Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates
Frères, je m’étonne que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, et que vous passiez à un Évangile différent. Ce n'en est pas un autre : il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent changer l’Évangile du Christ. pourtant, si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Nous l’avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! Maintenant, est-ce par des hommes ou par Dieu que je veux me faire approuver ? Est-ce donc à des hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire à des hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. Frères, je tiens à ce que vous le sachiez, l’Évangile que j’ai proclamé ’est pas une invention humaine Ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris,
mais par révélation de Jésus Christ.
(Ps 110 (111), 1-2, 7-8, 9.10c)
R/ Le Seigneur garde toujours
mémoire de son alliance.
De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l’assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
tous ceux qui les aiment s’en instruisent.
Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains,
sécurité, toutes ses lois,
établies pour toujours et à jamais,
accomplies avec droiture et sûreté !
Il apporte la délivrance à son peuple ;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.
À jamais se maintiendra sa louange.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? " Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups,s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. [/i]»
Cy – Acelf, Paris
Le danger que perçoit saint Paul à au sujet des Galates demeure toujours parmi nous sous différente forme.
Un de ceux-ci consiste à une parfaite pratique des sacrements, mais que l'on détache de sa vie, un peu comme si, fidèle à l'église et aux sacrements, suffirait à faire de nous des saints. Saints non connus comme ceux du calendriers, mais saints, tout de même, du fait d'une pratique parfaite en Eglise. Il y a là un danger très commun: celui d'établir une distinction entre la vie en Eglise et la vie quotidienne, chacune et chacun à leurs occupations.
Or, c'est d'abord la pratique religieuse qui devrait façonner toute toutes choses en dehors de l'église. Ayant communié au corps et au sang du Christ, notre amour envers Dieu devrait nous susciter à venir en secours à notre prochain, notre voisin qui nous demanderait de l'aide dans de petites comme de grandes occasions. Je connais, dans mon quartier, une personne qui, lorsqu'elle sort sa voiture pour les courses de la semaine, emporte deux listes avec elle et établit deux compte : le premier pour elle-même et le second pour la personne âgée qui habite la même rue mai ne sait presque plus marcher, rongée par l'arthrose - comme de très nombreuses personne âgées.
La pratique religieuse - avec l'Eucharistie, doit à chaque foi "réveiller" notre charité, notre compassion et jusqu'à notre joie puisque : Chaque fois que vous aurez fait ces choses pour le plus petit d'entre mes frères, c'est à moi que vous l'aurez faite. Oui, a souligner notre prêtre, chaque fois que nous nous donnons "un signe de paix", cela ne tient pas d'un rite mais d'un envoi vers le monde où domine toujours le "chacun-pour-soi" - qui n'est qu'une tentation très répandue... Cependant: "Chaque fois que vous ne l'aurez pas fait envers ces petits qui sont mes frères, c'est a moi que vous ne l'aurez pas faite..