d'avis, quand j'ai appris ce qu'il avait fait et dit, je me suis préparé à le mettre entre le marteau et l'enclume. Le patron de la police criminelle de Genève, celui des moeurs et tous les flics du canton étaient prêts à passer à l'action, si elle faisait un signe (dépôt de plainte). Ca c'est pour l'enclume. Quand au marteau, croyez bien que des gens vraiment dangereux, qui ne menacent pas des femmes enceintes, mais détestent ceux qui le font et agissent face à ce type de petite pourriture au quotidien, il y en a. Je suis un garçon honnête, mais quand les moyens employés sont d'une telle bassesse, il faut parfois mettre les mains dans le cambouis.
De toutes façons, la question ne semble plus se poser.

Damien,

Si elle va de l'avant, avec tout ce qu'elle sait maintenant, tu auras fait tout ton possible pour sauver la mère et l'enfant (j'allais dire la veuve et l'orphelin...).

Je sais que c'est traumatisant, j'ai été dans une même situation d'impuissance face aux forces de la mort qui se sont déchaînées sur une personne qui a eu beaucoup de pression à avorter. Je ne crois pas, même si sa liberté et sa responsabilité sont engagés, que son choix soit réellement libre.

Les personnes qui auront souhaité la mort de cet enfant seront jugées plus sévèrement que cette jeune paumée. Je crois que le Seigneur saura faire la part des choses.

Nous pouvons toujours espérer qu'elle change d'avis en priant très fort.

Ce qui me fascine dans cette histoire est que les féministes réclament toujours dans leurs revendications qu'il s'agit de leur corps, leur utérus...mais cette jeune femme est conditionnée par tous ceux qui veulent "régler" son cas pour elle... s'occuper de son corps comme s'il leur appartenait. Cette jeune femme n'est pas libre.

Prions...
Hélène

Merci Hélène, pour ces mots qui me touchent le coeur.

Forces de mort... c'est bien ça. Le mal à une finesse et une puissance d'action sidérante. Une autre partie d'échec se jouait, en dessous de table, dans des coeurs malades et fatigués. Le cornu ne s'est jamais attaqué à la liberté, avec un grand L. Non, il est passé par le confort, la séduction, la facilité et s'est contenté de s'appuyer sur la lâcheté.

Je ne crois pas, même si sa liberté et sa responsabilité sont engagés, que son choix soit réellement libre.
C'est gentil pour elle, mais à ce compte, aucun choix n'est jamais vraiment libre. Il y a toujours de forces d'opposition, d'influence. Et choisir, c'est justement de décider de partir du bon coté. Elle à 24 ans. Elle est majeure et vaccinée. Paumée, immature, mal éduquée, influençable... toutes ces circonstances atténuantes ne lui ôtent en rien sa liberté de choix. Pas de risque vital pesant sur elle. Pas de flingue sur sa tempe. Un jeune roquet qui aboie, certes, mais déjà "en mains" et muselé.

Citation :

Je crois que le Seigneur saura faire la part des choses.

C'est pourquoi je dois plus encore m'en remettre à lui, car là, j'ai une envie de distribuer des baffes assez généralisée.

Citation :

Ce qui me fascine dans cette histoire est que les féministes réclament toujours dans leurs revendications qu'il s'agit de leur corps, leur utérus...mais cette jeune femme est conditionnée par tous ceux qui veulent "régler" son cas pour elle... s'occuper de son corps comme s'il leur appartenait. Cette jeune femme n'est pas libre.

Je trouve ça génial, ce que tu dis (ou inspiré, en tout cas). Mais je diverge sur la conclusion. Ce sont les féministes qui ne sont pas libres, emprisonnées dans un fantasme de maîtrise du vivant, de contrôle de tout, y compris de leurs corps et du sacré qui s'y rattache. Un norvégien qui rèverait, au nom de sa liberté individuelle, d'être un noir africain, n'est pas libre.
Cette jeune femme est libre, sauf à dire que toutes les mères avorteuses sont prises dans un système qui facilite, promeut, influence leur choix vers la mort de l'enfant. Et que donc, aucune mère tueuse ne commet de faute, car privée de liberté.

Je ne dis pas ça pour juger, mais juste car l'issue, le pardon, le rachat, enfin, je ne sais ce qui est possible pour tenter de réparer un peu l'irréparable, quoi que ce soit, ça passe par la reconnaissance individuelle de la faute. Reconnaissance pleine et parfaite, responsabilité pleine et parfaite.
Pour elle comme pour ses parents, je prie pour que le pardon soit à ce niveau là. C'est pour ça que je ne parvient pas à négocier sur la faute, ni sur la liberté des protagonistes de cette sordide histoire.

Restent quelques jours... qui sait? Prions!

Merci encore frangine, ça fait du bien.


Damien

Confie-là et son enfant à la protection de saint Joseph contre la folie meurtrière d'Hérode :

Voici ce que dit le jour 2 de la neuvaine à saint Joseph :

Saint Joseph, protège-nous ! Ce cri qui s'élève
spontanément du coeur de tes enfants depuis
tant de générations, résume si bien ta mission
auprès de Jésus, de Marie et de chacun de nous. Lorsque
l'Ange te fait signe, c'est pour te demander de prendre
chez toi, sous ta protection virile et tendre, celle qui porte
en son sein le Sauveur du monde.
Tu protèges la Mère de la honte de la répudiation et des
curiosités indiscrètes, tu protèges l'Enfant de la jalousie
meurtrière d'Hérode, tu protèges ton foyer des représailles
d'Archélaüs, mais ton action protectrice ne se limite pas à
ces moments essentiels de ta mission : c'est tous les jours
que tu veilles, avec une vigilance de chaque instant, sur la
Mère et son Enfant. Combien de fois Jésus ne s'est-il pas
réfugié dans tes bras, et Marie ne s'est-elle pas abritée près
de toi : ta simple présence rassure, ton regard apaise, ton
sourire réconforte et donne courage. Avec toi, main dans
la main, Jésus découvre le monde, de qui aurait-il peur
puisque son papa l'accompagne ?

Marie peut s'abîmer en oraison : elle sait que veille son
fidèle compagnon. Sous ta vigilance discrète et sûre, la vie
peut s'écouler, simple et pure. Tu continues à protéger
l'Eglise dans sa marche vers la patrie car elle est la famille
de Dieu que le Père te confie ; aussi est-ce avec confiance
que nous nous blottissons contre toi, sûrs que dans ton
amour tu ne nous repousseras pas.
Garde-nous chaque jour de notre vie, protège-nous des
embûches de l'Ennemi. Et quand viendra l'heure de la fin
du voyage, que dans tes bras nous fassions le grand
passage.

Hélène

J'ai mis le prêtre de ma paroisse dans la boucle. Elle a accepté de le rencontrer aujourd'hui, et il lui a expliqué toutes les options d'aide avant, pendant et après la venue au monde de l'enfant. Un ami prêtre à lui est même déjà d'accord pour adopter le nouveau-né, si cela soulage la maman et permet de mieux protéger cette vie! Gloire à Dieu pour la bonté de ses serviteurs!!

2h plus tard, elle est allée à un RV avec l'équipe des tueurs. La psy a dit qu'a l'évidence, elle desirait avoir cet enfant. Puis il lui ont donné un RV pour l'avortement, dans 10 jours, avec aval psy
A trois moi et demi, ça virerait à la boucherie. J'en frissonne.

Heureusement, elle rencontre le prêtre hébergeur et adopteur qui travaille avec ce réseau de protection de la vie vendredi. J'y vais avec elle...

Je ne comprends pas... Je croyais que l'IVG n'était possible que jusqu'à 12 semaines de grossesse ? Elles sont passées, puisqu'elle est enceinte de 3 mois et demi (14 semaines), donc ce ne devrait plus être une option !

Alors, quelles nouvelles ???

De retour du sud, après 5h de voiture, suis épuisé.

Elle a renoncé à ce deuxième projet d'avortement. Je n'ose m'en réjouir trop, tant les forces de mort rodent encore.
Elle serait (encore) partie chez son "ex". Pathologie de victimisation pour répondre à celle des parents qui mirent la pression. A ce stade de dérives en cascades, je ne cherche plus à savoir d'ou vient le problème, ni si les torts sont partagés. Il est certain qu'elle n'est pas "blanc-bleu", et qu'elle balade son monde. Et ses parents ne sont que de gens bien paumés, qui ont oublié d'éduquer leurs gamins.

Tout ce qui compte, c'est que cette vie soit (a priori) sauve!

Au lit!

Eh ben dis donc... la vie se bat pour vivre ! On continue de prier... merci pour l'update.

Coucou Damien,

Je suis heureuse que ton amie ait renoncé à ce projet funeste !

DamienH a écrit:

Tout ce qui compte, c'est que cette vie soit (a priori) sauve!

De toute façon maintenant, elle ne peut plus avorter légalement, le délai est dépassé !

Merci, Seigneur !

Mais Hélène a raison, nous devons continuer de prier pour cette famille...