Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12,4-11.
Frères, les dons de la grâce sont variés, mais c'est toujours le même Esprit.
Les fonctions dans l'Église sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur.
Les activités sont variées, mais c'est toujours le même Dieu qui agit en tous.
Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous.
A celui-ci est donné, grâce à l'Esprit, le langage de la sagesse de Dieu ; à un autre, toujours par l'Esprit, le langage de la connaissance de Dieu ;
un autre reçoit, dans l'Esprit, le don de la foi ; un autre encore, des pouvoirs de guérison dans l'unique Esprit ;
un autre peut faire des miracles, un autre est un prophète, un autre sait reconnaître ce qui vient vraiment de l'Esprit ; l'un reçoit le don de dire toutes sortes de paroles mystérieuses, l'autre le don de les interpréter.
Mais celui qui agit en tout cela, c'est le même et unique Esprit : il distribue ses dons à chacun, selon sa volonté.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 2,1-11.
Il y avait un mariage à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là.
Jésus aussi avait été invité au repas de noces avec ses disciples.
Or, on manqua de vin ; la mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont pas de vin. »
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n'est pas encore venue. »
Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. »
Or, il y avait là six cuves de pierre pour les ablutions rituelles des Juifs ; chacune contenait environ cent litres.
Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d'eau les cuves. » Et ils les remplirent jusqu'au bord.
Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
Le maître du repas goûta l'eau changée en vin. Il ne savait pas d'où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l'eau.
Alors le maître du repas interpelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier, et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C'était à Cana en Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
D'où vient que Jésus semble rabrouer sa mère, pour ensuite exaucer sa demande dans des proportions extraordinaires.
La réponse est dans l'Epître aux Corinthiens, qui nous dit : "Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous". Or, Marie, je crois que l'intercession est le plus grand de ces dons - qui va évidemment de paire avec sa foi, sa totale et absolue confiance. Je crois aussi que Jean a voulu montrer l'admiration qu'il a eue, dès le commencement, pour la mère de Jésus. Plus tard, sur le point de remettre son esprit entre les mains du Père, Jésus ne les a-t-il pas confiés l'un à l'autre ? Et nul doute que c'est Jean qui a eu la meilleure part, car Marie, pour le restant de ses jours, lui a appris comment prier et, plus encore, elle l'aura guidé vers la sainteté parfaite.
Quant au miracle, il est vraiment extraordinaire, car Jésus ne se contente pas de satisfaire à la demande de Marie, il ne se limite pas à répondre à l'embarras des mariés et de leurs parents et amis proches, mais encore : il se sert des jarres destinées aux ablutions des juifs. Jean précise bien que ces jarres pouvaient contenir "environ cent litres" - et donc ce sont six cent litres d'eau dont les invités comptaient se servir pour des ablutions régulières entre chaque plat, ou même entre chaque aliment touché, selon leurs si rigides prescriptions concernant la purification.
Et finalement, l'heure est venue. Elle est bel et bien venue puisque « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mt 15, 11 ; cf. Mc 7, 15.20). Il rend également caduques les ablutions rituelles avant un repas : « Manger sans s’être lavé les mains ne rend pas l’homme impur » (Mt 15, 20) ; il en va de même pour les lavages rituels des coupes, des cruches et des plats (Mc 7, 2-5 ; cf. Mt 23, 25-27 ; Lc 11, 37-41).
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit: la religion est renouvelée, le rapport à Dieu ne doit plus être fondé sur la crainte, mais sur la confiance en la miséricorde de Dieu. N'y a-t-il pas, inscrit dans le miracle de Cana, une image de tout ce que Jésus est venu accomplir "selon les Ecritures" ?
Note: au moment de commencer ce partage, je souffrais de nausées et j'avais très difficile , mais lorsque je l'ai eu fini, je n'avais plus de nausées !