Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 16,15-20.
Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais; ils parleront un langage nouveau; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu.
Quant à eux, ils s'en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
"En peu de mots beaucoup de choses sont dites !", s'est exclamé notre prêtre ce matin. Et c'est vrai, l’Évangéliste Marc, que je trouvais un peu trop 'abrupt' au cours de mes premières lectures, a brillamment réussi à m'étonner par les richesses que ses mots voilent et dévoilent... Ainsi en est-il encore dans cet envoi final des disciples.
Marc décrit donc au sujet au sujet des nouveaux croyants cinq signes par lesquels tous pourront les reconnaître. Et parmi ces signes, le second dit très brièvement: "Ils parleront un langage nouveau". Il ne s'agit évidemment pas d'une langue uniquement audible d'eux-mêmes ou de Dieu, mais d'un discours tout neuf, issu d'une autre compréhension des événements et d'une autre vision du monde et des personnes.
En effet, celui qui croit voit au-delà des murs entre lesquels les hommes se mettent eux-mêmes en prison; celui qui a mis sa confiance dans le nom de Jésus chasse les démons comme la ménagère fait jaillir la lumière des ténèbres en écartant vivement les rideaux; celui qui croit est né de nouveau: le venin du mensonge, qui est comme celui de ces serpents qu'ils saisiront sans crainte, ne saura pas les arrêter, mais au contraire ils le feront servir à soulager les malades. On me dira que je prends le texte de manière trop symbolique, mais j'écris simplement ce qu'il m'est donné d'écrire.
La France est en pleine période de grands débats politiques. Faut-il trois débats séparés ou un seul qui dure longtemps ? Voici que, dans le monde, il faut d'abord parler de la façon dont on va parler ? Et comment faire pour tirer sur les opinions des uns et des autres afin de parvenir à boucler un nœud à la fin ? C'est ainsi que cela se passe parce que les hommes de ce temps utilisent un langage qui divise. Il en est ainsi car, en dehors de la foi, il est impossible de demeurer cohérent. Quiconque regarde un miroir ne voit que lui-même, celui qui regarde le Christ voit aussi les hommes et les femmes qui sont dans le monde. Le Seigneur est proche, Il se laisse trouver, heureux ceux et celles qui se tournent vers Lui !