Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire
Livre de l'Apocalypse 11,4-12.
Moi, Jean, j’ai entendu une voix qui disait : « Les deux témoins chargés de prophétiser, ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. (...) Ces deux témoins ont le pouvoir de fermer le ciel, pour que la pluie ne tombe pas pendant les jours de leur prophétie. Ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux, aussi souvent qu’ils le voudront. Mais, quand ils auront achevé leur témoignage, la Bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera mourir. Leurs cadavres restent sur la place de la grande ville, qu’on appelle, au sens figuré, Sodome et l’Égypte, là où leur Seigneur aussi a été crucifié.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20,27-40.
Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari,car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur ‘le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob.’ Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. » Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.
Cy Aelf, Paris
De nombreux commentaires sont possibles pour le lecteur du passage de l'Apocalypse lu ce matin et beaucoup de lecteurs les ont identifiés selon leurs estimations propres. Mais l'essentiel réside dans le fait qu'il y a jugement pour tout homme et toute femme au moment de la mort.
Ainsi, lorsque Jésus répond aux Sadducéens et à leur fable de la femme aux sept maris, il ne fait que réfuter leur estimation d'une existence "post mortem" calquée sur celle que nous connaissons dans le présent.
Il n'en est pas ainsi car, pour Dieu, tous sont vivants. Cependant, il y a bien un jugement pour chacune et chacun d'entre nous. C'est de cela qu'il faut se préoccuper, c'est à partir de là qu'il faut méditer. Car le monde tel que nous le vivons chaque jour, du mieux que nous le pouvons, n'est qu'un apprentissage de la vie éternelle dans l'amour de Dieu.
De la sorte, que nous soyons célibataires ou mariés, c'est de la qualité de notre cœur qu'il sera question. Quiconque cherche à en savoir plus, qu'il le fasse en s'efforçant d'aimer un peu mieux aujourd'hui qu'hier: en effet, c'est bien de cette démarche du cœur et de l'esprit, que dépendra la qualité de notre vie dans l'au-delà. Puisque Dieu est Amour...
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