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| Non pas la paix, mais le glaive ! | |
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boisvert Martyr du forum
| Sujet: Non pas la paix, mais le glaive ! Mer 10 Sep 2014 - 5:08 | |
| Le mercredi de la 23e semaine du temps ordinaire
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 7,25-31. Frères, au sujet du célibat, je n'ai pas reçu d'ordre spécial du Seigneur, mais je donne mon avis, moi qui suis devenu digne de confiance grâce au pardon du Seigneur. Je pense que le célibat est une chose bonne, étant donné les événements redoutables qui nous attendent ; oui, c'est une chose bonne de vivre ainsi. Tu es marié ? ne cherche pas à te séparer de ta femme. Tu n'as pas de femme ? ne cherche pas à te marier. Si cependant tu te maries, ce n'est pas un péché ; et si une jeune fille se marie, ce n'est pas un péché. Mais ceux qui choisissent cette vie y trouveront des épreuves, et c'est cela que moi, je voudrais vous éviter. Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui sont heureux, comme s'ils n'étaient pas heureux, ceux qui font des achats, comme s'ils ne possédaient rien, ceux qui tirent profit de ce monde, comme s'ils n'en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,20-26. Jésus s'était arrêté dans la plaine, et la foule l'entourait. Regardant alors ses disciples, Jésus dit : " Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous! Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés ! Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez ! Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme. Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes. Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation ! Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux, vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes.
Textes de l'Evangile au quotidien
Heureux les pauvres, malheureux les riches, Jésus semble faire l'éloge de la misère et c'est ainsi que certains le comprendront. Quant à saint Paul, il parle dans la même ligne car il ne conseille pas de chercher à se marier. Ce n'est pas un péché de se marier, mais le mariage est source d'épreuves.
De mon côté, ayant connu mes parents très heureux, tous deux très croyants, dévoués l'un à l'autre et à leurs enfants, j'ai d'abord cherché à vivre comme eux et à fonder une famille... mais je dois reconnaître que je suis passé par de nombreuses déconvenues jusqu'au moment où Jésus s'est manifesté comme Celui qui règnerait sur moi.
Dans l'Evangile, Jésus ne dit rien du mariage, mais si vous lisez bien, vous verrez que le meilleur sort pour quiconque est de le suivre, lui Jésus, et de ne pas regarder en arrière. Qu'on le veuille ou non, de notre temps aussi se vérifie sa prophétie en saint Matthieu (10:34):
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison"
Et cette remise en question ne concerne pas que la famille, mais les rapports au monde, à la société, à la manière de penser, de vivre, de parler... Tout y passe ! Quiconque suit le Seigneur devient tout autre que ce qu'il fût avant de se mettre à le suivre. Beaucoup d'entre nous pourraient en témoigner. Y compris les personnes mariées, évidemment !!! | |
| | | Hélène Administrateur
| Sujet: Re: Non pas la paix, mais le glaive ! Mer 10 Sep 2014 - 14:39 | |
| L'homélie du jour du père Verlinde (tirée des archives de 2008) me semble très appropriée pour nos frères chrétiens persécutés du Moyen Orient mais aussi pour la situation absurde de la relaxation des femen pour avoir profané la cathédrale Notre-Dame de Paris (alors que les gardiens, eux, sont condamnés à payer une amende pour les avoir fait sortir) :
Homélie (Archive 2008)
Les Béatitudes sont la charte de ceux qui sont « morts avec le Christ » et « ressuscités avec lui » (1ère lect.) à la vie nouvelle de l’Esprit : « Par le baptême vous avez été mis au tombeau avec lui. Avec lui vous avez été ressuscités parce que vous avez cru en la force de Dieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts » (Col 2, 12). Si nous avons été mis au tombeau c’est que nous étions morts ; non pas physiquement mais spirituellement : « Vous étiez des morts parce que vous aviez péché ». Si nous sommes ressuscités c’est donc que « Dieu nous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné tous nos péchés » (Col 2, 13). D’où l’invitation insistante de Paul à entrer dans le combat spirituel afin de ne pas déchoir de la grâce et retomber dans le péché : « Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut et non pas vers celles de la terre » (1ère lect.). Nous retrouvons la même tension dans les Béatitudes, que nous pouvons fort bien articuler avec la première lecture : « Malheureux vous les riches, vous qui êtes repus et qui riez » ; vous qui vous complaisez dans « la débauche, l’impureté, les passions, les désirs mauvais » ; vous qui vous laissez dominer par votre « appétit de jouissances » terrestres jusqu’à en oublier le respect, l’obéissance, et l’honneur qui reviennent à Dieu. Oui, malheureux les hommes charnels : « leur dieu c’est leur ventre et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne tendent que vers les choses de la terre et ils vivent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont tous à leur perte, je le redis en pleurant » (Ph 3, 18-19). Mais malheureux aussi les hommes psychiques qui mettent tous leurs efforts à entretenir leur vaine gloire et cherchent à tout prix les louanges des hommes, fût-ce au prix de mensonges. Ils n’hésitent pas à recourir à la « méchanceté, aux insultes, aux propos grossiers » ; à la médisance et à la calomnie pour asseoir leur suprématie et obtenir que « tous les hommes disent du bien d’eux ». Leur douceur et leur humilité apparentes ne sont que de façade : il suffit de les contredire ou de leur résister pour qu’ils s’emportent et laissent éclater leur colère. Pas plus que les hommes charnels, qui s’adonnent à « la débauche, l’impureté, l’obscénité, l’idolâtrie, la sorcellerie, les beuveries, la gloutonnerie », les hommes psychiques n’entreront pas dans le Royaume : « haine, querelles, jalousie, colère, envies, divisions, sectarisme, rivalités et autres choses du même genre : ceux qui agissent de cette manière ne recevront pas en héritage le Royaume de Dieu » (Ga 5, 19-21). Nous sommes avertis : « voilà ce qui provoque la colère de Dieu » et qu’il nous faut « faire mourir » ; car une vie dans le désordre trahit que nous appartenons encore à la terre alors que par le baptême « notre vie devrait rester cachée avec le Christ en Dieu » (1ère lect.). En attendant que « paraisse le Christ », et en attendant de « paraître avec lui en pleine gloire », ceux qui veulent demeurer « enracinés en lui et construire leur vie sur lui » (Col 2, 7), auront à séjourner en étrangers sur cette terre. Si Jésus les déclare bienheureux ce n’est pas parce qu’ils sont pauvres, affamés et qu’ils pleurent ; mais parce que cette détresse, qui témoigne de leur aspiration à une autre patrie, se transformera en joie. De même, ce n’est pas la haine, l’exclusion, l’insulte, le mépris, que subissent les croyants, qui honorent le Seigneur, mais la fidélité à son Nom - « à cause du Fils de l’homme » - et la communion à son sort. Car la constance dans les persécutions témoignent que le croyant s’est « débarrassé des agissements de l’homme ancien et a revêtu l’homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance » (1ère lect.).
« Seigneur, au milieu des multiples sollicitations de ce monde, apprends-nous à garder les yeux fixés sur toi. Donne-nous ton Esprit, que nous puissions reconnaître les pièges de l’Ennemi et renoncer à nos complicités avec ses séductions. Accorde-nous ta patience, ton humilité et ta douceur pour traverser les épreuves de la vie dans la paix, les yeux fixés sur toi qui es la source et le terme de notre appel (cf. Ep 4, 4). »
Père Joseph-Marie
Source : www.homelies.fr | |
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