Sujet: Aimer est plus fort que d'être aimé Lun 21 Mai 2018 - 4:55
Lettre de saint Jacques 3,13-18. Bien-aimés, quelqu’un, parmi vous, a-t-il la sagesse et le savoir ? Qu’il montre par sa vie exemplaire que la douceur de la sagesse inspire ses actes. Mais si vous avez dans le cœur la jalousie amère et l’esprit de rivalité, ne vous en vantez pas, ne mentez pas, n’allez pas contre la vérité. Cette prétendue sagesse ne vient pas d’en haut; au contraire, elle est terrestre, purement humaine, démoniaque. Car la jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, bienveillante, conciliante, pleine de miséricorde et féconde en bons fruits, sans parti pris, sans hypocrisie. C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix.
Psaume 19(18),8.9.10.15. La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
La crainte qu'il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables :
Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu'ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur !
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,14-29. En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer. Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? » Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. » Prenant la parole, Jésus leur dit : «Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant. Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! » Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit.» Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » Jésus vit que la foule s’attroupait; il menaça l’esprit impur, en lui disant: « Esprit qui rends muet et sourd, je t’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! » Ayant poussé des cris et rovoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, tout le monde disait: «Il est mort. » Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout. Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »
Quel silence en ville ! Et pas de messe... On dirait que tous sont restés au lit, n'est-ce pas ce que les navigateurs appelle un "calme blanc": la mer devenue aussi plate qu'un miroir et pas le moindre souffle de vent. Mais tout au fond du silence, l'Esprit de Dieu est manifesté. N'ayant pas de Parole à rapporter ici, je me contente d'un ancien petit texte, très imparfait qui m'est venu un autre jour aussi tranquille que celui-ci:
L'Esprit s'étend sur toutes choses également Par-delà la grisaille et le détour des nuits Comme un soleil Il est, apaisant nos tourments C'est un Cœur, quelque part, et le meilleur du fruit.
S'il te semble aujourd'hui que l'espoir est trahi et que demain te ment, Songe, ami, que ce pain pour l'amour de te nourrit Car ton sort Il bénit et le veille ardemment.[/size] J'ajoute, comme une autre "illustration" de l'Esprit à l'oeuvre en tout temps, cette chanson de Daniel Balavoine - qui s'en souvient ? Il avait écrit un superbe paradoxe, toujours intéressant à méditer :
Aimer est plus fort que d'être aimé !
Et c'est bien exact: hommes, femmes, enfants, jeunes ou vieux, nous ne pouvons être aimer que si nous avons d'abord d'abord été aimés !