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| Vos meilleures documents (hors musique !) | |
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Auteur | Message |
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boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Mer 15 Juil 2015 - 9:43 | |
| LÂCHER PRISE
L'arbre laisse tomber ses feuilles. L'eau coule dans la rivière. Les nuages filent dans le firmament. La vie est comme l'eau dans la rivière, elle passe. Cessez de retenir. Laissez aller. Ouvrez vos mains. Fermer les mains, c'est étouffer. Retenir, c'est se faire mal. Aimer c'est laisser aller. Laisser aller, c'est donner la vie comme la femme qui accouche. Laisser aller, c'est vivre en paix, c'est pardonner, c'est oublier, c'est se libérer de ses peurs, de ses ressentiments.
Laisser aller, c'est apprendre à vivre et à mourir. Laisser aller sa jeunesse, ses enfants ses parents, son conjoint. Retenir l'essentiel : la vie, puis laisser aller sa propre vie. Voilà la sagesse.
NE PAS SOUFFRIR INUTILEMENT
La période de chagrin due à la perte peut durer des jours, des semaines, des mois, voire des années.
Il est très sain de vivre son chagrin et de l'assumer les premiers mois après une perte ou une rupture. Cependant, il n'est pas nécessaire de souffrir inutilement. Il n'y a pas d'autre façon de vivre son deuil que de vivre jusqu'au bout le chagrin qui s'y rattache. Essayer de fuir sa peine ne fait que la prolonger. Endormir sa peine par l'alcool ou les tranquillisants, même s'ils sont parfois nécessaires, ne fait que la reporter à plus tard. Il est bon de vivre son chagrin. Il est malsain de souffrir inutilement en prolongeant indûment sa souffrance par la culpabilité. Ne souffrez pas inutilement...
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Lun 20 Juil 2015 - 11:53 | |
| SURMONTER L'EPREUVE Quand le drame du deuil fond sur vous, vous ne savez pas comment vous en sortir. Comment retrouver le goût de vivre en dépit d'un profond chagrin ?
Voici quelques orientations pour surmonter l'épreuve :
* Pardonnez-vous et pardonnez aux autres.
* Efforcez-vous d'oublier la méchanceté d'autrui.
* Au moment où les autres ont agi, au moment où vous avez agi, c'était le plus parfait que vous pouviez être.
* Tendez la main, rapprochez-vous des autres.
* Aimez les gens qui vous approchent. Sortez, allez au cinéma.
* Appréciez vos qualités. Pensez à ce que vous avez. Soyez généreux envers vous-mêmes.
* Pratiquez la gratitude. Tournez-vous vers la lumière. Sachez remercier.
* Par-dessus tout, apprenez à vous gâter.
Jésus a dit :
"Aime ton prochain comme toi-même". (Marc, 12,31)
Notez bien "comme toi-même" d'abord.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Deuxième partie Lun 20 Juil 2015 - 12:00 | |
| BLESSURES FREQUENTES DIVORCER, SE SEPARER Il est parfois plus facile de faire face à l' irrévocabilité de la mort que d'affronter les sentiments d'ambivalence provoqués par la séparation. Le conjoint parti, vous devenez d'un seul coup la moitié du couple que vous formiez. Cette situation vous affecte durement et vous sentez un très grand vide. Avec ce départ, vous perdez aussi toute la camaraderie, l'affection et le contact sexuel que cela comportait. Cette brisure du lien conjugal fait aussi naître le ressentiment chez plusieurs. Certains chercheurs affirment que 63 % des personnes divorcées restent en colère les unes contre les autres, et 58 % vont encore devant les tribunaux cinq ans près le divorce.
Contre vents et marées, vous devez vous habituer à vivre un nouveau mode de vie, car celui-ci ne sera plus jamais comme avant. Un monde nouveau va naître. Votre vie peut même devenir plus agréable à l'avenir. C'est à vous de meubler et de réorganiser votre nouveau mode de vie à votre image et désir.
Lors de la séparation, la première étape à franchir consiste à reconnaître et à admettre que vous perdu un être cher. Admettez que pour l'instant le cœur de votre vie est brisé.
Ce changement majeur, même si vous avez choisi vous-même de le provoquer, va vous faire ressentir des effets négatifs. Vous réagirez de la même façon que devant la mort, soit par un état de choc, de colère ou de dépression.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Mer 22 Juil 2015 - 13:38 | |
| Conseils aux nouveaux divorcés
1. Ne cherchez pas à nier vos sentiments. Vous avez à suivre les étapes normales du deuil. Souvenez-vous que la plaie de la perte se cicatrise toujours.
2. Tenez-vous occupés. Conservez vous occupations ordinaires et suivez le cours normal de la vie.
3. Rencontrez d'autres personnes divorcées. Elles peuvent comprendre ce que vous vivez et vous être d'un grand support.
4. Evitez la tentation de remplacer rapidement votre ex-conjoint. Vivez votre deuil à fond avant de refaire votre vie.
5. Cherchez de l'aide. Un membre du clergé, un professionnel de l'écoute, un groupe de soutien ou votre médecin peuvent être d'un grand bien.
6. Planifiez certaines activités pour vos congés ou vos week-ends. Il est possible que les rencontres familiales ne soient plus les mêmes. Alors d'autres rencontres peuvent s'avérer très d'un grand soulagement.
7. Aidez d'autres personnes. Le bénévolat est toujours possible. En aidant les autres, vous rehaussez l'estime de vous-même et réapprenez à aimer de nouveau.
8. Restez en contact avec vos enfants et avec vos parents si la relation est bonne. Eux aussi souffrent de votre séparation.
9. Priez pour votre ex-conjoint et demandez à Dieu un surplus de force quand vous aurez à le rencontrer.
10. Les sentiments de colère ou de révolte sont dévastateurs. Seul Dieu, dans ces circonstances, peut vous conduire sur le chemin de la libération et de la paix intérieure. . . | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Lun 27 Juil 2015 - 12:59 | |
| AIDER LES ENFANTS 1. Dîtes à vos enfants ce que vous ressentez, même si vous ne pouvez pas leur décrire toute l'ampleur de votre chagrin
2. Expliquez-leur les raisons de votre séparation. Dites toujours la vérité. Ainsi, vous éviterez qu'ils se culpabilisent. Les enfants peuvent se croire la cause du divorce.
3. N'essayez pas de détourner votre enfant de son autre parent. N'utilisez pam votre enfant comme moyen de chantage. Les parents brisent le cœur de leur enfant en parlant négativement l'un de l'autre.
4. Evitez de chercher à faire parler vos enfants par la menace. Soyez disponibles et accueillants. Avant tout, sachez les écoutez. Le facteur le plus curatif reste toujours l'amour- charité.
5. Soyez attentifs à leurs besoins affectifs. C'est en les touchant que vous pourrez leur faire comprendre et saisir l'amour que vous avez pour eux.
6. Encouragez-les à parler de leurs sentiments avec une personne compétente. Ne leur imposez pas les sentiments que vous pensez qu'ils devraient avoir. Leur peine et leur confusion sont réelles.
7. Permettez et conservez les liens de communication entre vos enfants. Ils souffrent autant que vous.
8. Souvenez-vous que le chagrin des enfants du divorce est aussi fort que celui senti après le décès d'un être cher.
9. Prenez conscience que les familles reçoivent plus de support après une mort qu'après une séparation.
10. Encouragez vos enfants à prier Dieu, car le divorce n'est pas un signe que Dieu vous aime moins ou qu'Il n'est pas présent en vous. | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Mer 29 Juil 2015 - 11:18 | |
| Aider ceux qui aident 1. Soyez chaleureux dans votre accueil. Évitez de juger ou d'avoir une attitude de supériorité.
2. Ayez l'esprit ouvert et faites preuve de compassion. Ne blâmez ni l'un ni l'autre. N'opposez pas l'un contre l'autre.
3. N’utilisez pas les clichés suivants : "Vous ne devez pas penser comme cela." - "Il y a des gens plus malheureux que vous" - "Je sais ce que vous ressentez" - "Je suis peiné". Les divorcés sentent déjà assez leur souffrance sans les charger de la vôtre. * * * | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Mer 29 Juil 2015 - 11:33 | |
| PERDRE UN ENFANT La perte d'un enfant est une expérience tragique et très déchirante pour les parents. Perdre un enfant, c'est perdre ses rêves et une partie de son avenir. L'enfant est l'avenir de l'humanité.
Les parents qui vivent le deuil d'un enfant font souvent face à certaines difficultés relationnelles et parfois à la rupture de couple s'ils n'ont pas le support nécessaire. S'ils veulent survivre, les parents devront apprendre à vivre différemment et à traverser positivement cette nouvelle étape de croissance même si elle est douloureuse.
Rien ne peut remplacer l'enfant disparu. La simple vue d'un enfant ayant les mêmes traits, des gestes semblables, ne fait que ranimer les sentiments reliés à la perte. Le vide est difficile à combler. La peur d'avoir un autre enfant surgit. Certains parents réagissent autrement, en idéalisant l'enfant décédé ou en décidant de le remplacer. Le simple fait de parler de l'enfant disparu amène souvent la discorde entre le père et la mère. Alors, parents, demandez de l'aide. N'éternisez pas votre deuil. . | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Jeu 30 Juil 2015 - 11:38 | |
| Conseils aux parents 1. Les experts disent qu'une famille prend de 12 à 24 mois pour se stabiliser après la mort de l'un des leurs. C'est très lentement qu'on fait son deuil. Alors ne jouez pas au surhomme.
2. Votre période la plus difficile peut prendre place 6 à 8 mois après la perde de l'enfant. Au moment de de l'événement, vous êtes en état de choc et les proches sympathisent avec vous. Mais c'est parfois au moment le plus creux de votre désespoir que vos amis pensent que vous vous en êtes sortis.
3. Comme parents, permettez-vous de faire votre deuil séparément et conjointement. Il n'y a pas deux personnes qui réagissent de la même façon. Respectez le rythme de votre conjoint.
4. Ne blâmez personne. Ni l'autre, ni vous-même. Perdre un enfant fait naître un sentiment de culpabilité chez les parents. Acceptez que les sentiments de colère, de peur, de culpabilité et de déprime fassent partie du deuil normal.
5. Si vos amis ne communiquent pas avec vous, appelez-lez et dîtes-leur qu'ils vous manquent. Si vous parlez ouvertement de votre chagrin, ils seront plus à l'aise avec vous.
6. Parlez avec de vrais amis ou avec des gens ayant eu la même expérience que vous.
7. Quand on vous demande comment çà va, ne dîtes pas "ça va bien" par politesse. Il est bon de faire de faire savoir à vos proches combien vous êtes déchirés.
8. Prenez le temps qu'il faut pour pleurer ou crier votre douleur. C'est une bonne et sainte thérapie.
9. La dépression est souvent une colère tournée contre soi. Exprimez votre colère, mais sans punir qui que ce soit.
10. Sachez éviter les gens ou les situations qui ne vous aident pas à sortir de votre chagrin.
11. Prenez beaucoup de repos. Donnez-vous du temps. Pardonnez-vous. Pardonnez aux autres. Ne restez pas seuls. Parlez beaucoup de votre deuil. Ayez confiance, mais n'attendez pas de miracle.
12. Prenez vos propres décisions. Ne laissez pas aux autres la responsabilité d'une partie de votre vie. Même en deuil vous conservez tous vos moyens intellectuels et psychologiques. Cependant, acceptez l'aide que l'on vous offre.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Mer 5 Aoû 2015 - 12:29 | |
| AIDER L'ENFANT A COMPRENDRE LA MORT Servez-vous des animaux et des plantes. Quand un enfant perd un animal, il vit un deuil. Ne remplacez pas l'animal immédiatement. Enseignez aux enfants que les plantes naissent, grandissent et meurent comme tous les êtres vivants.
Soyez ouverts à l'enfant qui pose des questions sur la mort. Si vous n'avez pas de réponse, dites-lui que vous allez vous renseigner.
Puisque l'inconnu cause des anxiétés chez l'enfant, parlez de la mort comme un phénomène naturel. Si l'occasion se présente, allez à des funérailles avec l'enfant et donnez-lui quelques explications par la suite.
Soyez honnêtes avec l'enfant. La franchise resserre les liens entre l'adulte et l'enfant. L'enfant cherche à tout connaître. Si vous lui cachez la vérité, vous créez des zones qu'il ne peut pas partager avec ses parents.
Évitez les jugements et les discours moralisateurs. Par exemple, ne dîtes pas: "Tu ne devrais pas te sentir comme çà", etc.
Employez le mot juste. Evitez les paroles vagues comme "Il est disparu" ou "nous l'avons perdu". Il est plus simple de dire : "Il est mort, il est parti vers un monde meilleur".
Évitez de faire le parallèle entre la mort et le sommeil. L'enfant peut confondre mourir et dormir. Le sommeil est un repos. La mort, une disparition définitive. * * * | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Sam 8 Aoû 2015 - 11:31 | |
| LA MORT PAR SUICIDE Le suicide est la deuxième principale cause de décès chez les jeunes Canadiens de 16 à 30 ans. Dans le grand Toronto, il y a, dit-on, un suicide tous les jours et plusieurs autres tentatives avortées. Il se peut que les pressions de la vie semblent si intolérables à certaines personnes, qu'elles en viennent à considérer le suicide comme la seule porte de sortie.
Si un proche s'est ôté la vie, voici quelques attitudes à développer :
- Reconnaissez votre impuissance car vous n'aviez aucun pouvoir de l'empêcher de poser cet acte.
- Vous étiez aussi impuissants d'empêcher ce suicide que le suicidé lui-même.
- Si vous êtes mal à l'aise de rapporter les circonstances entourant la mort de votre parent ou ami, respectez votre droit au silence.
- N'essayez pas de nier ou de cacher la colère qui monte en vous. Celle-ci est une émotion naturelle et conséquente à la perte d'un être cher.
- Si vous êtes en colère contre Dieu, partagez votre émotion avec un prêtre compréhensif.
- N'ayez aucune crainte, Dieu comprend votre colère, lui qui a chassé les vendeurs du temple.
- Pardonnez-vous et ne jugez pas de votre comportement "rétrospectivement" envers la personne qui s'est suicidée.
- Très souvent, les personnes proches d'un suicidé se sentent coupables. Acceptez le fait que personne n'est responsable de l'action d'un autre individu. Il y a des limites à votre pouvoir sur un autre être que vous-même.
- Consultez un professionnel de la santé ou joignez-vous à un groupe de soutien.
- Retournez à votre routine habituelle et gardez contact avec vos amis et votre famille.
- Les enfants ont le droit de connaître les circonstances du décès. Les mensonges et les cachoteries sont néfastes. L'imagination d'un enfant est plus forte que le choc de la vérité. Permettez-lui d'exprimer ses émotions en lui assurant votre soutien. Un enfant a besoin d'être touché chaleureusement pour reprendre sa sécurité en main.
- Placez votre confiance en Dieu.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Mer 12 Aoû 2015 - 12:32 | |
| LA PEINE D'AMOUR Un jour, une personne est entrée dans votre vie. Elle est devenue un miroir qui vous illuminait. ¨Par cette personne, vous avez senti que l'univers circulait en vous. Cette rencontre vous incitait à la beauté, à la passion et à l'amour. Vous connaissiez un moment d'illumination. Selon l'expression populaire, vous étiez "tombé amoureux".
Cette merveilleuse expérience, vous vouliez la conserver. Vous vous y êtes accroché. Vous croyiez alors que cette personne était votre unique source de bonheur, et c'était vrai.
A ce moment, l'autre est devenu un objet, une dépendance, une sorte de drogue. Cette rencontre de vous-même peut être arrivée à l'occasion d'un congé prolongé, de l'intimité avec (un compagnon) (une compagne)... Soudain, cette révélation s'est brisée. Et vous vivez une peine d'amour.
Le deuil, occasionné par cette peine d'amour, c'est croire que l'autre vous comblait ou vous illuminait. La réalité, c'est que l'autre n'était qu'un miroir dans lequel vous vous êtes reconnu. Vous êtes devenu amoureux de vous-même. Dans l'autre, vous vous êtes aimé. Et c'est le jaillissement, en vous, de vos capacités d'aimer qui était la cause de votre bonheur.
L'autre n'était que le déclencheur. Votre deuil, c'est d'attendre encore la vie de l'autre qui n'est plus. Votre chagrin est le lien qui vous attache à la personne disparue. Vous êtes envahi par l'absence de l'autre. Vous êtes en deuil, c'est-à-dire en état de vide. Votre énergie est bloquée. Vous êtes souffrant. Un fantôme prend toute la place. La déprime s'installe...
Madame, Monsieur, votre souffrance a assez duré. Tournez-vous vers la vie. Vous êtes le seul responsable de votre bonheur. Ouvrez-vous à la vie. Dieu vous habite. Si vous vous laissez aller, vous découvrirez à nouveau la joie de vivre....
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Jeu 20 Aoû 2015 - 9:51 | |
| LES 10 ÉTAPES DU DEUIL
Première étape : nous sommes en état de choc
Dieu nous a fait de telle sorte que nous puissions supporter la douleur, le chagrin et même le malheur. Cependant, quand le chagrin domine, la nature nous anesthésie pour que nous puissions faire face à cet évènement tragique qui frappe notre vie.
Cette anesthésie temporaire - les spécialiste la nomment état de choc - nous empêche de faire face d'un seul coup à cette cruelle réalité du deuil. Cet état de choc peut durer de quelques minutes à quelques heures, parfois à quelques jours. Si cela se prolonge à quelques semaines, c'est un état de choc malsain, et l'aide professionnelle devient nécessaire.
Mais ne soyez pas effrayés du choc qui survient tout au début des étapes du deuil. Quelquefois, au salon funéraire, nous voyons la veuve éplorée qui, loin d'être abattue, semble plutôt radieuse en accueillant les gens venus offrir leurs condoléances. On dira d'elle : quelle foi et quelle sérénité l'habitent !
Pourtant, la réalité est autre. Cette femme est en train de faire l'expérience de l'anesthésie temporaire - ou état de choc - qui l'aide à vivre à ce moment-là, d'une façon acceptable, pour ensuite vivre la prochaine étape du deuil.
Le choc est une évasion temporaire de la réalité. Cette étape est bonne en ce qu'elle est temporaire. C'est quand une personne demeure dans ce monde imaginaire plutôt que de faire face à la réalité de sa perte, que cela peut devenir malsain. C'est une des raisons pour lesquelles on conseilles aux endeuillés de se garder passablement occupés et de continuer, autant que possible, leurs activités régulières durant cette période de crise.
Au cours de cette première étape du deuil, les personnes aidantes veilleront surtout à être proches de la personne et à être disponibles pour l'aider si tout s'écroule, mais sans lui enlever la valeur thérapeutique de : tout faire par elle-même ce qu'elle peut faire par elle-même.
L'important n'est pas d'être sympathique mais empathique. C'est ce qui aidera le plus la personne à sortir de son état de choc et à passer au travers de son chagrin.
Deuxième étape : nous exprimons de l'émotion
Le laisser-aller émotionnel arrive à peu près en même temps où l'on commence à réaliser l'horreur de cette perte. Quelquefois, sans avertissement, monte en nous une envie incontrôlable d'exprimer notre chagrin. Et c'est justement ce que nous devrions faire : nous laisser aller à exprimer les émotions que nous ressentons réellement est une voie privilégie de libération dans le deuil. On nous a donné des glandes lacrymales et il est bon de s'en servir quand il y a de bonnes raisons.
Dans notre société, il est difficile pour des hommes de pleurer. Dès l'enfance on leur a enseigné que des petits garçons ne devraient pas pleurer. Une fois la leçon bien apprise, comment pleurer à 40 ans, même à la suite d'une perte importante ? Plusieurs pensent que pleurer est un signe de faiblesse. Quand nous parlons de laisser-aller émotionnel, ceci nous fait penser à nos émotions et à notre foi. Pour certaines personnes, dans notre époque dite scientifique mais de froideur, il peut paraître étrange d'encourager l'expression des émotions.
L'émotion est nécessaire à la personne et tenter de la réprimer serait en fait amoindrir cette personne. L'émotion est le moteur et la motivation de tout ce que nous faisons. Une des erreurs de la religion intellectuelle fut d'avoir étouffé les émotions. Les célébrations du dimanche, dans certaines églises, ressemblent plus à des lectures plus qu'à une expérience spirituelle. Nous ne devons pas et nous n'avons pas à nous excuser pour l'émotion que nous ressentons lorsque nous éprouvons du chagrin. A l'occasion d'un deuil, il est bon de donner libre cours à son chagrin.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Ven 21 Aoû 2015 - 11:59 | |
| Troisième étape : nous nous sentons déprimés et seuls
Survient alors le sentiment de dépression et de solitude. C'est comme si Dieu nous abandonnait. Il nous semble que personne n'a jamais vécu un tel désespoir. Cette terrible expérience d'être déprimé et isolé, même s'il n'y a pas deux personnes qui réagissent de la même manière, est un phénomène universel chez ceux qui vivent un deuil profond. Dans ce sens, la dépression est le sentiment de disparaître avec le disparu. Rappelez-vous que la dépression fait partie d'une bonne et saine manière de vivre un deuil, elle est aussi un trouble affectif très facile à soigner.
Quand nous sommes déprimés, nous nous trouvons perdus et nous sentons que quelque chose semble s'interposer entre nous et le reste du monde. Alors, ont ressent une grande solitude et un terrible sentiment d'isolement. On croit ne pas pouvoir s'en sortir. La dépression n'est pas uniquement pour vous et moi; elle est une expérience qui semble arriver à tous les gens qui subissent une perte importante dans leur vie. La dépression est un peu comme les nuages, ils ne durent pas toujours mais se déplacent très lentement. N'oubliez jamais que la dépression est une étape passagère, même si au beau milieu, vous croyez qu'elle n'en finira jamais. L'expérience des personnes au travers des siècles a été que les sombres nuages de la dépression se déplacent toujours. Dans certains cas, les nuages disparaissent d'un seul coup. Quelque chose arrive en eux, ou un événement déclenche un mouvement vers la prochaine étape du deuil. . | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Ven 21 Aoû 2015 - 12:18 | |
| Quatrième étape : nous expérimentons des symptômes de détresse
Comme conseiller spirituel dans un grand centre médical, je suis devenu conscient du fait que plusieurs des patients que je vois restent malades du fait de n'avoir pas résolu une situation de deuil profond. La perte dans la mort ou la rupture d'avec un être aimé constitue une expérience perturbante pour celles et ceux qui restent. On constate que le taux de mortalité tend à augmenter chez les personnes en deuil. On y trouve le suicide sous différents aspects. Il y a un lien certain entre le deuil, les troubles psychiatriques et la dépression profonde. Laissez-moi vous illustrer ce problème psychosomatique (l'esprit agit sur le corps) dont il est question quand je parle du lien entre perte et maladie. | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Sam 22 Aoû 2015 - 11:32 | |
| Quatrième étape : nous expérimentons des symptômes de détresse
Comme conseiller spirituel dans un grand centre médical, je suis devenu conscient du fait que plusieurs des patients que je vois restent malades du fait de n'avoir pas résolu une situation de deuil profond. La perte dans la mort ou la rupture d'avec un être aimé constitue une expérience perturbante pour celles et ceux qui restent. On constate que le taux de mortalité tend à augmenter chez les personnes en deuil. On y trouve le suicide sous différents aspects. Il y a un lien certain entre le deuil, les troubles psychiatriques et la dépression profonde. Laissez-moi vous illustrer ce problème psychosomatique (l'esprit agit sur le corps) dont il est question quand je parle du lien entre perte et maladie.
J'ai rencontré un jeune couple de la Mauricie. Lui s'appelle Joseph, elle Marie. Marie s'occupe des tâches ménagères et Joseph a un emploi qu'il aime beaucoup. Son salaire est minime et leur demeure convenable. Joseph vient à la maison prendre son dîner et lui et sa femme trouvent encore le temps pour faire les magasins et jardiner ensemble. Tous les jours, il est à la maison vers 16 heures et ils passent chaque soirée ensemble. Les deux sont nés dans ce même beau petit village. N'ayant pas eu d'enfants, ils reçoivent régulièrement neveux et nièces et ils ne manquent de rien.
Un jour, on demande à Joseph de remplacer son patron pour un voyage à Ottawa. Là, il rencontre un homme qui lui propose de se joindre à sa firme, lui offrant un salaire trois fois plus élevé que celui qu'il avait en Mauricie. Après entente avec Marie, Joseph accepte cette offre avec beaucoup d'enthousiasme. Le couple déménage donc à Ottawa. La vie est comme dans un compte de fée, excepté que Joseph ne vient plus à la maison pour dîner, arrive tard le soir, et sa femme s'ennuie beaucoup de lui. Les choses allaient assez bien jusqu'au jour où ils apprirent que Joseph devait s'absenter deux ou trois jours par semaine pour voyager sur la route. Ce fut un choc pour Marie. Cela changeait complètement sa manière de vivre. Les journées normalement remplies d'activités en relation avec son mari, les rencontre avec la famille, les événements habituels du village natal n'étant plus qu'un souvenir, la maison de Marie était maintenant remplie de vide et d'ennui. Son appartement si joli et si bien décoré prend désormais pour elle l'apparence d'une prison.
Elle ne peut s'empêcher d'être remplie de ressentiment pour l'emploi de son mari. Malgré le gros salaire et le bon emploi de son époux, Marie souhaite qu'il quitte Ottawa et revienne en Mauricie. Naturellement, elle n'ose pas lui en parler. Elle fait plutôt bonne façade et prétend être enchantée du succès de Joseph. Elle ne se confie à personne.
Très tôt, cependant, Marie donne des signes de lassitude et de fatigue. La relation entre eux se perturbe. Joseph insiste pour qu'elle voie le médecin. Elle accepte. Le médecin lui prescrit des médicaments qui lui font du bien un certain temps. Après quelques semaines, elle fait une rechute et les mêmes symptômes réapparaissent. Elle entre à l’hôpital pour des examens plus complets. On ne lui trouve rien d'anormal physiquement. Malgré tout, Marie est malade.
Qu'est-ce qui est arrivé à Marie ? Elle a subi une grande perte. Elle est une femme en deuil. Son hostilité, ses sentiments de culpabilité, son ressentiment, sa solitude, toutes ces choses sont entremêlées avec son chagrin. Voilà la raison de sa maladie. "L'esprit influence le corps", diront les spécialistes des troubles psycho somatiques. Dans cette situation, le chagrin dû à la perte est un facteur important de sa maladie. C'est pourquoi les médecins, les psychologues, les travailleurs sociaux et les prêtres doivent joindre leurs efforts afin que l'on ne soigne pas seulement les symptômes physiques. Marie doit maintenant être amenée à comprendre la cause de ses maux physiques. On doit lui offrir l'aide qui lui permettra de passer au travers de ces sentiments de perte.
Dans cette étape, il s'agit de comprendre que ce ne sont pas les symptômes qu'il faut traiter, mais les causes réelles qui sont très souvent spirituelles.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Ven 28 Aoû 2015 - 11:33 | |
| Cinquième étape : nous devenons inquiets
Nous nous sentons envahis par un sentiment d'inquiétude parce que nous sommes uniquement concentrés sur la perte subie. Cette idée fixe sur la perte retarde toute efficacité dans notre travail. Nous nous inquiétons aussi au sujet de notre santé mentale étant donné notre grande distraction face à tout le reste du monde. Et pourtant, l'incapacité à se concentrer au moment du deuil est tout aussi naturelle que le besoin de respirer. Quand un être a été vraiment important pour nous depuis si longtemps et nous est enlevé, on ne peut pas s'attendre à être actif comme avant, mais, au contraire, à être constamment attiré par le sentiment de perte et aussi à souffrir en prenant conscience que cet individu est perdu pour toujours. C'est donc normal de se sentir inquiet et parfois paralysé par la peur à la suite d'une grande perte.
Il est donc urgent de comprendre le processus du deuil bien avant la perte future afin que nous puissions éviter la panique qui accompagne la peur de l'inconnu. Quand on nous aura mis au courant des tours que le chagrin joue à notre esprit, alors nous ne serons pas dépassés par les troublantes pensées qui semblent nous dominer à l'occasion d'un deuil significatif. C'est dans cet esprit que ce livre a été écrit.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Mer 2 Sep 2015 - 11:37 | |
| Sixième étape : nous ressentons de la culpabilité Seuls les êtres humains ressentent de la culpabilité. Celle-ci consiste en un sentiment d'insatisfaction pour ce que nous avons pu être ou faire à la personne disparue, du temps qu'elle était présente à nos côtés. Les psychologues diront qu'il y a au moins quatre sortes de culpabilité.
La première est celle qui provient de l'infraction à une loi civile ou religieuse. Ensuite, celle que j'éprouve quand je n'ai pas su répondre aux demandes ou aux attentes des autres. En troisième lieu, celle de n'avoir pas été à la hauteur de l'image que j'ai de moi et enfin, celle de me sentir isolé des miens, des autres, et/ou de Dieu.
Il ne faut donc pas se surprendre d'avoir un sentiment de culpabilité après avoir perdu un être cher, par la mort, la maladie ou la séparation. Il serait difficile de concevoir que quelqu'un d'entre nous qui a vécu très près du disparu ne se sente pas coupable au sujet des choses que nous avons omises de faire à cette personne quand elle était avec nous.
Culpabilité et sens du péché
Se libérer de sa culpabilité ne remet pas en question le sens du péché. Il n'y a péché que par rapport à Dieu. Nous connaissons notre péché dans la mesure où nous connaissons la bonté de Dieu et la grandeur de la miséricorde divine. Le péché, c'est le refus de croire que Dieu nous aime même si nous sommes pleins de souillures. La conscience du péché nous amène à la certitude du pardon et elle apporte la paix. Avoir la paix est le signe de la rectitude de notre sens du péché. Quand je perds la paix, je perds le sens du péché.
Les sentiments morbides de culpabilité sont à l'opposé du vrai sens du péché. Ne pas confondre culpabilité et sens du péché. Cette fausse culpabilité amène la contamination de la pratique religieuse, qui devient formaliste, magique et fétichiste. Dans la confession, la culpabilité amène un aveu compulsif et non la paix à laquelle devrait mené le vrai sens du péché. . (à suivre) | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Jeu 10 Sep 2015 - 6:45 | |
| "Les sentiments de culpabilité faussent complètement le sens réel du péché".
Essayons d'y voir plus clair:
- La CULPABILITÉ concentre l'attention du sujet sur le "Moi", sur l'Ego et entraîne souvent un repliement sur soi et une névrose.
tandis que
- Le VRAI SENS DU PÉCHÉ consiste en une attention fixée vers Dieu qui entraîne ouverture et libération.
******
La CONSCIENCE CULPABILISÉE entraîne la conscience sur les terrains des pensées, des désirs et sur le "sexuel".
tandis que
La CONSIDÉRATION SAINE DU PÉCHÉ entraîne le détachement de la peur et l'acceptation sans obsession de la condition humaine.
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LA CONSCIENCE CULPABILISÉE s'enferme dans un souci crispé de sa propre pureté, mais aussi provoque un retour continuel sur le passé.
tandis que
La CONSIDÉRATION SAINE DU PÉCHÉ pousse à l'oubli de soi, de son péché et suscite en retour une foi toute centrée sur la bonté de Dieu.
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LA CONSCIENCE CULPABILISÉE génère une spiritualité imaginaire et l'obsession "d'être en ordre" devant Dieu.
tandis que
LA CONSIDÉRATION SAINE DU PÉCHÉ suscite une spiritualité concrète et accueillante, ainsi qu'une compréhension pour soi aussi bien que pour l'autre.
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LA CONSCIENCE CULPABILISÉE s'enferme sur le primat de la Loi et suscite la peur d'autrui, la honte du plan sexuel et la crainte de souillures.
tandis que
LA CONSIDÉRATION SAINE DU PÉCHÉ conçoit la primauté de l'amour, n'exige rien des autres, et ne craint pas la nouveauté.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Jeu 10 Sep 2015 - 8:46 | |
| Les sentiments morbides de culpabilité sont à l'opposé du vrai sens du péché. Ne jamais confondre culpabilité et sens du péché. Cette fausse culpabilité amène avec elle la contamination de la pratique religieuse qui devient formaliste, magique et fétichiste. Dans la confession, la culpabilité amène un aveu compulsif et non la paix à laquelle conduit la véritable compréhension du péché.
Comment éliminer la culpabilité morale ?
A. Souvenez-vous que vous êtes à la fois "bon" et méchant".
B. Vous n'êtes qu'un être humain et l'erreur fait partie de la nature humaine.
C. Rappelez-vous que vous n'êtes pas obligé d'être parfait pour être une bonne personne.
D. Vous n'êtes pas aussi méchant que vous le croyez et vous êtes meilleur que vous le pensez.
E. Pardonnez-vous vos fautes et remettez à chacun sa dette sans rien retenir.
F. Au moment où vous avez agi, c'était le plus parfait que vous pouviez être. . | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Sam 12 Sep 2015 - 9:42 | |
| Septième étape : nous sommes remplis de colère et de ressentiment.
Graduellement, nous sortons de notre dépression, et ce faisant, nous devenons capables d'exprimer nos sentiments de colère et de ressentiment. L'expression de la colère et du ressentiment fait partie intégrante d'un bon deuil. Nous ne voulons pas dire que ces personnes sont encouragées à garder leur colère et leur ressentiment, mais simplement dire que ces sentiments sont normaux pour tout être humain et que la plus saine des personnes peut éprouver de la colère et du ressentiment.
La Bible dit : "Sois en colère mais ne pèche pas" Il est très important d'apprendre à exprimer sa colère, mais pas en termes de punition. J'ai le droit d'être en colère, mais je n'ai pas à punir les autres de ma colère à moi.
Quand on nous enlève quelque chose de précieux, inévitablement nous passons par une étape saine, par laquelle nous devenons critiques à l'égard de tout et de chaque personne qui était reliée de près ou de loin à la perte.
Si nous avons perdu quelqu'un par la mort, nous montrons de l’hostilité envers quiconque soignait le patient qui nous était attaché. C'est une des tendances humaines que de chercher à blâmer l'autre pour notre propre malheur. On peut s'y attendre, se débattre avec les sentiments de colère et de ressentiment, sans oublier qu'avec la grâce de Dieu et l'aide des proches, on peut les surmonter.
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Sam 12 Sep 2015 - 9:56 | |
| Huitième étape : nous résistons au retour à la vie normale.
Même si nous faisons tout pour sortir de notre deuil et voulons réellement reprendre nos activités usuelles, quelque chose au-dedans de nous semble vouloir résister. Notre deuil est devenu comme une partie de nous-mêmes et nous résistons à le laisser disparaître. Notre chagrin est devenu notre seul lien avec le disparu et nous-même. Cette perte a été quelque chose de spécial et nous ressentons que les autres personnes ne comprennent tout simplement pas combien notre douleur a été profonde. Tout le monde a oublié si vite notre tragédie ! Quelqu'un se doit d'en garder le souvenir vivant. C'est pourquoi nous ne sommes pas prêts à ce que tout redevienne comme avant.
Nous trouvons aussi que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue en l'absence de la personne qui a été pour nous, si longtemps, le centre de notre vie. Nous aimons mieux nous chagriner que de mener bataille, de faire face, seul, à de nouvelles situations. Il nous semble plus confortable de vivre dans notre chagrin plutôt que d'évoluer de nouveau dans un monde imprévisible. Nous voulons demeurer avec ce qui nous est familier. Bien vivre cette résistance au retour nous conduit à l'étape suivante
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| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Sam 12 Sep 2015 - 10:12 | |
| Neuvième étape : nous sentons l'espoir revenir
De temps en temps, tout au long des étapes précédentes, nous apercevons des lueurs d'espoir. Et voici que ce nuage, si noir par moments, commence à s'ouvrir et à se déplacer. Des rayons de soleil commencent à percer. La clarté revient. La respiration est meilleure.
Nous pouvons être dans un deuil profond de quelques semaines à quelques mois. Nous ne pouvons être jamais certains de la durée de notre deuil. Si nous ne faisons pas notre deuil dans les mois qui suivent, nous pourrons le faire dans les dix, quinze ou vingt ans. Certaines personnes ne survivent pas à leur deuil et passeront le reste de leur vie en dépression. Derrière la dépression, il y a toujours une perte quelque part. Pour soutenir notre espoir, nous avons besoin de l'affection et de l'encouragement de celles et ceux qui sont près de nous. Souvent une aide professionnelle s'avère très précieuse. L'espoir nous fait comprendre que d'autres personnes et d'autres expériences peuvent rendre un sens à la vie. | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Jeu 17 Sep 2015 - 10:02 | |
| Dixième étape : nous nous débattons pour affirmer la réalité.
Finalement, nous commençons à affirmer la réalité dans laquelle nous sommes. Affirmer la réalité ne signifie pas que nous redevenons comme avant. Quand nous vivons un deuil signifiant, nous en ressortons en étant devenu une personne différente. Nous ne serons plus jamais comme avant. Nous serons une personne plus forte, plus affermie ou plus faible qu'avant, selon notre manière de réagir. Dans la vie, tout est dans la manière et non dans la matière. Le deuil vous rend plus sain ou plus malade. Tout dépend de votre foi et de votre capacité à faire face aux épreuves. J'ai vu de nombreuses personnes développer une plus grand foi et une plus grande capacité de jouir de la vie à la suite d'une expérience de deuil.
Les gens habitués à s'apitoyer sur leur sort, immatures et puérils dans leur foi, ont tendance à faire face à la perte de manière malsaine. Ces gens-là ne cherchent pas vraiment à s'en sortir, et souvent, nous les voyons, des années après leur deuil, se débattre encore avec leur chagrin. C'est à chaque jour que l'on apprend à faire son deuil.
C'est à chaque jour que l'on fait les petits deuils de la vie, celui de voir les enfants salir le plancher, celui d'avoir été oublié à une réunion familiale, ou d'avoir émis une parole injurieuse à un proche, par inadvertance. Si vous entretenez des rancunes pour les moindres petits dérangements de la vie, comment laisser aller et vivre détaché, face à une perte qui déchire le cœur de votre vie ? Le deuil est un apprentissage à laisser aller, une préparation au deuil ultime que nous aurons à faire: celui de notre propre mort.
La vie est une suite de deuils. Pour plusieurs, sortir du ventre de leur mère où ils étaient tellement paisibles, a été un choc dont ils ne se sont pas relevés. Ne pas avoir eu d'enfants, ne pas s'être marié, avoir été obligé d'abandonner les études, etc.. sont autant de deuils qui parsèment la vie d'un être humain.
Nous sommes plus spirituels que physiques. Le corps n'est que l'enveloppe de la personne. J'ai pu constater dans ma vie pastorale que les personnes plus spirituelles que corporelles semblent être capables de lutter plus efficacement, car elles sont aidées par une force divine qui jaillit en elles au moment de l'épreuve ou du deuil. Le deuil terminé, la vie ne sera plus jamais la même et les personnes qui ont vécu leur chagrin jusqu'au bout commencent à ressentir qu'il y a encore beaucoup de choses dans la vie qui peuvent être affirmées.
Et quand un individu affirme quelque chose, il confirme que cela est bon pour lui.
Il n'est pas bon ni recommandable que les gens essayent de supporter leur deuil dans la solitude. Les croyants, au cours des siècles, ont trouvé une force inattendue et nouvelles dans ces mots : "Je suis avec vous tous les jours".
Vous, endeuillé(e)s, pleurez, mais ne pleurez pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance. Quand vous subissez quelque chose qui vaut la peine de vous désoler, allez-y et pleurez. C'est souvent le signe que la résurrection est toute proche. Pour un certain temps, vous avez cru qu'il n'y avait rien dans la vie qui valait la peine d'être affirmé. Maintenant que les sombres nuages commencent à s'éloigner, et que, à l'occasion et pour les bons moments, les rayons de soleil percent les nuages, affermissez votre foi dans la vie et en Dieu. Affermissez tout ce qu'il y a de beau et de bien dans votre vie. Et même s'il faut encore lutter, affermissez la réalité.
"Le ciel et la terre passeront", mais la divinité qui vous habite s'affirmera en vous pour l'éternité.
********************************** Petit ouvrage recopié en partage avec toute personne tombée dans le malheur et la dépression sans qu'il soit nécessaire d'en faire "l'inventaire". Dieu seul connaît le secret des cœurs... Ce 17 septembre de l'année de Miséricorde 2015 | |
| | | boisvert Martyr du forum
| Sujet: Re: Vos meilleures documents (hors musique !) Sam 26 Déc 2015 - 14:01 | |
| Histoires de conversions aux vingtième siècle.
Un homo pas gay : Henri Ghéon (1875-1944)
Henri Ghéon a 22 ans lorsqu'il rencontre André Gide (qui en a 28). Ils partagent une passion dévorante : l'amour des jeunes hommes. Pendant plus de 10 ans, les deux complices parcourent ensemble les boulevards et les ports, échangeant complaisamment leurs conquêtes comme leurs impressions. Henri est plus sensuel, plus entreprenant, André, plus raffiné. Il se complètent.
Henri Vangeon (qui a pris comme nom de plume : Henri Ghéon) emploie son talent littéraire à militer pour l'homosexualité, écrivant notamment La Vie secrète de Guillaume Arnoult (qui inspirera le Corydon de Gide). Passionné de théâtre, il participe en 1913 à la création du Vieux Colombier. Il est également des fondateurs de la prestigieuse Nouvelle Revue Française (NRF), où il publie poésies, drames et essais.
Tout bascule pendant la guerre de 1914-1918.
Réformé, Ghéon s'engage comme volontaire en tant que médecin. Gide l'encourage à rencontrer un de ses amis, qui a aussi goûté aux amours masculines, le lieutenant de vaisseau Pierre-Dominique Dupouey (1877-1915) : « Puisque tu vas sur le front de Belgique, tâche donc de trouver Dupouey. Il a quitté Cattaro pour Dixmude. »
Ghéon rencontre donc Dupouey en 1915. Pierre-Dominique Dupouey (1877-1915) Ce Lieutenant de vaisseau énergique, intelligent, séduisant, exerce sur lui une très forte impression, mais pas précisément celle qu'attendait Gide. Converti au catholicisme, Dupouey a en effet renoncé à toute pratique homosexuelle et il oriente Ghéon vers la religion.
Ghéon écrira plus tard :
« Si je n’ai vu que trois fois dans ma vie, et bien peu de temps chaque fois, le lieutenant de vaisseau Dupouey, capitaine de fusiliers marins sur l’Yser, il a plus fait pour moi en ces quelques heures, sans s’en douter, je pense, – puis dans la mort, consciemment – qu’aucun de mes amis les plus chers et les plus intimes. […] Son attrait, son bienfait […] son beau visage si mâle et si tendre à la fois […] il m’avait déjà converti que j’ignorais encore à peu près tout de son histoire. » (1)
Dupouey meurt le 3 avril 1915 (Samedi saint), offrant sa mort pour la conversion de Ghéon. Celui-ci hésite pendant quelques mois, puis finit par se confesser et communier la veille de Noël. Il éprouve une joie immense, un sentiment de libération, et décide de mener une vie de chasteté absolue. Il note dans ses carnets intimes, ce 24 décembre 1915 :
« Mon Dieu, j'ai été luxurieux au-delà de toute limite ; je n'ai pas fondé un foyer et n'ai pas su diriger mes désirs dans la voie permise du mariage ; une fatalité de nature derrière laquelle pourtant je ne prétends pas effacer ma responsabilité personnelle m'a toujours éloigné des femmes et m'a porté, me porte encore, irrévocablement, vers les jeunes gens. Ô mon Dieu, de tous mes péchés, c'est celui-là le pire, le plus fréquent et le plus spontané. Non que toujours l'acte impur suive la pensée, mais la pensée en est constante et j'ai vécu dans un quotidien désir. »
Cette même veille de Noël, il prend la résolution de changer de vie :
« Je mènerai désormais [la vie] d'un frère laïc, qui sourit au monde sans s'y souiller. »
C'est une véritable lutte, dont les carnets intimes permettent de suivre la progression. Deux jours après (26 décembre), Ghéon inscrit :
« Je commence à savoir détourner mes regards. […] A peine un regard par trop appuyé sur quelqu'un dont un instant l'image me bouleverse, puis je le chasse […]. Quand aurai-je les yeux purifiés et séparés de ma chair sensuelle ? »
Les notations se succèdent au fil des jours : tantôt victorieuses lorsque Ghéon a su vaincre ses regards, presque désespérées quand ses yeux ont failli. Apparemment, Ghéon sort vainqueur du combat, et profondément pacifié. Mais il supprimera tous les passages qui font mention de cette lutte lorsqu'il publiera le récit de sa conversion. Crainte, sans doute, de scandaliser ses pieux lecteurs.
Gide, qui a quelque temps envisagé une conversion au catholicisme, évolue de son côté dans une direction diamétralement opposée. Il prend assez mal la « trahison » de son ami, et rompt assez vite toute relation. Il ne pardonnera jamais aux « cathos » de lui avoir ainsi volé son camarade de plaisirs.
Henri Ghéon sur scène (1939)
Après la Guerre, décoré de la croix d'honneur et de la Légion d'honneur, Ghéon se consacre au théâtre et compose une centaine de pièces. Son théâtre est très explicitement catholique, et snobé par les milieux "culturels" de la Capitale (à quelques exceptions près, tels Jacques Copeau et Louis Jouvet). Mais il connaît un réel succès populaire : en 1931, le président de la République vient assister à une de ses pièces ; en 1938, au Québec, son Jeu de Saint-Laurent des fleuves attire quelque 200 000 spectateurs, tandis que son Noël sur la place devient un classique des pièces de patronage.
Apprécié pour sa rondeur, sa jovialité, Ghéon sait refléter cette joie de vivre dans ses pièces, qui mêlent souvent le burlesque au mystique. Au milieu des péripéties de la Libération, sa mort (13 juin 1944) passe un peu inaperçue. Il est enterré au cimetière Montparnasse, dans le caveau des dominicains, car il était devenu « tertiaire dominicain » (= rattaché à l'Ordre dominicain tout en restant dans le monde) en 1920.
Henri Ghéon meurt le 13 juin 1944. Dans une lettre testamentaire, il écrit :
« Je songe à mes malheureux frères, que réprouve la société et que la réprobation hypocrite des hommes replonge davantage dans leur péché. Il faut qu'ils sachent qu'il y a un recours, qu'il existe une société de laquelle aucun pécheur, aucun paria de la chair n'est exclu : la société de l'Église. »
http://homopasgay.blogspot.be/2013/04/un-homo-pas-gay-henri-gheon-1875-1944.html | |
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