Lundi de la 34e semaine du temps ordinaire
Livre de Daniel 1,1-6.8-20.
« Fais donc pendant dix jours un essai avec tes serviteurs : qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire.
Tu pourras comparer notre mine avec celle des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs suivant ce que tu auras constaté. »
L’intendant consentit à leur demande, et les mit à l’essai pendant dix jours.
Au bout de dix jours, ils avaient plus belle mine et meilleure santé que tous les jeunes gens qui mangeaient des mets du roi.
L’intendant supprima définitivement leurs mets et leur ration de vin, et leur fit donner des légumes. À ces quatre jeunes gens, Dieu accorda science et habileté en matière d’écriture et de sagesse. Daniel, en outre, savait interpréter les visions et les songes.
Au terme fixé par le roi Nabucodonosor pour qu’on lui amenât tous les jeunes gens, le chef des eunuques les conduisit devant lui.
Le roi s’entretint avec eux, et pas un seul n’était comparable à Daniel, Ananias, Misaël et Azarias. Ils entrèrent donc au service du roi.
Sur toutes les questions demandant sagesse et intelligence que le roi leur posait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et mages de tout son royaume.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21,1-4.
En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »
Le régime adopté par les jeunes Israélites à la cour du roi Nabuchodonosor leur permettra d'apparaître en bien meilleure forme que les autres membres de sa cour et de garder l'esprit vif. Le lien entre les deux lectures est donc assez simple - tous deux nous disent simplement qu'il ne faut guère se fier aux apparence, car elles nous trompent le plus souvent.
Et il en est bien de même de la pauvre veuve qui dépose deux piécettes dans le trésor du temple - du point de vue de Jésus, elle a évidemment mis plus que tous les autres, puisqu'elle a tout donné de ce qu'elle possédait. Mais qui, autre que Jésus, aurait pu l'affirmer?
Ces deux textes ont été l'occasion d'une réflexion sur les images de tel ou tel temps de vie vie que les saints nous ont laissé en témoignages. De mon côté, je me suis souvenu de Mère Teresa qui avait répondu à un journaliste américain quant à l'efficacité de son action à Calcutta ; "Dieu ne nous demande pas de réussir, mais d'avoir foi en Lui".
Il en est bien ainsi. Don Bosco attendait pour le soir une livraison de pain pour une trentaine d'enfant sans famille et, comme la Sœur qui l'accompagnait lui faisait remarquer qu'il ne restait qu'un petit billet dans la caisse commune, il l'avait saisi et abandonné au vent : "Cela s'appelle investir dans l'Esprit Saint". L'histoire rapporte qu'un camion plein de victuailles (et pas seulement de pains) est arrivé le soir, en même temps que les orphelins dont le saint avait pris la charge. "Si vous aviez la foi comme un grain de moutarde..."
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