Le lundi de la 18e semaine du temps ordinaire
Livre de Jérémie 28,1-17.
Cette année-là, au début du règne de Sédécias, roi de Juda, la quatrième année, au cinquième mois, le prophète Ananie, fils d’Azzour, originaire de Gabaon, me dit dans la maison du Seigneur, en présence des prêtres et de tout le peuple :« Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : J’ai brisé le joug du roi de Babylone !" (...) Le prophète Jérémie dit alors au prophète Ananie : « Écoute bien, Ananie : le Seigneur ne t’a pas envoyé, et toi, tu rassures ce peuple par un mensonge. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Je te renvoie de la surface de la terre ; tu mourras cette année, car c’est la révolte que tu as prêchée contre le Seigneur. » Le prophète Ananie mourut cette même année, au septième mois.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,13-21.
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débar-quant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons.» Jésus dit : « Apportez-les moi. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
Cy Aelf, Paris
Il existe un peu partout des âmes qui croient, des hommes qui pensent avoir saisi la vérité et qui se mettent à la proclamer sans se rendre compte que leurs paroles peuvent entraîner de grands troubles, des violences et des morts.
Durant l'homélie, je me suis souvenu d'avoir lu l'histoire du soulèvement du ghetto de Varsovie. Les armées allemandes subissaient de nombreux revers en Russie, et les résistants juifs ont choisi ce moment - trop tôt - pour se soulever contre l'occupant nazi: ils se firent massacrer... La première lecture de ce jour, est une mise en garde contre une foi d'optimisme qui tient plus de l'illusion que de la véritable foi.
Après la mise à mort de Jean, Jésus, connaissant la folie sanguinaire du roi Hérode, s'est retiré. Il a agi ainsi, non pour se préserver lui-même, mais afin de préserver du malheur celles et ceux qui avaient mis leur foi en lui. Le miracle intervient comme par nécessité
tout en préfigurant l'Eucharistie : de ce Pain-là, il en demeure toujours, aujourd'hui comme hier.
J'ajoute une réflexion personnelle, puisque je viens de découvrir l'âge de la pension, dans mon pays, en Belgique est relevé à 67 ans plutôt que 65. Cette info m'a fait grincer des dents quelque peu, mais en y réfléchissant un peu - quel rapport avec la vraie Vie ?
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