Ce midi, à la table de ma mère (à laquelle je me tiens en sa compagnie et celle d'un couple âgé), est venue une des filles de ce couple. Elle s'est assise et a parlé d'une de ses sœurs qui, aujourd'hui et demain, va travailler douze heures pratiquement sans interruption, afin d'avoir complètement libre sa journée de mercredi. C'est le jour où elle exerce son droit de garde des deux enfants nés de sa première union.
J'ai applaudi à tant de force de travail, en disant qu'à présent je n'en serais plus capable - cela représente finalement trois jours de la semaine à courir dans tous les sens (c'est ce à quoi je songeais, mais je ne l'ai pas dit). Cette dame a pourtant réagi et m'a toisé d'un regard au bord de la colère (à ce que j'ai ressenti), puis a repris comme si rien ne s'était passé, le feuilleton des nouvelles à ses parents.
Ainsi, elle s'est mise à se plaindre de son autre sœur, qui travaille dans la banque avec son nouvel ami. Ils avaient eu chacun un enfant d'une première union , lui une fille, l'autre un garçon... mais, a-t-elle dit, ils ne s'occupent jamais de leurs enfants, ils paient des aides familiales. Cette fois, j'ai fait bien attention de garder ma bouche fermée. Mais lorsque ma mère et moi fûmes seuls, je lui ai dit en souriant: "Eh bien moi, tu vois, on dirait que j'ai du temps pour tout et du temps pour chaque chose !"