Le jeudi de la 15e semaine du temps ordinaire
Livre de l'Exode 3,13-20.
Ils écouteront ta voix ; alors tu iras, avec les anciens d’Israël, auprès du roi d’Égypte, et vous lui direz : “Le Seigneur, le Dieu des Hébreux, est venu nous trouver. Et maintenant, laisse-nous aller dans le désert, à trois jours de marche, pour y offrir un sacrifice au Seigneur notre Dieu.” Or, je sais, moi, que le roi d’Égypte ne vous laissera pas partir s’il n’y est pas forcé.
Aussi j’étendrai la main, je frapperai l’Égypte par toutes sortes de prodiges que j’accomplirai au milieu d’elle. Après cela, il vous permettra de partir. »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Cy Aelf, Paris
Comme il est doux et bon de voir comme se répondent entre eux les textes de l'ancien et du nouveau Testament ! Aujourd'hui encore, le lien est lumineux et tient en un seul mot : le "Joug". En effet, le Seigneur est apparu à Moïse pour lui annoncer que le joug des Égyptiens serait brisé et serait remplacé par "un joug facile à porter et un fardeau léger" Il suffit d'aimer, et de chercher à aimer comme Dieu aime.
C'est en effet très simple, puisqu'il suffit d'aimer de la manière dont Dieu aime. Pour poursuivre, notre prêtre nous a rappelé cette extraordinaire ode à la charité que prononça saint Paul aux Corinthiens :
Saint Paul (1 Co 13, 1-13) :
« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.
La charité est longanime; la charité est serviable; elle n'est pas envieuse; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas; elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. La charité ne passe jamais.
Les prophéties ? Elles disparaîtront. Les langues ? Elles se tairont. La science ? Elle disparaîtra. Car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie. Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra.
Lorsque j'étais enfant, je parlais en enfant, je pensais en enfant, je raisonnais en enfant; une fois devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. Car nous voyons, à présent, dans un miroir, en énigme, mais alors ce sera face à face. A présent, je connais d'une manière partielle ; mais alors je connaîtrai comme je suis connu. Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité. »
Une fois n'est pas coutume, cette ode à la charité m'a "remué les tripes" - si je puis dire, car elle m'a rappelé l'extraordinaire "mouvement du cœur et de l’âme le jour de ma conversion.
.