Le lundi de la 2e semaine de Carême
Livre de Daniel 9,4-10.
Au Seigneur notre Dieu, la miséricorde et le pardon, car nous nous sommes révoltés contre lui, nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur, notre Dieu, car nous n’avons pas suivi les lois qu’il nous proposait par ses serviteurs les prophètes. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,36-38.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
- © AELF, Paris
Il existe bel et bien un remède à notre nature pécheresse et ce recours s'appelle : miséricorde. Si nous désirons véritablement parvenir à Pâques et connaître la joie de la résurrection, alors ayons recours à la miséricorde divine. C'est un remède encore plus puissant que le jeûne, car l'on peut se priver de viandes grasses et de bon vin, nous pouvons bien perdre quelques kilos, nous pouvons nous infliger une pénitence ou l'autre... mais cela ne remplacera jamais le fait de chercher à nous réconcilier avec des personnes que nous ignorons du regard.
Comme ils sont nombreux celles et ceux que nous évitons, parce que
nous les estimons inintéressants, peu cultivés, mal habillés, dont le langage paraît simpliste, et qui ne partagent pas nos idées... En effet, avant ma conversion, je trouvais très ennuyeuse la vie des fidèles et je ne comprenais pas comment ils pouvaient puiser un réconfort dans la pratique des sacrements... mais depuis de nombreuses années je suis désormais des leurs !
Ce matin, en employant d'autres mots, notre prêtre nous a rappelé que l'humilité nous fait franchir plus de pas que de nombreuses privations. En quoi donc le jeûne peut-il nous aider à progresser ? Tout simplement parce que les privations nous obligent à reconnaître combien nous nous imaginions riches - alors qu'en vue de notre salut, nous sommes vraiment très pauvres !
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