Lecture du livre des Proverbes
Mon fils, ne refuse pas un bienfait à qui tu le dois, quand ce geste est à ta portée. Ne dis pas à ton prochain : « Va-t’en, tu reviendras, je donnerai demain ! », alors que tu as de quoi. Ne travaille pas au malheur de ton prochain, alors qu’il vit sans méfiance auprès de toi.Ne cherche pas de vaine querelle à qui ne t’a pas fait de mal. N’envie pas l’homme violent, n’adopte pas ses procédés. Car le Seigneur a horreur des gens tortueux ;
il ne s’attache qu’aux hommes droits. Malédiction du Seigneur sur la maison du méchant, bénédiction sur la demeure des justes. Il se moque des moqueurs,
aux humbles il accorde sa grâce.
(Ps 14 (15), 1a.2, 3bc-4ab, 4d-5)
R/ Le juste habitera ta sainte montagne, Seigneur. (cf. Ps 14, 1b)
Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il ne fait pas de tort à son frère
et n’outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n’accepte rien qui nuise à l’innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d’un vase ou ne la met sous le lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour. Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car à celui qui a, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même ce qu’il croit avoir sera enlevé. »
– Cy Aelf, Paris
La parole de Dieu et particulièrement l’Évangile ne révèle sa force et sa plénitude que lorsque l'on met à l'oeuvre et que l'on s'applique à le vivre. Il nous faut rechercher les "BA", les bonnes actions, et les saisir lorsqu'elles se présentent. Une salutation ne coûte rien, un service à rendre est parfois tout simple: il ne faut pas se dérober. Jusque dans nos pensées, nous avons le pouvoir de les adoucir, car nous avons trop souvent pris l'habitude d'estimer le prochain selon sa mine et ses apparences. Un service rendu nous grandit d'autant plus que nous l'aurons accompli en toute gratuité.
Ce renouvellement du cœur comporte en lui-même une source de joie et de plénitude. Bien évidemment, le monde tel qu'il est considère que tout service mérite salaire, mais celui qui dès ici bas a réclamé sa rétribution, de quel mérite pourra-t-il se prévaloir devant le Seigneur qui a donné sa vie pour le salut des âmes. C'est de cela que les saintes et les saints se nourrissent; ils font provisions d’œuvres de miséricorde dont personne n'en connaît la nature et le nombre - sinon Dieu seul.
Comme notre prêtre parlait ainsi, je me suis souvenu de cette sorte de tourbillon de services à rendre auprès de ces jeunes, garçons et filles, qui sortaient d'un orphelinat. Ils étaient d'une naïveté et d'une simplicité de langage qu'on eût dit de petits enfants - mais ils étaient adultes et lorsqu'ils se disputaient entre eux, ils ne contrôlaient pas leurs forces ! Aujourd'hui encore, je me suis souvenu de quelques démarches que j'ai pu mener à bien afin qu'ils obtiennent des droits auxquels ils ne songeaient pas, notamment en assistances sociales et juridiques. Mais que reste-t-il des bureaux d'assistances sociales aujourd'hui ? Ne fermons pas notre cœur...
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