Lecture du livre du prophète Ézékiel
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vais agir avec toi comme tu as agi, toi qui as méprisé le serment et rompu l’alliance. Cependant, moi, je me ressouviendrai de mon alliance, celle que j’ai conclue avec toi au temps de ta jeunesse, et j’établirai pour toi une alliance éternelle. Tu te souviendras de ta conduite, et tu seras déshonorée, quand tu recueilleras tes sœurs, tes aînées et tes cadettes – c’est-à-dire Sodome et Samarie – et quand je te les donnerai pour filles, sans que cela découle de ton alliance. Moi, je rétablirai mon alliance avec toi. Alors tu sauras que Je suis le Seigneur. Ainsi tu te souviendras, tu seras couverte de honte. Dans ton déshonneur, tu n’oseras pas ouvrir la bouche quand je te pardonnerai tout ce que tu as fait
– oracle du Seigneur Dieu. »
(Is 12, 2, 4bcde-5a, 5bc-6)
Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur !
Il montre sa magnificence, et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !
Évangile selon saint Matthieu
En ce temps-là, des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif ? » Il répondit : « N’avez-vous pas lu ceci ? Dès le commencement, le Créateur les fit homme et femme ? et dit : “À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair.” Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d’un acte de divorce avant la répudiation ? » Jésus leur répond : « C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l’homme par rapport à sa femme, mieux vaut ne pas se marier. » Il leur répondit : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du royaume des Cieux.
Celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ! »
Cy Aelf, Paris
Le mariage est indissoluble. Pourquoi ? Parce qu'il est l'image même de l'Alliance, de cet amour manifesté en Dieu et que rien ne peut abolir. C'est un trésor sacré, une inépuisable source de grâces et de miséricorde. Nombreux sont ceux, parmi nous, les hommes comme les femmes, ont été élevés, non pas seulement soumis à l'autorité de nos père et mère, mais mieux encore: dans une constante bienveillance qui révèle un don de soi permanent - et cela y compris dans les pénitences imposées, ici et là. Cherchons dans nos souvenirs, et nous trouverons des moments de grâces liant bienveillance, patience, sollicitude, abnégation, tendresse jusque dans les sanctions inévitables ...
Heureux celles et ceux qui ont été éduqués sous le double rayon de l'amour manifesté par leurs parents ! Je me suis souvenu ce matin de périodes de maladie, ainsi que de ces troubles de l'adolescence qui ont fini par se clarifier par la simple évocation de tel et tel souvenirs. Au cours de l'homélie, je me suis souvenu de ces jeunes, filles et garçons, qui sortaient à l'adolescence de diverses institutions pour enfants abandonnés ou orphelins. Certes, la plupart ne sont pas devenus "enfants-de-chœurs" , mais lorsqu'ils vous "adoptaient", ils veillaient sur vous et se confiaient sans fausse pudeur ni intentions troubles.
Le thème abordé dans les lectures de ce jour nous incitent bel et bien à fouiller dans notre mémoire ces moments de grande grâce familiales reçues d'un amour qui n’emprisonne pas mais qui libre - libre et droit, et qui engage à aimer comme nous avons été aimés, veillés, secourus, pardonnés... et, en définitive: confiés à l'amour de Dieu. C'est pour moi une grâce insigne de visiter encore, chaque jour ma mère Léa dont le sourire domine complètement l'arthrose qui dans la maison de repos et de soins où j'aurai, encore aujourd'hui, la grâce de son sourire... comme son anniversaire approche, ce 21 août...
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