Evangile : Paroles diverses pour la vie des disciples (Lc 17, 1-6)
Acclamation : Alléluia. Alléluia. Gardez la parole de vie : vous serez pour le monde des foyers de lumière. Alléluia. (cf. Ph 2, 15-16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Jésus disait à ses disciples :
« Il est inévitable qu'il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent.
Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces petits.
Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur :
« Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit :
« La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait. » Cy Aelf, Paris.
Ce matin, je respecte l'ordre adopté par la Bible de la Liturgie, sur son site, afin de méditer ces diverses 'directives' concernant la vie des disciples, ainsi que la demande finale des disciples.
La première touche aux scandales qui entraînent au péché. Notre prêtre à rapproché ces scandales des tentations dont Satan lui-même a usé envers Jésus: tentation de satisfaire les besoins de la chair sans prier Dieu, tentation de prendre du pouvoir, tentation d'employer des moyens illicites à l'homme pour se faire reconnaître d'eux. C'est que, de ces trois tentations principales découlent toutes les autres. Ils sont certes malheureux ceux qui, pour arriver à leurs fins et satisfaire leurs désirs mauvais, emploient toutes sortes de stratagèmes - depuis le fait de créer un besoin factice, de faire miroiter de fabuleuses réussites et jusqu'à persuader, si c'est possible, que le mal possède une forme de noblesse respectable !
Sur le moment, je me suis rappelé cette double info, diffusée le même jour... La première disait que la chasse à la fraude serait la première priorité du prochain gouvernement; mais la seconde disait tout autre chose: "les responsables des divers corps de police" déclarent que la chasse à la fraude ne sera pas leur priorité, car il faut d'abord lutter contre la traite des êtres humains, le trafic de drogue et le grand banditisme... Quel gros mensonge ! Car ces trois activités illégales ciblées par la police, génèrent énormément d'argent - et en réalité, quand on y réfléchit un peu, si l'on ne s'attaque pas aux revenus du crime, mais simplement, aux acteurs de terrain, on ne résout pas les problèmes.
La seconde, concernant le pardon réitéré jusqu'à sept fois, pour peu que le coupable le demande, manifeste combien la justice divine est patiente à s'exercer, tandis que la nôtre prétend venir à bout du mal en blâmant le pécheur avec promptitude. Mais les disciples doivent savoir prendre patience comme Dieu prend patience envers eux-mêmes. J'ai songé au mot de Bernanos : "Si Dieu nous donnait une idée assez claire de la solidarité qui nous lie les uns aux autres dans le bien comme dans le mal, je crois que nous ne saurions plus vivre..."
La demande finale des disciples, qui conclut l’Évangile, résulte naturellement des deux premières déclaration. Pour agir comme Dieu veut, quelle foi faudra-t-il donc ! De nouveau, Jésus répond que la quantité de foi de la taille d'une graine de moutarde suffirait au-delà du possible ! Mais comment Jésus peut-il répondre une telle chose ? Car c'est essentiellement de l'amour de Dieu qu'il s'agit. Les disciples ont été retirés du monde par le choix de leur Maître, et voilà qui simplifie tout. Par contre, souvenons-nous du jeune homme riche et de sa détresse finale, de sa déroute: il renonce car il sait qu'il a de grands biens et il y est attaché... Ce lundi matin, je suis joyeux car j'ai encore goûté un vrai beau sermon qui m'a enrichi le cœur.